La flambée des prix des fruits et légumes vole la vedette en ce début de ramadhan. Une question ? Cette hausse spectaculaire des prix a-t-elle concerné uniquement ces produits ? Pas sûr ! Et pour cause, d’autres friandises, ô combien convoitées tout au long de ce mois, sont aussi touchées par cette tendance haussière. Il s’agit des gâteaux orientaux (zlabia et kalb el louz). Jugez-en :
La zlabia est cédée à raison de 200 dinars le kilogramme. Les plus chanceux pourraient se la procurer à 180 DA. Kalb el louz n’a pas, également, échappé à cette tendance haussière. Les prix par pièce oscillent entre 30 et 35 dinars, selon la qualité. Les préparateurs mais aussi les vendeurs ont, une nouvelle fois, évoqué la vieille litanie pour expliquer cet état de fait, à savoir l’augmentation des prix du sucre et de l’huile, produits de base pour sa préparation.
«Il est bien vrai que les consommateurs nous imputent la responsabilité de cette hausse, notamment par rapport au prix appliqué l’année dernière qui ne dépassait pas les 150 DA. Il n’en demeure pas moins que la réalité est tout autre cette année. Nous aussi, nous sommes victimes des augmentations ayant touché le sucre et l’huile», expliquera un préparateur aux arcades longeant la place des Martyrs. A quelques différences près, un autre vendeur sis à Bab El Oued abonde dans le même sens soutenant que cette hausse s’explique par la seule augmentation des prix du sucre et de l’huile. Un avis vite contredit par un citoyen qui, pour lui, ces marchands vendent comme bon leur semble, d’autant que les services de contrôle sont absents. Pour lui, ce sont les mêmes scénarios qui se reproduisent à pareille période. Comme quoi, la donne n’a pas, ou presque, changé cette année.
ET LES CONSOMMATEURS DANS TOUT ÇA ?
«Franchement, je ne suis pas friand des sucreries, la zlabia notamment, mais mes enfants ne s’en privent pas, et même avec les augmentations des prix, je ne peux que satisfaire leur gourmandise. Cela dit, je pense que le prix de ces confiseries est hors de portée, en particulier pour les petites et moyennes bourses», lance, souriant, Saïd, avant de renchérir : «Aujourd’hui, c’est tout le monde qui s’intéresse aux prix des fruits et légumes oubliant que d’autre produits aussi convoités durant ce mois sont aussi touchés par ces augmentations qui ne disent pas leur nom.» Un autre amateur de zlabia dira que «les jeûneurs attendent avec impatience ces friandises.
Mais je pense que les prix appliqués vont, certainement, les décourager, en particulier les foyers aux revenus moyens. Un Ramadhan sans zlabia, quel goût a-t-il ? Comme la zlabia, le kelb el louz n’est pas en reste. Cette friandise a bel et bien ses adeptes. C’est le cas de Samir. Ce quadragénaire résidant à Bab El Oued soulignera que kalb el louz est sans conteste son gâteau préféré. «Je ne peux pas m’en passer. Un Ramadhan sans kalb el louz est pour moi une chose inimaginable», fera-t-il savoir, non sans ajouter que les prix ne le découragent pas pour autant.