Foued, avec ce match contre le Gabon mercredi, vous retrouvez la sélection algérienne pour la première fois depuis la Coupe du monde. C’est un plaisir ?
Oui. Les joueurs arrivent petit à petit. On s’était quittés après le Mondial, cela fait du bien de se retrouver. L’ambiance est bonne.
Ce sera votre premier match international à domicile. Comment l’appréhendez-vous ?
Je savais qu’il y avait une immense ferveur autour de l’équipe nationale. Mais je n’imaginais pas que c’était à ce point. Enfin, je ne vais pas me plaindre. Je préfère la passion à l’indifférence. Jouer devant 55.000 personnes en portant le KADIR « UNE IMMENSE FERVEUR », ce doit être quelque chose. Il me tarde de rentrer sur la pelouse.
Vous pensez donc être titulaire mercredi ?
Je l’espère… Mais je ne revendique rien et je ne me prends pas la tête.
Cet été, vous êtes retourné au pays. Le regard des gens sur vous a-t-il beaucoup changé ?
Oui. Cela faisait plusieurs années que je n’étais pas retourné en Algérie. J’ai revu toute ma famille, et beaucoup de gens que je n’avais plus revu depuis des années. J’ai senti que j’étais désormais connu, même si mes débuts internationaux sont récents. Je ne pouvais pas me balader en ville cinq minutes sans que l’on me demande de prendre une photo ou de donner un autographe. Mais cela ne me dérange pas, au contraire. Il faut rester accessible quand on fait notre métier.
Nous sommes au début du Ramadhan, le coup d’envoi de la rencontre de mercredi variera en fonction. Quel en est l’impact sur l’entraînement et la vie de l’équipe ?
Pas très important. Ce sont les tous premiers jours, il y a peu d’incidence pour l’instant.
Après quelques semaines d’interrogations, la Fédération algérienne a décidé de reconduire Rabah Saâdane au poste de sélectionneur. Votre avis sur ce choix de la continuité ?
J’ai de très bons rapports avec le coach. C’est lui qui m’a lancé en équipe nationale. Je suis donc content de son maintien à la tête de l’équipe nationale.
Après la Coupe du monde, beaucoup de voix se sont élevées pour déplorer le manque d’impact offensif des Fennecs. En tant que milieu de terrain, quel est votre sentiment là-dessus ?
Ca va venir. Il faut continuer à travailler sur les derniers mètres et la finition. Il n’y a pas de raison que nous n’arrivions pas à nous améliorer sur ce point.
Que savez-vous de votre adversaire de mercredi, le Gabon ?
C’est une équipe qui a terminé ex-aequo avec le Cameroun lors de la dernière CAN (les Panthères, alors dirigées par Alain Giresse, avaient échoué à atteindre les quarts de finale en raison d’un nombre de buts marqués inférieur, ndlr). Cela montre sa qualité. On les avait vus jouer en Angola, on sait notamment que c’est solide derrière.
Ce match doit vous préparer aux éliminatoires de la CAN Orange 2012, qui débutent le premier week-end de septembre. Dans votre groupe, le choc contre le Maroc s’annonce explosif. Vous en parlez déjà entre vous ?
C’est vrai que ce sera très chaud. Un derby, c’est toujours comme ça. Et puis, on connaît le talent des joueurs marocains. En plus leur sélection a été reprise par Eric Gerets, que l’on a vu à l’œuvre à l’OM. Ce sera donc du très lourd ! Ceci dit, il ne faut pas que cela nous fasse oublier qu’il y a d’autres adversaires dans ce groupe.
Effectivement, vous allez également vous frotter à la Tanzanie et à la Centrafrique. Ce sera votre découverte de l’Afrique profonde…
C’est vrai. J’en ai parlé avec les joueurs plus expérimentés de l’équipe. Même si les équipes ne sont pas très connues, ces matches ne sont jamais faciles, avec des terrains pas exceptionnels et des conditions d’accueil pas forcément idéales. Méfiance donc !
Un mot pour finir à propos de Valenciennes. Vous avez commencé la saison de Ligue 1 dans la peau d’un titulaire. Quelles sont vos ambitions pour l’exercice qui débute ?
Une place de titulaire, ça se gagne. Il faut prouver tous les jours qu’on en est digne. C’est ce que je compte faire cette saison.