Blessé depuis la deuxième journée (*), Fouad Kadir est revenu pour la première fois dans le groupe l’après-midi de samedi face à Saint-Étienne. L’international algérien confie son impatience et sa grande motivation pour le sprint final.
– Votre bon match en réserve samedi dernier vous a-t-il rassuré ?
– Ça s’est super bien passé. Je suis content. J’ai retrouvé du rythme, des sensations et je n’ai ressenti aucune douleur.
– Avez-vous douté pendant ces sept mois et demi d’absence ?

– Peut-être au début, quand j’ai appris que je devais me faire opérer. Après, j’ai toujours regardé vers l’avant. Je suis quelqu’un qui positive dans la vie de tous les jours et je le fais aussi dans mon métier. Aujourd’hui, les chirurgiens et les kinés sont très performants et on revient fort, peut-être même plus fort.
– Avez-vous pris conseil auprès de Nicolas Penneteau et Carlos Sanchez, victimes de la même blessure la saison dernière ?
– Tout à fait, j’en ai parlé avec eux et ils m’ont rassuré. Puis, j’ai vu leur retour. Et quand vous voyez Carlos maintenant…
– Quel est votre objectif pour cette fin de saison ?
– Retrouver une place dans le groupe, puis dans l’équipe, être à 100 %, aider le collectif. Et je suis prêt à démarrer si le coach m’appelle. Je viens de jouer deux matchs en réserve pour ça.
– On sent que vous avez faim…
– Faim, ce n’est pas assez fort ! Rien n’est trop fort pour dire ce que je ressens. Je veux «tout casser» pour aider l’équipe à sortir de cette mauvaise situation.
– Que manque-t-il à votre équipe en ce moment ?
– Pas grand-chose. À Lille, on ne méritait pas de perdre, face à Bordeaux, ça a basculé en cinq minutes. On doit juste être plus concentrés et avoir bien conscience que chaque point est important.
– Que pensez-vous du jeu et des deux systèmes de VA, le 4-3-3 et le 4-2-3-1 ?
– Dans le jeu, franchement, il n’y a rien à nous reprocher. C’est vrai que dans le 4-2-3-1, il y a un meneur axial, mon poste de prédilection. Le coach m’a déjà fait jouer là pour bloquer la sentinelle. Mais bon, moi je m’adapte. On doit être capable de jouer partout pour l’équipe.
– Même latéral, comme avec l’Algérie au Mondial ?
– Mais oui, partout. Latéral, j’ai pris énormément de plaisir en Coupe du monde. On touche beaucoup le ballon, il y a tout le couloir pour faire des courses.
– Un retour rapide en sélection, vous y pensez ?
– Bien sûr. Je sais que si je retrouve du temps de jeu, j’y retournerai. Le sélectionneur (Abdelhak Benchikka) prend souvent de mes nouvelles et la plupart des joueurs m’ont soutenu. – Vous avez prolongé cet automne de deux ans jusqu’en 2013. Cela ne vous donne-t-il pas de nouvelles responsabilités ?
– Le fait d’avoir prolongé en étant blessé fut une grande marque de confiance du club, la preuve que le staff compte sur moi. Ça m’a fait énormément plaisir. Avec VA, je m’inscris clairement dans la durée et j’ai envie de réussir. Partout où je suis passé, j’ai franchi des caps. Avec VA, je me suis adapté au haut niveau. Je veux prendre encore plus de responsabilités en devenant plus décisif, en marquant plus de buts. Ce sera la meilleure manière pour moi de dire merci.
(*) Rupture d’un ligament croisé lors de la victoire face à l’OM (3-2) le 14 août.