KADIR : «Prêt à mourir pour la qualif’»

KADIR : «Prêt à mourir pour la qualif’»

Cloîtré sur son flanc droit, petit à petit, le joueur de Valenciennes prend ses marques dans ce nouveau rôle.

– Peut-on connaître les raisons de votre absence samedi ?

– J’étais un peu fatigué après les gros efforts déployés la veille. Donc, je suis resté à l’hôtel pour me reposer un peu.

– On suppose que vous êtes fier d’avoir accroché la grande Angleterre ?

– Bien sûr qu’on est contents d’avoir pris un point dans ce match. Ceci dit, il ne faut dormir sur ses lauriers et puis, le contexte change, puisqu’on ne va pas se contenter d’un nul pour se qualifier, il est impératif de gagner. Certes, ce ne sera pas une mission facile, car l’équipe des USA c’est du solide, mais on n’a plus le choix, nous ne devons jouer que pour la gagne. Toujours est-il que si nous répétons la même prestation que celle de vendredi dernier face à l’Angleterre, on aura plus de chances de gagner.

– Pour y parvenir, l’EN doit sortir de sa coquille et attaquer ?

– Ça va être, je le répète, la même chose que face à l’Angleterre, néanmoins, cette fois, il faut pousser un peu plus dans les derniers mètres adverses, afin de mettre ne serait-ce qu’un petit but, malgré la valeur des Américains, nous avons bon espoir que mercredi nous allons être à la hauteur des espérances de nos supporters.

– Toutefois, il ne faut pas aller à l’abordage de manière anarchique sous peine de prendre des buts…

– Quand on est dans l’obligation de gagner, jouer l’attaque à outrance, représente un risque. En plus, les Américains qui sont très rapides devant notamment, jouent bien le contre, par conséquent, il va falloir faire très attention à ce niveau-là, les moindres erreurs se payent cash. On a vu les deux matches livrés par les USA, sincèrement, on trouve qu’ils ont une très belle équipe qui développe un jeu vif et technique, cela promet un match très difficile pour nous.

– Vous concernant, on constate que vous vous adaptez de mieux en mieux à votre nouveau poste…

– Ça se voit sur le terrain non (rires !). Sérieusement, face aux Anglais, j’ai fait une prestation plus au moins honorable, je me suis un peu lâché offensivement à comparer avec ma prestation contre la Slovénie, où je n’avais pas pris d’initiatives sur le plan offensif, malgré que c’est un rôle nouveau pour moi, il va falloir que je m’y adapte en prenant mes marques, ce que je suis en train de faire d’ailleurs.

Depuis ce nul devant les Anglais, toute l’Algérie du football est en haleine, on attend une confirmation mercredi ?

– On a encore une chance de passer au second tour et de marquer l’histoire du football algérien. Bien entendu, on essaiera de saisir à fond cette chance qui s’offre à nous, pour cela, on est prêts à mourir sur le terrain afin d’arracher ce succès qui sera synonyme de qualification pour nous.

– L’Algérie sort toujours le grand jeu face à des adversaires prestigieux, comment expliquez-vous ce phénomène ?

– Je pense que ce phénomène n’est pas propre à l’Algérie, seulement, lorsqu’une équipe a devant elle un adversaire de prestige, elle fait tout pour montrer qu’elle a de la valeur. A titre d’exemple, en coupe de France, quand une équipe de CFA (quatrième division ndlr) affronte une équipe de L1, souvent on ne sentait pas la différence sur le terrain, c’est exactement la même chose pour nous.

– Il ne faut pas oublier non plus l’esprit arrogant des Anglais qui vous ont un peu sous-estimés…

– C’est normal, on est une équipe africaine, alors qu’eux, ils représentent une grande nation de football, d’où ce regard un peu hautain envers nous. Toutefois, on ne l’a pas pris du mauvais côté, parce que nous savions très bien que sur point de vue palmarès, l’Angleterre est quand même une sacrée équipe.