Après une blessure qui l’a éloigné des terrains, Fouad Kadir est remis sur pied. Il compte rejouer dans une petite semaine. Entre-temps, il attend un signe de Benchikha. Il veut être de la partie contre le Maroc, autrement, il se sentirait très déçu…
– Comment vous sentez-vous depuis la reprise ?
– Je me sens super bien, j’ai retrouvé ma forme, l’entraînement se passe bien aussi, j’ai repris avec le groupe, donc si tout se passe bien, j’espère rejouer prochainement.
– Qu’en est-il de votre blessure ?
– C’est terminé, c’est derrière moi, j’avais une déchirure à l’ischio-jambier qui s’est bien cicatrisée. Je suis en phase de reprise, tout se passe au mieux, donc, comme je l’ai dit, j’espère reprendre bientôt la compétition.
– Quand serez-vous au point ?
– Si tout va bien, je ne retrouverai pas le terrain ce week-end là, parce que je ne dois pas prendre de risque, car ça fait un peu trop juste, mais le prochain, oui.
– C’est bientôt la fin de la saison et vous n’avez pas beaucoup joué. On peut dire que ce n’est pas votre plus belle année…
– Oui, c’est clair, c’était une saison monstrueuse pour moi, car après m’être fait opérer du genou, je reviens et puis je me fais une déchirure à l’ischio. Maintenant, je regarde vers l’avant et non pas vers l’arrière, tout ça est du passé. Il reste encore trois mois, pas mal de matchs à jouer et des rencontres importantes pour nous, car nous avons des points à prendre pour jouer le maintien. J’espère avoir un maximum de temps de jeu avant la fin de saison.
– Concernant l’équipe nationale, beaucoup de joueurs ont déjà reçu leur convocation, est-ce votre cas ?
– Au jour d’aujourd’hui, je n’ai rien reçu. J’espère vraiment faire partie de ceux qui seront convoqués, que le coach Benchikha m’appellera et comptera sur moi. Si je ne suis pas appelé, je serai très déçu, car j’ai tout fait pour être prêt, j’avais sans cesse ce match en tête pour mon retour. Si je ne suis pas pris, c’est le choix du sélectionneur, je l’accepterai.
– Pensez-vous avoir commis une erreur en voulant jouer l’intégralité du match avec l’équipe réserve de Valenciennes ?
– Avec du recul, peut-être que oui, parce que si j’étais sorti avant, je n’aurais pas eu cette blessure. Mais bon, comme on le dit, avec des «si» on peut refaire le monde. C’est toujours facile de revenir en arrière, mais je ne suis pas quelqu’un qui fait cela, je n’ai pas pour habitude de me morfondre, ni de me prendre la tête avec ces choses-là, je regarde plutôt vers l’avant. Là, je suis en train de revenir. Si tout se déroule bien, je vais reprendre la compétition bientôt. Donc, je préfère regarder vers l’avenir.
– Si c’est le cas, cette erreur risque de vous coûter cher…
– Cher, je ne sais pas, c’est bien le sélectionneur qui fait son choix. Si je suis appelé pour affronter le Maroc, je serai le plus heureux parce que j’ai bossé dur, mais si je ne le suis pas, ça fait partie du jeu, c’est comme ça, c’est le football.
– Honnêtement, croyez-vous que le sélectionneur va vous appeler ?
– Je ne sais pas du tout. Je ne veux pas m’avancer. Moi, au fond de moi, j’ai toujours cet espoir qu’il m’appelle, mais ses choix sont les siens, c’est lui qui décide.
– Justement, y a-t-il de l’espoir pour vous ?
– Tant qu’il n’a pas donné sa liste définitive, je garde espoir.
– L’Algérie a toujours été présente lors de ces derbys…
– Nous avons des joueurs de qualité et ces joueurs-là s’expriment dans les grands moments face à de grands adversaires. C’est beaucoup plus difficile de jouer, par exemple, en Somalie ou en Afrique centrale, plutôt que de jouer contre le Maroc, l’Egypte ou encore la Tunisie, parce qu’ils ont de bons piliers qui évoluent en Europe et qui ont les mêmes qualités que nous. C’est aussi simple que ça et c’est pour cette raison que je ne me fais pas du tout de souci, je sais que nous allons être à la hauteur.
– Un pronostic ?
– (Hésitation) 1-0 pour l’Algérie.
