Vahid Halilhodzic a déclaré, lors de sa dernière conférence de presse à Alger, qu’il allait aligner deux équipes différentes face à la Tunisie et le Cameroun les 12 et 15 novembre prochains.
La question qu’on se pose : est-ce que Vahid va aligner ceux qu’il considère comme titulaires dans la même équipe lors d’un match et une équipe bis lors de la deuxième rencontre, ou alors préférerait-il équilibrer les deux équipes de manière à ce qu’il ne perde aucun des deux matchs
Cette fois-ci, Vahid Halilhodzic a décidé d’appeler 31 joueurs, tous ou presque peuvent prétendre à une place de titulaire dans cette équipe. La plupart d’entre eux ont déjà fait leurs preuves face à la Tanzanie comme Mehdi Lacen et Djamel Mesbah, d’autres ont attendu le match de la Centrafrique pour le faire, à l’image de Ghezzal, Kadir, Matmour, Guedioura et Metref. Ceux qui n’ont pas eu leur chance de montrer ce qu’ils valent comme Lemouchia, ou qui ont raté l’occasion de briller comme Ziani et Belhadj devront saisir cette occasion et tout faire pour gagner l’estime du coach Vahid face à la Tunisie ou le Cameroun. Un paramètre très important pourrait peser lourd dans la balance et décider s’ils vont être bons ou non : les joueurs auxquels ils seront associés et l’équipe qui sera en face.
Va-t-on voir Boudebouz, Feghouli, Kadir et Djebbour dans la même équipe ?
Il est clair que pour Vahid, il y a des joueurs titulaires ou du moins qui sont assurés de figurer dans sa liste finale, et d’autres qui devront batailler fort pour gagner leurs tickets. Il est clair aussi que des joueurs comme Boudebouz, Kadir, Feghouli et Djebbour, dont la forme, l’âge, le statut et le niveau sont supérieurs aux autres joueurs, qui, en dépit de leur expérience et leur talent, occupent une seconde place. Certains ont même commencé à parler d’un quatuor magique composé de Ryad Boudebouz à droite, Kadir à gauche, Feghouli dans l’axe, juste derrière Djebbour qui est, de l’avis de tout le monde, l’attaquant algérien le plus en forme du moment. Le sélectionneur national a sûrement eu cette idée en tête, c’est pourquoi il devrait penser dès maintenant à la possibilité de les aligner tous ensemble dans la même équipe, question de voir qu’est-ce que ça va donner à l’occasion de ces deux matchs et aussi à commencer à les préparer dès maintenant, sans perdre de temps, à évoluer ensemble et à trouver les automatismes et les repères entre eux avant le premier match officiel face à la Gambie l’année prochaine. Il est possible que Vahid décide, pour une raison ou une autre, de leur changer d’emplacement sur le terrain, et ce, en fonction de leurs prestations et leur souhait (Boudebouz aime jouer dans l’axe derrière les attaquants et Feghouli est excellent à droite), mais une chose est sûre, Vahid compte beaucoup sur ces quatre excellents joueurs et estime que c’est sur eux qu’il doit s’investir, à moins que l’un des autres joueurs ne décide de chambouler ses plans en s’affichant comme étant un concurrent très sérieux à ce quatuor.
N’enterrons pas Ziani, Matmour, Ghezzal, Bouazza, Soudani…
Si Boudebouz, Feghouli, Djebbour et Kadir sont dans une meilleure position que les autres, c’est parce que Vahid sait qu’ils sont tous les quatre en forme en ce moment et qu’ils évoluent dans des championnats forts. Cependant et en dépit de tout ça et du fait que Vahid veut apporter sa touche en essayant de nouveaux joueurs et une nouvelle tactique, d’autres joueurs, à l’image de Karim Ziani, Karim Matmour, Hameur Bouazza et Abdelkader Ghezzal sont des valeurs sûres qui ont, dans un passé récent, fait le bonheur de millions d’Algériens. Des joueurs comme ça ne courent pas les rues. Réduits par Vahid au rang de joueurs ordinaires qui doivent se battre pour garder leurs places, non pas dans le onze mais dans la liste des convoqués, ils peuvent, par orgueil et grâce à leur talent (qui, il faut le dire, n’a jamais été remis en question), renverser l’ordre établi et s’afficher comme étant des titulaire providentiels. Un Karim Ziani en forme vaut largement un Feghouli ou un Boudebouz en forme. Matmour peut aussi de son côté prétendre à une place de titulaire sur l’échiquier de Vahid et détrôner ainsi Kadir. La même chose peut être dite de Bouazza, Ghezzal ou Soudani. Cela dit, pour ne pas créer de polémique et aussi pour donner la même chance à tous, Vahid pourrait être tenté de ne pas dévoiler ses cartes et jouer la diversion, un Ziani par ci, un Matmour par là, histoire de brouiller les cartes de ses adversaires qui sont nombreux à l’observer et à suivre son évolution avec les Verts.
A. B.
