Comme à chacune de ses sorties le virtuose irakien, Kadhem Essaher aura tout simplement séduit son public en cette 9e édition du festival de Djemila. Un festival qui tend à acquérir sa vocation internationale tendàuérir,urement, sa vocation internationale.
Cette 7e soirée ne fit pas exception à la règle et draina une foule nombreuse. L’assistance s’est régalée pendant deux bonnes heures au rythme d’une Debka non-stop et d’un répertoire que Kadhem Essaher a plutôt tenté d’adapter à la demande de son public. « C’est parce que je vous aime que je chante » une phrase qui souleva l’enthousiasme d’un public acquis au chanteur. Et saisissant cet instant de communion avec son public, Kadhem Essaher lance « Ce soir vous avez su transformer le froid qui sévissait sur ce merveilleux site en chaleur qui m’a inondé le cœur et permettez moi de vous dire encore que c’est parce que je vous aime que je chante. »
Le public se lève et lance un standing-ovation. L’artiste a durant cette inoubliable soirée offert une fois encore à toutes celles et ceux qui l’on apprécié, un joli bouquet de fleurs aux couleurs multiples et envoûtantes ou la force de la poésie était présente et les mots ciselés. Kadhem Essaher qui vient d’Alger où il s’est produit la veille et qui s’apprête à rejoindre Constantine et les nuits de Cirta est un de ces professionnels qui sont habitué à ce genre de marathon. « J’ai été l’un des premiers artistes à visiter l’Algérie et me rendre dans différentes wilaya pour des soirées de rêve qui sont toujours gravées dans ma mémoire. L’accueil chaleureux qui m’a été réservé et ce comportement extraordinaire du public à mon égard me comble de joie. A tous, je dis de tout cœur merci. » Tazaal Chafaifha un des nombreux succès du chanteur ouvre cette soirée.
Celui qui sait allier l’ancien au nouveau pour répondre à la demande de son public comme il l’aura fait la veille à Alger où dit-il aura très vite compris qu’il fallait laisser le répertoire de cette soirée de côté pour s’adapter aux exigence du public, enchaîne avec Zidini Achquen, cette agréable mélodie emporte dans son flots un public de tout âge.
La fête bat son plein et le public ravi profite de cette soirée malgré le froid. « Nous venons du sud de la France pour passer des vacances dans notre pays et nous assistons par la même à ce beau festival. La sécurité est entière et nous nous en réjouissons, nous passons depuis le début de ce festival de très belles soirées ; C’est ca la véritable et belle image de l’Algérie sereine que le monde doit découvrir, l’image d’un peuple qui a fini après 10 années de souffrances par comprendre que plus rien ne fera basculer notre pays », nous confie Sihem accompagnée de membres de sa famille.
Le cadeau de Kadhem Essaher pour l’Algérie est un hommage pour ce public qui l’a adopté et à la défunte Warda el Djazairia avec « Aid el Karama » reprise en chœur par le public. « Gouli Ouhibek », « Aid El Hob », « Salamtek fi Yed Allah », l’ambiance est à son paroxysme. « Adjmel ma Bel Kaoun », précède « Massek el Oud », Kadhem Saher interpréter « Alahou min Karam eness », et d’autres succès comme « Hel Andek Chek » puis comme une cerise sur le gâteau le maître conclu par Ach’hadou. Il jure, il témoigne une autre fois que Djemila et son public auront été merveilleux.
F. Zoghbi