Le colonel Kadhafi négocierait son départ contre des garanties pour lui et sa famille. Selon la chaîne qatarie Al Jazeera et le quotidien arabe Asharq Al-Awsat, le leader libyen aurait engagé des discussions avec les rebelles pour négocier son départ en échange de garanties pour sa sécurité et celle de ses proches. Réponse des rebelles : Non!
La chaîne Al Jazeera a indiqué dans la soirée du lundi 7 mars que le colonel Kadhafi a proposé au chef de la rébellion d’organiser une réunion du Parlement du Peuple avant d’ouvrir la voie à son départ. Celui-ci serait assujetti à des garanties.
Al Jazeera n’a pas fourni de détails sur ces négociations mais précise que cette réunion à laquelle aurait appelé Kadhafi pourrait se tenir à Benghazi, deuxième ville du pays, tombée entre les mains des insurgés.
La chaîne qatarie a précisé encore dans la soirée que cette proposition a été rejetée par les rebelles libyens.
De son côté, le quotidien Al Sharq Al-Awsat rapporte que Kadhafi a dépêché un émissaire à Benghazi afin de négocier son départ sous garantie.
Kadhafi aurait ainsi proposé aux dirigeants du Conseil national libyen (CNL), l’instance qui dirige désormais la rébellion libyenne, un pacte qui s’articulerait autour de ceci : Le Congrès général du peuple devrait se réunir pour déclarer la démission de Kadhafi lequel remettrait le pouvoir entre les mains du Conseil national libyen.
En retour, le colonel Kadhafi aurait demandé des assurances pour sa sécurité, celle de sa famille ainsi que pour ses biens.
Asharq Al-Awsat indique encore selon des sources non identifiées que Kadhafi réclamerait des rebelles des garanties pour quitter le pays, des assurances qu’il ne serait pas poursuivi, tant en Libye qu’à l’étranger et qu’il ne ferait pas l’objet de poursuite devant des tribunaux internationaux.
Le journal affirme qu’« il n’y a pas encore de réponse officielle à la demande de Kadhafi, qu’elle soit négative ou positive ». Toutefois, selon les mêmes sources, la tendance générale à l’heure actuelle est de rejeter toute négociation et tout dialogue avec Kadhafi, en toutes circonstances.
Le colonel Kadhafi, 70 ans, au pouvoir depuis 1969, a affirmé à maintes reprises depuis le début de l’insurrection qu’il entendait rester au pouvoir et mourir les armes à la main.
