Kadhafi au tĂ©lĂ©phone : «Moi je suis lĂ , je n’interviens pas. Faites ce que vous voulez !»

Kadhafi au tĂ©lĂ©phone : «Moi je suis lĂ , je n’interviens pas. Faites ce que vous voulez !»

Dans une allocution tĂ©lĂ©phonique diffusĂ©e actuellement Ă  la tĂ©lĂ©vision libyenne, Mouammar Kadhafi a accusĂ© Oussama Ben Laden de manipuler les Libyens. Selon lui, les manifestants, qui ont Ă©tĂ© « droguĂ©s », servent les intĂ©rĂŞts d’al-Qaida.

Le discours du colonel Kadhafi :



« Il faut empĂŞcher ces enfants de prendre des cachets et des drogues. Ce sont vos enfants, vous devez avoir honte.

Il y a des salafistes qui prĂ©parent le terrain pour l’arrivĂ©e des partisans de Ben Laden.

Il y a beaucoup de jaloux, qui nous regardent avec beaucoup de jalousie.

Ce sont des terroristes (ceux qui manipulent les jeunes), ces terroristes sont recherchés par tout le monde, y compris par les Etats-Unis. Je veux savoir qui manipule, nous voulons arrêter les manipulateurs, ceux qui manipulent les jeunes. Sortez de vos maisons, sortez retenir vos enfants.

Pourquoi vous suivez le chemin de Ben Laden ? Nous avons construit dans notre pays, nous avons lancé des infrastructures dont la valeur est estimée à 61 milliards. Pourquoi voulez-vous donner ces infrastructures à Ben Laden ?

Si vous voulez transformer des villes en gouvernorats, pour former de nouveaux gouvernorats, c’est possible, c’est quelque chose qu’on comprend. […] Tout est possible, tout est entre vos mains.

Toutes ces demandes (des manifestants) peuvent être résolues grâce au pétrole. On peut de la même façon hausser les salaires.

Ces manipulateurs, qu’est-ce qu’ils disent Ă  ces enfants droguĂ©s? Ce sont des vieilles personnes, il ne faut pas les Ă©couter. Ils incitent nos jeunes Ă  dĂ©truire notre pays. Moi je suis lĂ , je n’interviens pas. Faites ce que vous voulez.

La situation est devenue difficile. On barre les routes, on empĂŞche les gens d’aller Ă  l’Ă©cole, on vole des armes…

On parle de Jihad, mais de quel Jihad on parle ? Si Al Qaida vient Ă  Zaouiyah, les Etats-Unis viendront sur votre ville. Je vous ai donnĂ© l’autoritĂ© depuis 1977, mais qu’est-ce que vous en faĂ®tes ? Vous dĂ©truisez vous mĂŞme votre propre pays.

Ensuite, le peuple libyen tout entier va essayer de se débarrasser de ces jeunes.

Je vous demande d’arrĂŞter ces jeunes, et surtout les manipulateurs. C’est vraiment une mascarade. Et je rĂ©itère mes condolĂ©ances Ă  ces 4 personnes tuĂ©es par les forces de sĂ©curitĂ©, et aux 4 jeunes tuĂ©s lors de ces opĂ©rations. Je suis sĂ»r que les habitants de Zaouiyah sauront se dĂ©fendre, ce sont des gens honorables, j’ai confiance en eux.

Qu’est-ce que vous voulez, vous voulez dĂ©truire vous mĂŞme votre pays ? Et bien faites-le. Si vous en ĂŞtes satisfait, je n’ai rien Ă  dire. Mais vous devez sortir, vous, les habitants de Zaouiyah, vous devez empĂŞcher vos enfants droguĂ©s qui ont pris des cachets, vous devez essayer de les retenir, de les remettre sur le droit chemin. »