Kadhafi a exhorté jeudi ses partisans à «poursuivre la résistance» dans deux messages sonores diffusés par la chaîne syrienne Arrai, avant d’appeler à la guérilla.
«L’objectif est de tuer l’ennemi là où il se trouve» dit-il à l’adresse de ses soutiens. «Préparez-vous à une guerre de guérilla, à la guerre urbaine et à une résistance populaire dans chaque ville (…) pour vaincre l’ennemi partout», a lancé le «Guide» libyen dans un message diffusé en soirée, où sa voix semblait calme et posée par rapport à ses discours habituellement enflammés.
«Le colonialisme veut que les Libyens s’entretuent, veut la soumission des Libyens, mais nous ne nous soumettrons jamais, nous préférons mourir», a-t-il poursuivi. «Nous ne permettrons jamais que nos puits et nos ports soient sous leur contrôle, et notre résistance va s’amplifier», a-t-il proclamé, affirmant que les «tribus qui sont toutes armées vont combattre à nos côtés» et que la guerre sera «longue, longue, longue jusqu’à ce que nous vous vaincrons».
Plus tôt dans l’après-midi, dans un premier message sonore, Kadhafi affirmait : «Nous ne nous rendrons pas. Nous ne sommes pas des femmes et nous allons poursuivre le combat», selon des extraits diffusés en bandeau par la chaîne satellitaire syrienne Arrai. «Même si vous n’entendez pas ma voix, poursuivez la résistance», a déclaré l’ancien dirigeant libyen. «Il y a des divergences entre l’Alliance de l’agression (l’Otan) et ses agents (les rebelles)», a-t-il ajouté.
Dans l’extrait sonore, l’ex-dirigeant libyen a lancé : «S’ils veulent une longue bataille, qu’elle soit longue. Si la Libye brûle qui pourra la gouverner ? Qu’elle brûle». «Ils (les impérialistes, ndlr) savent que ma voix représente un danger pour eux», a-t-il poursuivi en direct sur la chaîne syrienne.
Les insurgés ont prolongé d’une semaine l’ultimatum menaçant les soldats fidèles au «Guide» d’opérations militaires s’ils n’abandonnaient pas les combats. Initialement, la date était fixée à samedi.
Pour sa part le président Français, sans aucun mandat de l’ONU, a annoncé à l’issue de la conférence de Paris que les bombardements de l’Otan allaient se poursuivre sur la Libye.