Le « kaiser » de la chanson arabe, Kadem El Saher, a animé l’une des plus belles soirées du festival arabe de Djemila sur le site millénaire de l’antique cité de Cuicul dans la wilaya de Sétif.
Le public mélomane de cette 5ème soirée du festival de Djemila s’est délecté, mardi soir, de la musique particulièrement raffinée de ce chanteur et compositeur irakien, natif de Mossoul, en reprenant en chœur les paroles de la plupart de ses chansons.
Kadem a chanté « El moustabida », « Akrahouha », « Hal indaki chak », « Zidini Ichkane » et « Ya mraâ » durant un concert de près de deux heures que l’une de ses fans, une dame quadragénaire, a qualifié « d’inoubliable ».
Les plaies de la nation arabe n’ont pas été oubliées durant ce concert, notamment lorsque le kaiser a interprété « Tadhakar », une chanson écrite par Karim El Iraki et dédiée à sa patrie meurtrie, l’Irak, où l’enfance innocente est sacrifiée par la guerre, comme elle le fut par l’embargo.
Dans un point de presse avant sa montée sur scène, la star irakienne a exprimé tout le mal qu’il ressent face aux situations qui prévalent dans nombre de pays arabes. Il a également émis le v£u de pouvoir se rendre un jour à Ghaza pour un hommage au défi relevé par la jeunesse palestinienne qui, a-t-il estimé, « saura être le garant d’un avenir meilleur ».
Kadem a exprimé également son amour pour l’Algérie et a salué l’initiative de réserver les revenus des festivals aux victimes de l’agression sioniste à Ghaza.
La soirée s’est poursuivie au-delà de minuit avec les deux artistes algériens Zakia Mohamed et Saber El Houari.
La sixième soirée du festival de Djemila sera animée par la Libyenne Asma Salim, la Mauritanienne Mona Dandeny et les Algériens Kader japoni, Abdou Skikdi et Nada Rayhane.