Kabylie, les entreprises françaises de retour

Kabylie, les entreprises françaises de retour

Une délégation d’entreprises françaises composée de banquiers et d’industriels a été, lundi dernier, l’hôte de la wilaya de Tizi Ouzou.

Conduite par M. Marc Bouteiller, chef de la mission économique de l’ambassade de France à Alger, la délégation a été reçue par des responsables à la wilaya de Tizi Ouzou au cours d’une réunion de travail à laquelle ont pris part le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Djurdjura (CCID) ainsi que des membres influents de la communauté d’affaires locales, selon un communiqué rendu public par le service de presse de l’ambassade de France à Alger.

La délégation française est retournée avec la conviction que des opportunités d’affaires sont désormais possibles en Kabylie qui affiche un potentiel énorme. Pour preuve, de grands groupes de l’Hexagone sont déjà actifs sur le terrain et la France, indique M. Bouteiller, « souhaite qu’il y ait davantage de partenariats entre entreprises françaises et opérateurs économiques de Tizi Ouzou. » Les représentants des autorités françaises ont cité trois exemples de coopération fructueuse : les banques, les infrastructures et l’environnement. Trois banques françaises sont déjà bien implantées en Kabylie. Il s’agit de Société Générale, BNP Paribas et Natixis.

Outre qu’elles revendiquent un portefeuille qui dépasse les 10 000 clients, ces trois banques accompagnent également des centaines de PME de la région dans leur développement, ajoute Bouteiller, qui y voit là « un exemple type de partenariat gagnant-gagnant ».

Les infrastructures sont aussi un segment important que les entreprises françaises ont investi en force. Les exemples ne manquent pas : Ceris engagée dans les travaux des deux nouveaux EPH (Établissements hospitaliers spécialisés) de Tizi Ouzou, AWE dans l’adduction d’eau, S2E pour les études de sécurité incendie et d’impact sur l’environnement du futur stade de Tizi Ouzou. Ces entreprises activent aux côtés de grands groupes comme Thalès en charge de la signalisation de la nouvelle ligne ferroviaire Tizi Ouzou-Oued Aïssi. « Nos entreprises réalisent de véritables transferts de technologies et contribuent au développement durable de la wilaya », a déclaré le chef de la mission économique de l’ambassade de France. L’action des entreprises françaises dans le domaine de l’environnement a été mise en exergue par le représentant des autorités françaises.

C’est ainsi que G Environnement travaille, en association avec Afitax, avec l’Eniem sur le traitement de certains déchets industriels, tandis que l’entreprise Antéa, partenaire du bureau d’études algérien Hydro-Environnement, devrait se charger de l’étude des glissements de terrain à Tigzirt et Aïn El Hammam. Dans le domaine du traitement des déchets hospitaliers, c’est E2M, une PME française, qui a mis son expertise au service de Dimed, une boîte algérienne. M. Bouteiller cite par ailleurs l’exemple de l’entreprise JV qui est installée dans la ville d’Azazga. De leur côté, les responsables des services de la wilaya de Tizi Ouzou ont présenté à la délégation française les projets qui devraient marquer le développement de la région, notamment dans les secteurs des transports, de l’hydraulique, de la santé, de l’industrie, de l’habitat et des infrastructures sportives.

La vocation touristique de la région n’a pas été oubliée par les responsables de Tizi Ouzou. Les potentialités dans le domaine touristique et de l’artisanat ont été ainsi abordées lors des pourparlers avec la délégation française. Au terme de l’entretien, Marc Bouteiller s’est engagé à revenir dans un avenir proche à Tizi Ouzou avec des entreprises françaises à même de répondre aux besoins de la Kabylie en matière de partenariat économique et de développement durable.