C’est paradoxal; pendant que les habitants de la région de Kabylie interpellent les autorités sur l’insécurité qui les guette, la prostitution et les fléaux qui vont avec fleurissent et prolifèrent même dans les zones les plus de réculées et les moins sécurisées.
Des descentes de police ont été menées en une seule nuit, durant ce week end dans plusieurs localités comme Mechtras, Boudjima, Boghni et même à la périphérie du chef lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, qui se sont soldées par l’interpellation de 56 femmes de moeurs lègères en plus de trois gérants de ces lieux de débauche renseignent encore une fois que la délinquance et le banditisme et voire le terrorisme vivent bien en parfaite symbiose.
Sinon comment expliquer que des bars clandestins sont ouverts dans des régions trés reculées et dépourvues de couverture sécuritaire si ce n’est la connexion entre ces fleaux avec au bout le gain pour certains qui cherchent à fructifier leur argent et d’autres pour alimenter la machine terroriste. Et dire que de paisibles citoyens n’osent pas s’aventurer dehors, la nuit, même pour des urgences médicales.
Ces bars clandestins installés dans les villages de Kabylie, font réagir les populations locales parfois violemment ( Tigzirt, photo ci-contre ) en recourant au saccage de ces lieux objets de contestation, et ce, après avoir épuisé les voies de recours auprès des autorités compétentes.
Azzefoune,Boghni, Azazga, Tigzirt, Draâ El-Mizan… Le phénomène prend de l’ampleur et touche peu à peu les villages de Kabylie. Partout, dans toutes les localités, les riverains se plaignent de la prolifération des lieux de débauche avec leur corollaire la drogue, les vols et les agressions. Le problème des bars illicites et de la prostitution constitue d’ailleurs une préoccupation prioritaire des citoyens au même titre que les problèmes d’eau, de routes…