Les robes noires ont décidé d’aller à une grève nationale de trois jours à partir du 25 du mois en cours. C’est la principale décision qui a été prise lors de leur assemblée générale ordinaire annuelle au campus Aboudaoua de l’université de Béjaïa, hier et avant-hier.
Les robes noires qui n’ont pas cessé au cours de ces deux derniers jours de parler des problèmes de leur profession, ont rejeté l’avant-projet de loi portant organisation de la profession, estimant qu’«une grande partie des articles proposés dans ce projet de loi aboutiraient à la mise sous tutelle de la justice et de la profession d’avocat». Un projet qui est, selon eux aussi, «un véritable danger pour l’indépendance du droit de la défense» de par son caractère régressif et particulièrement préoccupant, comme il constitue de leur avis «une menace claire pour l’avocat et pour le justiciable». L’union des barreaux algériens a décidé aussi d’adopter une série d’amendements à ce projet, de maintenir le cap et de geler notamment l’aide judiciaire, enrichir le code des procédures pénales, créer une mutuelle des avocats. Du reste, le nouveau projet de loi a été au centre des débats durant ces deux jours et les avocats du pays ont décidé d’aller loin pour faire reculer la tutelle. Cependant, au cours de l’ouverture des travaux de cette rencontre, un représentant du ministère de la Justice avait indiqué que «90 % des revendications des robes noires étaient prises en charge».
H.C.
