Plusieurs manifestants marocains ont été empêchés samedi après-midi de se rassembler devant le siège de l’ambassade du Maroc à Paris, à l’occasion du 5e anniversaire du mouvement démocratique du 20 février, venus revendiquer justice et démocratie au Maroc.
Les services de sécurité, en place une heure avant le rendez-vous, ont repoussé les manifestants vers une rue adjacente à l’ambassade pour les contenir dans un cordon de sécurité.
« Police partout, justice nulle part, Liberté, dignité et justice sociale, « Libérer la justice, libérer la presse », ont scandé les jeunes manifestants, en solidarité avec les contestations du peuple marocain.
Dans un communiqué remis à la presse et signé par des ONG et militants des droits de l’homme marocains, les initiateurs de cette manifestation, qui s’est déroulé trois jours après la visite du roi du Maroc en France, ont souligné que « face à la prédation économique et à l’explosion des inégalités sociales, les Marocain(e)s se soulèvent encore, 5 ans après la naissance de ce mouvement en scandant les mêmes revendications ».
En effet, plusieurs villes du Nord ont été, ces derniers jours, le théâtre de manifestations pacifiques contre « l’exclusion et l’appauvrissement », ont rappelé les initiateurs qui relèvent que « c’est une large frange de la population qui fait entendre sa voix et ce malgré la répression sauvage dont elle est victime ».
« Menaces, tabassages, prisons ou tortures, sont le lot quotidien des militant(e)s et des marocain(e)s libres qui luttent chaque jour pour un Maroc meilleur. On réprime les organisations des droits humains, on muselle les journalistes, mais on honore les présumés tortionnaires », ont-ils précisé.
Lancé, il y a cinq ans, le Mouvement de jeunes du 20 février revendique des changements politiques profonds au Maroc, notamment « une constitution véritablement démocratique et une monarchie parlementaire », ouvrant une brèche pour un « réel » changement au Maroc, le mouvement se veut comme l’un des points d’appui pour « amplifier la résistance face à la prédation économique et la politique répressive du pouvoir en place ».