Justice Algérie : plusieurs scandales refont surface

Justice Algérie : plusieurs scandales refont surface

Plusieurs affaires liées aux grands scandales qui remontent à l’ère du président déchu Abdelaziz Bouteflika devront être réexaminées au cours de ce mois de février devant différentes juridictions.

La réouverture de ces dossiers, liés principalement à des affaires de corruption, est intervenue suite aux pourvois en cassation introduits par la défense des accusés, et accordés par la Cour suprême.

Ils seront ainsi rejugés devant de nouvelles constitutions des tribunaux criminels, différentes de celles qui ont déjà jugé ces affaires.

Le 17 février prochain, le tribunal criminel près la cour d’Alger rouvrira l’affaire de Sonatrach1. Une réouverture qui intervient, rappelons-le, après deux reports, en raison de l’absence de plusieurs témoins cités dans l’affaire.

Les accusations portées contre les principaux mis en cause dans le cadre de cette affaire sont « constitution d’association de malfaiteurs », « blanchiment d’argent et dilapidation de deniers publics », « conflit d’intérêts », « abus de fonction ».

Il s’agit, entre autres, de l’ancien P-DG de Sonatrach Mohamed Meziane ainsi que ses deux fils, trois vice-présidents et quatre entreprises. Au total, 19 accusés ont été condamnés en 2016.

Affaire de l’autoroute Est-Ouest

L’autre grande affaire attendue pour ce mois de février est celle de l’autoroute Est-Ouest.  Parmi les chefs d’inculpation, l’on cite : « corruption, blanchiment d’argent », « trafic d’influence », « dilapidation de deniers publics », et « abus de fonction ».

En mai de 2015, les 10 principaux accusés ont écopé de peine de prison allant d’un an à 20 ans de prison. Il s’agit d’anciens cadres du ministère des Travaux publics ainsi que de responsables de différentes entreprises.  Parmi les accusés, l’on cite également sept entreprises étrangères.

Il s’agit de Citic Crcc (Chine), Cojaal (Japon), Pizarroti et Caraventa (Suisse), Isolux Corsan (Espagne), Smin (Canada) et Coba (Portugal).

Affaire de l’assassinat de l’ancien DGSN Ali Tounsi

À côté des procès de corruption programmés pour le mois en cours, il y a le procès de l’assassinat de l’ancien directeur général de la Sûreté nationale Ali Tounsi.  Le procès est programmé pour le 22 du même mois.

Il convient de rappeler ici que le principal accusé n’est autre que l’ancien directeur de l’unité aérienne de la police Chouaïb Oultache condamné à 18 ans de prison ferme.

Les chefs d’inculpation pour lesquels il avait été condamné sont : « homicide volontaire avec préméditation » et « guet-apens », contre Ali Tounsi

Il est poursuivi également pour « tentative d’assassinat avec préméditation » contre l’ex-chef de sûreté de wilaya d’Alger, Abdelmoumène Abdrabi.