Les organisateurs ont voulu “sensibiliser le corps médical, plus particulièrement les médecins généralistes, au dépistage de l’hypertension chez les jeunes adultes, mais aussi chez l’enfant et la femme enceinte”.
L’auditorium de la faculté de médecine de Béjaïa a abrité, samedi dernier, la première journée de la HTA (hypertension artérielle). Le rencontre est initiée par le Forum de cardiologie de Béjaïa, en collaboration avec la Société algérienne de l’hypertension artérielle (Saha) et la direction de la santé de Béjaïa.
D’après la dernière enquête sur l’hypertension artérielle, menée en Algérie en 2004, jusqu’à 35% de la population adulte souffrirait d’hypertension certaine ou établie. Et comme l’hypertension joue un rôle important dans la survenue des principales maladies cardio-vasculaires, lesquelles sont responsables du taux élevé des décès, le président du Forum de cardiologie de Béjaïa, Dr Benmimoun, a indiqué que les organisateurs ont voulu “sensibiliser le corps médical, plus particulièrement les médecins généralistes, au dépistage de l’hypertension chez les jeunes adultes, mais aussi chez l’enfant et la femme enceinte”. Evoquant l’étude citée ci-dessus et menée par Saha en 2004, Dr Benmimoun a expliqué que celle-ci avait établi que plus de 50% des patients soignés ignoraient qu’ils étaient hypertendus.
D’où l’insistance des experts et cardiologues lors de leurs communications auprès des dizaines de médecins généralistes et spécialistes de mesurer la tension artérielle chez les jeunes adultes et les personnes d’âge mûr ; l’âge doit varier en gros entre 21 et 64 ans. Les hypertensions de la grossesse demeurent également une pathologie fréquente et une menace maternelle et fœtale sérieuse, a-t-on affirmé. L’hypertension touche environ 10 à 15% des femmes enceintes.
Cette hypertension revêt l’aspect d’une pathologie grave dans 10 à 20% des cas, c’est-à-dire 2 à 3% des femmes enceintes, surtout lors de leur première grossesse.
Bien qu’elle soit rare chez l’enfant, l’HTA doit être décelée le plus rapidement possible par la mesure systématique de tension artérielle, qui fait partie de l’examen de l’enfant comme celui de l’adulte, a-t-on recommandé.
M. O