Plus de 5.500 km d’autoroutes devraient être livrés à l’horizon 2030 dont plus de 1.100 Km sont en cours de réalisation, a indiqué aujourd’hui Mohammed Mahieddine, directeur général des routes, lors d’un séminaire de lancement de programme jumelage avec l’Union Européenne.
« Il est question, dit-il, de renforcer la capacité du réseau routier déjà existant, à savoir les 1.200 Km du tronçon de l’autoroute Est-Ouest. L’Algérie dispose d’un patrimoine routier et autoroutier qui dépasse les 124.000 kilomètres dont 10.500 ouvrages d’arts », avance le responsable des routes au niveau du ministère des Travaux publics. Il y-a lieu ainsi, signale-t-il « de trouver une méthode pour gérer ce patrimoine et l’entretenir pour disposer d’outils d’aides à la décision et à la gestion. C’est dans ce sens que nous avons initié un projet avec l’organisme national de contrôle technique des travaux public (CTTP) soutenu également par des établissements de nos partenaires de l’UE».
Ce système a pour objectif de contrôler le suivi et l’avancement des travaux, assurer la planification routière et répondre à l’ensemble des problèmes rencontré en matière de gestion. Ceci est aussi une occasion de gérer la nouvelle donne de l’autoroute Est-Ouest à péage. « L’usager de l’autoroute est désormais un client. Il reçoit un service en contrepartie de l’argent qu’il va dépenser en empruntant cette autoroute d’où la particularité de la gestion des autoroutes à péage».
Pour M. Mahieddine, la route comme toute infrastructure n’est pas éternelle et fait objet de processus de dégradation d’où l’utilité de ce projet de jumelage. « Nous voulons profiter à travers ce jumelage de l’expérience européenne dans ce domaine qui a connu ce genre de problèmes. Ceci nous permettra de tirer profit pour mieux nous organiser et préserver la sécurité des usagers ».
En répondant à la question que nous avons soulevée au sujet des imperfections enregistrées au niveau de quelques tronçons de l’autoroute Est-Ouest, le représentant des routes au ministère des Travaux publics, a refusé de reconnaitre tout échec à ce niveau. Selon lui, « il s’agit plutôt de parler d’enseignements ou d’expérience. Echec par rapport à quoi ? Y a-t-il des éléments qui le prouvent ?
De son coté, Djillali Lebibat, directeur national du programme P3A, a indiqué que ce projet de jumelage, inclut quelques tronçons d’autoroutes objets de détérioration.» Et d’ajouter : « Nous avons clôturé certains jumelages et d’autres sont en cours et concernent plusieurs secteurs. Ils visent le renforcement des administrations algériennes dans le domaine de l’expertise. Les demandes d’assistance techniques de ces administrations viennent suite à des constats de déficits ou de carences soulevées.