Judo – Bendjemaâ, président de la fédération de Judo (FAJ) « Soraya Haddad a des chances de remporter une médaille »

Judo – Bendjemaâ, président de la fédération de Judo (FAJ) « Soraya Haddad a des chances de remporter une médaille »

En l’absence de la gent masculine, le judo algérien sera représenté aux JO de Londres par deux athlètes (dames), à savoir Sonia Asselah (+78 Kg) et Soraya Haddad (52 Kg). Cette dernière, selon le président de la fédération algérienne de la discipline, Bendjemaâ, a d’importantes chances de conquérir le podium olympique. Entretien.

Quelles sont les prétentions de médailles du judo algérien lors des prochains jeux Olympiques à Londres ?

Nous fondons de réels espoirs sur Soraya Haddad. Objectivement, cette athlète a les moyens technique, physique et mental de conquérir le podium olympique à Londres. Elle est classée à la quatrième place à l’échelle mondiale. Elle possède, effectivement, d’importants atouts pour offrir à l’Algérie une médaille olympique. La jeune Sonia Asselah y sera également présente. Sa participation aux JO de Londres lui permettra de s’aguerrir un peu plus. Cela ne veut pas dire qu’elle fera de la figuration, nous espérons un exploit de sa part. Il ne faut pas oublier qu’elle a décroché une médaille de bronze dans le championnat du monde (juniors).

En engageant deux athlètes uniquement, ne pensez-vous pas que nos judokas n’ont pas été à la hauteur des prévisions de la fédération ?

N’étaient les nouveaux critères de qualifications établis par la fédération internationale, nous aurions pu placer davantage de judokas au tournoi de Londres. Nous avions les moyens de nous présenter aux JO avec au moins trois ou quatre athlètes. La mission de nos athlètes est devenue plus difficile après l’entrée en vigueur de ces nouveaux critères de qualification que j’estime loin d’être équitables. Prenons l’exemple de Benamadi qui devait, en principe, participer aux JO. Mais à cause des critères de qualification établis par l’instance internationale, il se trouve qu’un autre judoka africain, de niveau inférieur au nôtre, qui passe aux jeux Olympiques.

La Fédération a-t-elle engagé les moyens nécessaires pour permettre une bonne préparation ?

La fédération a engagé les moyens nécessaires, selon les plans de préparation mis en place. Les moyens engagés tiennent en compte une meilleure préparation aussi bien sur le plan physique que celui psychologique. Espérons que les résultats seront à la hauteur des moyens déployés.

L’absence de Benyekhlef, médaillé olympique, aux prochains JO aura surpris l’opinion publique locale. Un commentaire ?

Il faut préciser à ce propos que Benyekhlef a été victime de son faux-pas lors du championnat d’Afrique. Un échec qui lui a coûté cher, dont notamment une absence au rendez-vous planétaire, les jeux Olympiques en l’occurrence. J’espère que ce contre-coup n’aura pas des répercussions négatives sur sa carrière ou sur sa psychologie. Je ne cesserai de dire que Benyekhlef mérite un bien meilleur sort. Mais j’ai la conviction qu’il saura rebondir.

Revenons aux nouveaux critères de qualifications aux JO. Ne comptez-vous pas formuler des réserves ?

Justement, nous avons déjà fait recours. Lors de la dernière visite du président de la Confédération africaine en Algérie, nous avons eu une discussion sur ce sujet. Il m’a expliqué qu’il est trop tard de revoir les choses, car le règlement de qualification était déjà en vigueur. Il m’a rassuré, cependant, qu’il saisira la fédération internationale pour revoir ces mécanismes de qualification et les rendre, ainsi, plus équitables.

K.Y.