Battus à la surprise générale par le Widad de Tlemcen, en position de relégable, les Mouloudéens ont reçu un coup de massue avec cette contre-performance qui change complètement la donne.
Accusés par les supporters d’avoir fait du tourisme en Espagne, les camarades de Babouche veulent à tout prix rectifier le tir afin de montrer que cette déroute n’était, en réalité, qu’un accident de parcours. Bombardés d’insultes à l’issue du match contre les Ziyanides, les hommes de Menad n’ont d’autre choix que de s’imposer cet après-midi à Béchar face à l’équipe de Saoura, pour refaire surface et sortir ainsi de leur apnée. Ayant bénéficié d’un soutien inconditionnel de leurs supporters, les joueurs vivent actuellement un divorce d’avec leurs fans qui leur reprochent leur manque d’implication et de combativité. Et pour reconquérir le cœur des Chnaoua, il ne reste qu’une seule solution aux joueurs, à savoir celle de revenir de leur périlleux voyage avec les trois points de la victoire, condition sine qua non pour ne pas décrocher dans la course à la Ligue des champions, devenue la grande obsession du coordinateur de section, Omar Ghrib. La réconciliation avec les Chnaoua est d’autant plus capitale que le Mouloudia devra affronter l’USMA, le week-end prochain, dans un derby choc. D’où l’intérêt de ne pas perdre face à la surprenante équipe de Saoura qui avait déjà perdu, chez elle, contre le CRB et l’USMA. Il ne reste, donc, au MCA qu’à suivre l’exemple de ses voisins pour éviter de s’enliser dans une nouvelle crise.
Djallit avait sauvé les meubles in extremis
Lors du match aller disputé le 18 septembre 2012 au stade du 5-Juillet, le Mouloudia de Jean-Paul Rabier avait fait forte impression en s’imposant (3-0) à Tlemcen. Et la réception de Saoura ne devait a priori être qu’une simple formalité. Finalement, il aura fallu attendre le temps additionnel, pour voir Mustapha Djallit catapulter le cuir au fond des filets d’une tête rageuse. Une réalisation qui n’avait fait que retarder le départ de Rabier, qui sera congédié une semaine plus tard à l’issue du derby perdu contre l’USMA.
Après le stage en Espagne en 2012, le MCA avait battu Sétif après la déconvenue contre la JSK
L’histoire pourrait se répéter pour le Doyen qui avait vécu une situation similaire en janvier 2012. En effet, après un stage très abouti à Benidorm, marqué par un match test de haut vol face à Kaiserlautern, le MCA de François Bracci avait connu une grosse désillusion, le 21 janvier 2012, en se faisant accrocher par la JSK (0-0) au stade de Bologhine. Alors que personne n’avait misé un kopek sur les Vert et Rouge, ils sont parvenus, à la surprise générale, à s’imposer (1-0) à Sétif qui était alors invaincu au 8-Mai 45. Cet après-midi, les partenaires de Babouche auront à cœur de rééditer le même parcours en s’imposant face à Saoura, qui est loin d’avoir le calibre de l’Aigle noir.
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Djallit : «Cette émotion de jouer à Béchar n’enlèvera rien à ma détermination de gagner»
Bourreau de Saoura lors du match aller, Mustapha Djallit aura cet après-midi rendez- vous avec l’histoire en se produisant pour la première fois de sa carrière dans sa ville natale de Béchar, qui lui réservera un accueil chaleureux.
Vous devez être sous pression à quelques heures d’affronter l’équipe de Saoura dans son antre du 20-Août…
La pression, tout le monde la ressent et pas uniquement moi. Nous avons cette obligation de réagir pour nous relancer. Ce ne sera pas facile, mais dans le football tout est possible. Il suffit de se donner les moyens d’y arriver.
Est-ce que vous avez digéré totalement la contre-performance face au WAT, votre ancienne équipe ?
Pour vous dire vrai, non. C’est très difficile de se remettre d’une telle défaite qui nous a ébranlés car on ne s’attendait pas à une telle désillusion, surtout après tout ce que nous avons montré en Espagne.
Justement, vos supporters vous ont clairement accusés d’avoir fait du tourisme à Benidorm, ce que explique votre incapacité à battre une équipe en position de relégable…
C’est archifaux. Nous avons bossé très dur comme l’atteste le bon match que nous avons livré face à Vitesse Arnhem. Peut-être que nous avons laissé des plumes lors de ce rendez-vous. C’est ce qui nous a joué des tours contre Tlemcen. Mais je ne permettrai à personne de nous accuser d’avoir fait du tourisme ou d’avoir triché en Espagne.
Après Tlemcen, vous allez affronter Saoura dans votre ville natale. Ce sera un moment très émouvant pour vous, n’est-ce pas ?
C’est une semaine très spéciale pour moi. Après Tlemcen, je vais me retrouver face à Saoura, de surcroît à Béchar. Ce sera un moment très émouvant car ce sera la première fois que je jouerai là-bas un match de Ligue 1. Mais étant un joueur du Mouloudia, je dois gérer mes émotions en mettant mes sentiments de côté. Le seul objectif sera de tout faire pour s’imposer face à un adversaire très coriace, qui a montré lors du match aller qu’il n’était pas du tout facile à manier, que ce soit à domicile ou à l’extérieur.
C’est vous qui aviez été le bourreau de Saoura à l’aller dans le temps additionnel. Un but que vous avez évité de fêter par respect pour l’équipe de Béchar…
C’était une forme de respect pour les supporters de Béchar et pour cette équipe de Saoura qui a tout mon respect. Au match aller, nous avions souffert pour gagner. Et je sais que ça va être très compliqué ce samedi contre une équipe qui a envie de rectifier le tir après la défaite essuyée face au CRB.
On parle d’une association avec Bouguèche qui est pressenti pour commencer le match. Que vous inspire le fait de jouer aux côtés de Hadj ?
Nous avons déjà évolué ensemble en Equipe nationale olympique. C’est très bénéfique pour nous de voir Bouguèche sur le terrain. C’est un joueur de qualité qui a un sens inné du but.
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Hier matin, derniers réglages au 5-Juillet
C’est, finalement, à l’annexe du 5-Juillet que les joueurs du Mouloudia ont effectué leur dernière séance de travail. Djamel Menad et son état-major ont axé la séance de la matinée sur le volet technico-tactique. Il a été question d’apporter les derniers réglages avant d’en découdre avec le nouveau promu.
Moumen « Je n’arrive pas à expliquer ma mise à l’écart »
Non retenu par Menad, alors qu’il affichait une forme éblouissante lors du stage en Espagne, Billel Moumen était très déçu de ne pas être du voyage à Béchar. L’enfant de Guelma n’a pas d’explication pour justifier cette mise à l’écart qui ne devrait, cependant, pas l’empêcher de redoubler d’efforts afin de s’imposer un jour dans l’échiquier de Menad. «Pour vous dire vrai, je ne comprends pas cette mise à l’écart alors que j’affichais une superbe forme en Espagne. C’est sûr que cette mise à l’écart est un coup dur pour moi, mais cela ne va nullement m’empêcher de me donner à fond pour gagner mes galons et la confiance du coach», nous a déclaré le demi défensif mouloudéen, qui était pressenti pour jouer au poste de latéral droit face au Widad, mais Menad en a décidé autrement avec la titularisation de Bensalem.
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Les trois résultions de Menad pour s’imposer à Béchar
Pour ce rendez-vous à Béchar face à Saoura, Djamel Menad n’a pas du tout envie de reconduire l’effectif qui avait déçu contre le Widad. Ainsi, l’ancien international devra apporter quelques modifications à son onze. Au maximum, trois changements seront opérés cet après-midi afin de donner un nouveau souffle à une équipe en quête de rédemption.
Hachoud préféré à Besseghier
C’est Abderrahmane Hachoud qui devra retrouver, cet après-midi, sa place de titulaire sur le côté droit après l’avoir cédé, le temps d’affronter le WAT, pour cause de suspension. Une option qui a relégué Abdelkader Besseghier au rang de doublure, lui qui était aussi suspendu contre le Widad.
Kacem en ballottage avec Daoud
Farid Daoud, qui évolue au poste de récupérateur, pourrait se retrouver aujourd’hui dans le onze de départ à la place de Kacem Mehdi. La décision ne sera prise qu’au dernier moment par Menad, qui veut dresser au milieu du terrain une muraille infranchissable d’autant plus que Saoura possède un milieu de terrain royal.
