JSS-JSK : Des dizaines de supporters kabyles blessés

JSS-JSK : Des dizaines de supporters kabyles blessés

Pour cette avant-dernière journée de la phase aller, la JSK avait plus que jamais besoin d’un bon résultat pour rester collée en haut du tableau, dans l’espoir de finir la première manche de l’exercice parmi les trois premiers.

Et pour réaliser cet objectif, les supporters kabyles ont jugé utile de prendre le risque en effectuant le trajet jusqu’au sud du pays rien que pour encourager l’équipe du cœur et donner un coup de pouce aux joueurs. Alors que tout allait bien lors des dix premières minutes de la rencontre, les données ont vite changé, après le but de Kaci Sedkaoui, qui a donné l’avantage aux Canaris. Malheureusement, on a assisté à des scènes de violence juste après le penalty sauvé miraculeusement par l’excellent Malik Asselah. En effet, les fans de la JSK ont été chassés du stade sans aucune raison valable, avec des projectiles et des barres de fer. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux ont été blessés. Cela explique que les responsables et les supporters de la JSS voulaient coûte que coûte battre la JSK, en utilisant tous les moyens possibles. On n’arrive toujours pas à comprendre que la JS Saoura ait déjà perdu plusieurs points à domicile devant d’autres équipes, sans enregistrer le moindre dépassement, contrairement à hier soir.

Le scénario de l’an dernier en mémoire

Apparemment, la JSK est le club mal aimé de Béchar. Tout le monde se souvient des conditions très difficiles dans lesquelles la JSK avait livré son match l’an dernier, face à la JS Saoura, où l’arbitre du jeu était passé complètement à côté de la plaque, suite à l’accrochage des dirigeants kabyles avec ceux de la JSS. Les supporters de la JSK, qui avaient risqué leur vie pour leur club fétiche, avait vécu un sale après-midi. Une année plus tard, l’histoire se répète avec plus de gravité, du moment que cette fois-ci, les fans kabyles ont été chassés du stade par des projectiles et des barres de fer. Où est le professionnalisme ? On n’en est très loin, puisque des supporters risquent toujours leur vie à cause d’un match de foot !

Même en Afrique noire, la JSK n’a jamais vécu de telles scènes

La JSK est le club le plus titré d’Algérie ! Avec plusieurs participations africaines, le club kabyle n’a sans doute jamais vécu de telles hostilités, même en Afrique noire. Les joueurs et les supporters ont été maltraités hier soir, à Béchar. Au lieu d’accueillir leur adversaire avec des fleurs, la JSS les reçoit apparemment avec des barres de fer et des projectiles. Pourquoi permettre aux supporters locaux d’accéder au stade gratuitement, si ce n’est que pour provoquer la colère des supporters kabyles et celle des joueurs, dans le but de les déstabiliser et remporter les trois points. Professionnalisme dîtes-vous !

Des dirigeants voulaient arrêter le match, Hannachi a refusé

Une fois que ça a dégénéré, les dirigeants de la JSK ont songé à arrêter le match et laisser les trois points à Béchar, pour ne pas mettre la vie des joueurs et des supporters en danger. Il a fallu l’intervention du président Hannachi, qui a refusé catégoriquement de renoncer.

Les supporters conduits à l’hôtel Ouakda

Pour éviter plus de dégâts, les supporters de la JSK ont été directement conduits à l’hôtel Ouakda où l’équipe avait passé la nuit. En effet, les inconditionnels kabyles ont été appelés à quitter la ville de Béchar avant la fin de la rencontre et ce, pour ne pas croiser les supporters de la JSS.

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Hannachi :«J’ai accepté les excuses de Zerouati dans l’espoir de recruter Beldjilali ? Je ne ferai jamais ce genre de choses»

Les supporters de la JSK n’oublieront pas de sitôt cette 14e journée du championnat. Les amoureux de la balle ronde se sont déplacés jusqu’au sud du pays pour assister au match de leur équipe favorite devant la JS Saoura. Malheureusement, un quart d’heure du coup d’envoi de la partie, ils ont été chassés du stade par le service de l’ordre, après avoir été malmenés par les supporters adverses. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux ont été évacués à l’hôpital le plus proche. Trois heures après le match, nous avons réussi à joindre le président Mohand-Chérif Hannachi, lequel estime qu’il n’était pas au courant de cet incident jugé grave, du moment qu’il a suivi le match depuis le tunnel.

Président, êtes-vous au courant que les supporters de la JSK ont été chassés du stade à quelques minutes seulement du coup d’envoi de la partie ?

Croyez-moi, je ne le savais pas jusqu’à notre retour à l’hôtel. Comme tout le monde le sait, on a suivi la partie depuis le tunnel et c’était impossible pour nous de voir tout ce qui se passait dans les gradins. D’ailleurs, je suis vraiment déçu d’apprendre cette mauvaise nouvelle. Nos supporters, qui ont effectué un très long voyage depuis Tizi Ouzou jusqu’à Béchar, n’ont, malheureusement, pu assister qu’à quinze minutes de la partie, avant qu’ils ne soient chassés du stade. C’est vraiment malheureux tout ce qui s’est passé.

Savez-vous que plusieurs d’entre eux ont été même évacués en urgence à l’hôpital ?

Vous savez, je suis vraiment déçu, car on enregistre toujours ce genre de violence dans nos stades. Basta ! On n’en a marre, c’est trop ! Comment une équipe dont les supporters ont effectué 1 200 km pour qu’en fin de compte ils n’assistent pas tranquillement à la rencontre. Pour que vous soyez au courant, à peine j’ai appris la nouvelle, je me suis directement rendu à l’hôpital, pour m’enquérir de leur état de santé. Je leur ai même demandé de nous accompagner par avion. Dommage, ils ont refusé !

Vous avez déclaré à la radio Chaîne III que vous pardonnez au président de la JS Saoura, Mohamed Zerouati. Pouvez-vous être plus explicite ?

Vous avez bien fait de me poser cette question. Ecoutez bien, lorsqu’on m’a posé la question à la radio, c’était à propos de la veille du match où nous n’avons pas trouvé de lieu pour nous entraîner. Et si j’ai accepté les excuses de Mohamed Zerouati, c’était par rapport à ça et non aux agressions dont ont été victimes nos supporters. Jamais je n’accepterai que mes supporters soient malmenés ! Je les ai toujours soutenus et je serai toujours là pour eux.

Selon nos échos, les supporters croient que vous avez accepté les excuses de Zerouati dans l’espoir de recruter Beldjilali…

Quoi ! Non, je ne ferai jamais ces choses-là ! Comment puis-je faire une telle confusion. Comme je viens de vous le dire, je n’abandonnerai jamais nos supporters auxquels je voue un grand respect. D’ailleurs, je tiens à leur rendre hommage pour tous les sacrifices qu’ils ont consentis. Concernant Beldjilali, cela n’est pas vrai. Notre recrutement est pratiquement fait. Nous allons recruter deux joueurs, pas plus. Si vous permettez, je voudrais ajouter quelque chose.

Allez-y…

Après tout ce qui s’est passé à Béchar aujourd’hui, on ne se taira pas. Je n’ai jamais hésité à dire les quatre vérités et je vais aller plus loin dans cette histoire. Sincèrement, c’est honteux ! Agressé des supporters ne devrait pas passer sans avoir de lourdes conséquences sur la JSS.

Un dernier mot pour les supporters…

Je tiens à les remercier pour leur déplacement à Béchar. Ils sont vraiment le 12e homme cette saison. Qu’ils sachent que jamais je ne les abandonnerai, car je connais la valeur des supporters.

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Asselah : «J’ai vécu l’enfer, après avoir arrêté un penalty»

S’il y a bien un joueur qui a vécu l’enfer hier, lors du match JSS- JSS, c’est bel et bien le gardien de but Malik Asselah. Joint par nos soins à la fin de la rencontre, l’ancien keeper du NAHD nous a révélé qu’il a joué sous une énorme pression, surtout après le penalty qu’il a arrêté en première mi-temps : «Sincèrement, j’ai vécu l’enfer, car j’ai été la cible des supporters de la JSS, surtout après avoir arrêté le penalty. J’ai dû éviter plusieurs projectiles pour pouvoir terminer le match. L’essentiel est que nous ayons empoché un bon point.»

«Un grand hommage à nos supporters»

Avant de conclure, le gardien kabyle a tenu à rendre hommage aux supporters de la JSK qui ont été chassés du stade, avant la fin de la première période : «Je tiens à rendre un grand hommage à nos supporters qui se sont rendus jusqu’à Béchar pour nous soutenir, mais ils ont été chassés du stade. Je leur offre ce précieux point.»

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Mazari a appelé Hamenad pour connaître les raisons de sa non-convocation

Ce que les gens ignorent, c’est que le portier Nabil Mazari est sorti en colère, après sa non-convocation. Il a aussitôt joint par téléphone l’entraîneur des gardiens, Omar Hamenad, pour connaître les raisons de sa mise à l’écart. Hamenad n’a pu dire grand-chose, puisqu’il a fait savoir à Mazari que la décision finale revient à Aït Djoudi. Ce joueur ne s’est pas gêné de lui dire que Azzedine Aït Djoudi a convoqué Amara parce qu’il jouit d’une bonne relation avec le père du gardien espoirs, en lui confiant aussi que si la situation persiste, il quittera le club au plus vite.