Bellakhdar : «Même si je suis le seul arrière gauche, je ne suis pas sûr de jouer titulaire»
Après avoir passé une semaine à Hammam Lif, le préparateur physique, Dahmane Sayeh, a évalué cette première partie du stage de préparation : «Cette première semaine passée ici à Tunis est la deuxième phase de préparation après celle qui s’est déroulée à Béjaïa. Je pense qu’on est en nette progression.
Les joueurs commencent à s’adapter au rythme de travail qu’on leur a demandé. Pour vous dire, on est satisfaits du niveau de travail atteint jusqu’à maintenant. Mais le vrai baromètre pour évaluer un travail physique, ce sont les matches. Nous devons donc voir cela lors de la première empoignade.»
«On est dans les normes»

Au début du stage, le préparateur physique nous a déclaré que l’objectif qu’il voulait atteindre lors de la première semaine est d’atteindre au moins 40% du niveau de préparation physique. Est-ce le cas ? «Oui, je crois qu’on a atteint 30 à 40 % de notre préparation.
Mais nous ne sommes guère inquiets, puisque les joueurs répondent parfaitement à la charge de travail. Et comme vous le savez, le championnat est encore long, on a tout le temps devant nous pour parfaire la préparation. Mais on essaye de profiter au maximum de ce stage pour faire le plus important.»
«La deuxième partie de la préparation dépendra des matches amicaux»
«Nous allons garder le même rythme de travail pour le reste du stage, mais il faut changer seulement le contenu. Mais sachez que cette deuxième partie de préparation dépendra des rencontres amicales. On essayera donc de la gérer en fonction de la programmation des matches. Les jours où il n’y aura pas de matches, la charge de travail sera plus importante que le jour des matches, c’est clair.»
«Les nouveaux se sont vite adaptés»
«En ce qui concerne les nouveaux joueurs, je dirai qu’ils nous ont facilité la tâche. En tous les cas, il y a des joueurs avec lesquels j’ai déjà travaillé dans d’autres clubs, à Annaba par exemple.
Et même ceux qu’on ne connaît pas se sont vite adaptés au groupe et au rythme de travail. Ils nous ont facilité la tâche. Il est vrai que les joueurs ne sont pas tous au même niveau. On est justement en train de travailler l’individualisation pour évaluer les capacités de chacun à part.»
«Il y aura une deuxième préparation au mois de Ramadhan»
«Au mois de Ramadhan, nous allons entamer une deuxième préparation d’adaptation et de réadaptation. Mais ce sera aussi une préparation pour la compétition, car le championnat débutera juste après la fin du mois sacré. On doit donc penser à la compétition et à la façon qui nous permettra d’être au top le jour J.»
Affaire du vol dans les chambres
Les Béjaouis déposent plainte
Le seul point noir concernant les conditions dont se déroule le stage de préparation de la JSMB jusque-là à Tunis reste incontestablement le cambriolage de la chambre des deux joueurs Nassim Boukemacha et Rafik Boulaïncer.
Un incident qui fait toujours l’actualité ici parmi les joueurs d’autant plus que la liste des victimes s’est élargie. Zidane Mebarakou, lui aussi, a perdu les chaussures qu’il a laissées dans la chambre. Même l’envoyé spécial d’El Heddaf n’a pas été épargné puisqu’il a découvert qu’on lui a pris un billet de 200 euros dans son casier.
Les Béjaouis se sont plaints à la direction de l’hôtel qui leur a expliqué que l’établissement n’est pas responsable des objets perdus dans les chambres. Une plainte a été déposée au niveau de la sûreté de Hammam Lif.
Une enquête a été ouverte
Ayant constaté que la direction de l’hôtel Ezzahra n’a fait aucun effort pour trouver une solution à l’amiable entre les deux parties, le secrétaire de l’équipe, Hamid Mekhloufi, a déposé plainte au niveau de la sûreté de daïra de Hammam Lif, qui a aussitôt ouvert une enquête. Le responsable béjaoui a été convoqué à cet effet hier matin au siège de la police. D’après le chef de délégation de la JSMB, il semblerait qu’il n’y ait aucun moyen pour que les victimes puissent récupérer leurs biens ou de se faire rembourser.
Le directeur de l’hôtel s’en lave les mains
Par ailleurs, le directeur de l’hôtel, de nationalité libyenne, nous dira qu’il n’a pas été mis au courant de cet incident par ses employés : «Franchement, je n’étais pas au courant de ce qui s’est passé. Je suis là depuis un moment, et jamais un incident de ce genre ne s’est produit dans cet hôtel et qui risque de nuire à sa réputation.
Mais je vous assure que l’hôtel n’est pas responsable de l’argent et des objets de valeur perdus dans les chambres. Il y a un coffre dans la réception dont les objets gardés sont sous la responsabilité de l’hôtel. C’est dans la loi du tourisme d’ailleurs.
Il est important pour moi de connaître le voleur. Mais dans ce cas, on ne peut rien faire.» Le secrétaire général de la JSMB s’est demandé du rôle que la sécurité est censée jouer. Enfin, est-il raisonnable de mettre les portables ou les souliers de foot dans le coffre de la réception ?
Menad songe à ne plus revenir dans cet hôtel
A l’instar de tous les membres de la délégation béjaouie, Djamel Menad a été en colère suite au cambriolage des chambres de Boukemacha, Boulaïncer et Mebarakou. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que le coach béjaoui assiste à de tels incidents.
«C’est la quatrième fois que cela nous arrive. La première, c’était avec l’OMR, et deux fois avec la JSMB. Une autre fois, c’est l’équipe de judo qui en a fait les frais. Ça devient trop», nous dira-t-il. On croit savoir que le technicien de la JSMB songe à ne plus revenir dans cet hôtel qu’il a toujours choisi pour les stages de préparation, quelle que soit l’équipe qu’il prend.
Bellakhdar : «Même si je suis le seul arrière gauche, je ne suis pas sûr de jouer titulaire»
Dans quelles conditions se déroule votre stage ?
Dans de bonnes conditions. On est comme une seule famille et toutes les conditions sont réunies pour réussir une bonne préparation. Le seul point reste le vol commis ici à l’hôtel.
Que pensez-vous de votre effectif cette saison ?
C’est un bon recrutement qui a été effectué. La majorité des joueurs ramenés sont des internationaux dans la sélection A’, il y a même qui sont déjà passés par l’équipe première, comme Meftah et Maïza. Je suis persuadé qu’ils donneront le plus souhaité. La JSMB de cette saison est différente de celle des années passées. Nous avons un effectif riche et je suis sûr que nous allons être un candidat potentiel pour jouer le titre.
Cela risque de vous mettre une pression supplémentaire, vous ne pensez pas ?
Parler du titre est prématuré, il faut attendre au moins la fin de la phase de préparation pour faire une évaluation. On attend aussi le calendrier du championnat pour voir plus clair et éviter le scénario de la saison dernière où on a raté le début de championnat.
Les points qu’on a perdus à Bouira avec Chay nous ont coûté cher à la fin en dépit de notre retour en force avec Menad. Nos supporters attendent beaucoup de nous, on n’a pas le droit de les décevoir dès le départ. Je sais que notre mission ne sera pas aisée car toutes les équipes nous attendront de pied ferme. Je suis persuadé que nos joueurs seront à la hauteur de ce défi.
Le seul poste peut-être où il n’y a pas de concurrence est le vôtre. Cela veut-il dire que vous avez assuré une place de titulaire ?
Non, pas forcément. Le fait qu’il n’y ait pas d’autres latéraux gauches ne veut nullement dire que je serai titulaire indiscutable dans ce poste. Menad sait ce qu’il fait, et s’il n’a pas prévu d’autres solutions, il aurait recruté un arrière gauche. Je me mets toujours dans la tête que ma place est menacée pour redoubler d’efforts aux entraînements. Et si l’entraîneur me fait confiance, je ferai de mon mieux pour être à la hauteur de cette confiance.
Après le départ de plusieurs de vos anciens camarades, on s’attendait aussi au vôtre…
50% de l’effectif de l’année passée a quitté le club, j’ai failli faire de même après les offres qui me sont parvenues. Mais après mûre réflexion, j’ai décidé de renouveler mon bail à la JSMB. Je ne vois pas pourquoi changer de club surtout après que Menad est resté.