Hamouche : «L’expulsion de Samer a été le tournant du match.» Samer : «Comment voulez-vous aspirer à une qualif’ avec un arbitrage aussi scandaleux ?»
C’est avant-hier soir que le rêve béjaoui a pris fin. La JSMB n’ira pas aux poules de la Coupe de la CAF. Beaucoup pensent que cette équipe a raté sa qualification au match aller, à Béjaïa. Finalement, avant-hier, à l’occasion du match retour qui s’est joué sur la pelouse du stade Olympique de Sousse, les jeunes Béjaouis ont surpris plus d’un. De plus, ils pouvaient facilement remporter cette rencontre, mais il faut dire que l’arbitre de la partie, Osmane Fall, en a décidé autrement. C’est dire que les Béjaouis sont passés à côté d’un bon résultat, voire d’une qualification historique, d’où les regrets du staff technique et des joueurs qui auraient tant aimé l’offrir à leur club. Les joueurs de la JSMB ne doivent surtout pas se décourager, car ils ont réussi à honorer dignement le football algérien, malgré leur manque d’expérience. Certes, parfois, il faut savoir accepter l’élimination, mais cela n’empêche pas de dire que les Béjaouis méritaient mieux, avant-hier.
L’arbitre complice et le tour est joué
Qui niera l’expulsion scandaleuse, insupportable, débile et injuste du jeune gardien Samer, au début de la deuxième mi-temps, qui a faussé la partie ? Personne. Je dis bien personne. La déclaration du coach adjoint, Hamouche, est significative : «Le problème, c’est que l’expulsion de Samer était trop sévère et le penalty accordé à l’Etoile était aussi injuste. C’est que cet arbitre savait exactement ce qu’il faisait.» Effectivement, l’arbitre ne pouvait faire semblant à ce moment crucial du match, alors que la JSMB était en avance d’un but et que l’Etoile était aux abois et que sa qualification semblait compromise. Oui, il ne pouvait ignorer que cette expulsion allait tout changer : tactiquement, physiquement et psychologiquement. Encore une fois, l’homme en noir a fait parler de lui contre la même équipe qui a subi le même sort face à l’ES Tunis.
La sortie de Samer a déstabilisé les joueurs
Ce qu’on craignait avant le match a fini par se produire. N’ayant qu’un seul gardien, la JSMB s’est retrouvée carrément sans keeper, suite à l’expulsion injuste de Samer Yaâkoub, lequel a joué son premier match en compétition africaine. La pression était palpable et la tension avait atteint son paroxysme chez les Béjaouis. Le directeur de jeu a tout fait pour déstabiliser les joueurs de la JSMB, en les poussant à douter à un certain moment. Ils nous ont donné l’impression de ne plus y croire, après ce qui venait de se passer. Un sentiment légitime s’est manifesté au sein d’une jeune formation inexpérimentée, et malheureusement lésée encore une fois.
La JSMB a perdu un match, mais elle a gagné une équipe d’avenir
Il faut dire que les Vert et Rouge n’ont pas été ridicules lors de cette rencontre. Bien au contraire, ils ont joué et défié une équipe tunisienne qui avait tous les atouts de son côté, y compris l’arbitre. Mieux, les Béjaouis pouvaient facilement ajouter un second but en deuxième mi-temps, n’était cet arbitrage scandaleux. Face à une équipe tunisienne très expérimentée, les hommes de la JSMB ont fait preuve d’une grande abnégation, en ayant un mental de guerrier à la reprise, avant que l’arbitre n’affiche son envie d’éliminer les Béjaouis. Certes, ils ont perdu cette rencontre, mais ils ont montré de belles choses qui augurent d’un avenir serein pour cette jeune équipe qui fera parler d’elle d’ici peu.
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Les joueurs inquiets de leur situation financière
Alors que le championnat a pris fin depuis plus d’une semaine et que l’équipe a joué son dernier match avant-hier, en compétition africaine, la JSMB semble retomber dans ses travers des années précédentes, notamment quelques problèmes financiers qui se profilent à l’horizon. Mis à part les dernières révélations du président sur les recettes du stade de l’Unité-Maghrébine qui sont, d’après les dirigeants béjaouis, dérisoires, par rapport à ce qu’elles devaient êtres, et des dons du président Tiab, les caisses du club béjaoui sont presque vides. Un vrai dilemme pour la JSMB qui, rappelons-le, doit régulariser ses joueurs le plus vite possible, afin d’éviter d’autres complications qui pourraient aussi pousser les joueurs à prendre certaines décisions qui coûteraient assurément chères au club.
Ils réclament plusieurs mois de salaire
Les coéquipiers de Mebarakou, auxquels l’administration béjaouie doit quatre, voire six mois de salaire, espèrent un geste du président dans les jours à venir. D’ailleurs, on a appris que certains joueurs sont intervenus à maintes reprises auprès de la direction, ces derniers jours, pour leur faire part de leurs revendications financières, tout en estimant que leurs doléances sont légitimes. Toutefois, d’après nos informations, ces derniers devront encore attendre quelques jours avant d’être rémunérés. Ainsi, il est utile de signaler que la direction a déjà réglé toutes leurs primes, et il restait que leurs salaires.
Redjradj rassure
Le président de la JSMB, qui est en train de faire de son mieux pour la régularisation des ses protégés, n’a pas hésité à les rassurer sur leur argent. Par le biais de son manager, il a promis la régularisation de tous les joueurs prochainement. Pour les motiver, il faut être à jour avec eux pour qu’ils puissent poursuivre l’aventure avec la JSMB, la saison prochaine, et les promesses ne suffiront pas, en dépit de la confiance qui règne au sein du club. Alors que le président Tiab et ses dirigeants, qui sont en train d’accomplir un bon travail, espèrent que les caisses du club soient renflouées dans le temps pour leur permettre de régulariser tout le monde.
«Vous serez tous payés cette semaine»
Cela n’a pas échappé au directeur général de la JSMB, Rachid Redjradj, qui s’est adressé, avant-hier, juste à l’issue du match face à l’Etoile, aux joueurs pour les rassurer sur leur argent. Il a promis de régulariser tous les concernés dans les tout prochains jours. D’après Redjradj, les joueurs seront payés cette semaine. Une nouvelle qui a réjoui les joueurs, lesquels attendent, néanmoins, du concret. «Je sais que vous êtes inquiets. Je comprends bien votre situation. Si tout se passe comme prévu, vous serrez tous payés dans les plus brefs délais. Dès notre retour à Béjaïa, on procédera à votre régularisation.»
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Hamouche : «L’expulsion de Samer a été le tournant du match»
En l’absence de l’entraîneur en chef, Gianni Solinas, c’est Hamouche Hacene, l’entraîneur-adjoint, qui a dirigé l’équipe, avant-hier, face à l’Etoile. Très déçu, comme tous les Béjaouis d’ailleurs, ce dernier a accepté quand même de répondre à nos questions. D’emblée, le coach béjaoui nous dira : «Je ne sais plus quoi dire. Vraiment, c’est scandaleux. A chaque fois, c’est la même chose avec ces arbitres africains. Non seulement il leur a accordé un penalty imaginaire, mais il n’a pas hésité aussi à nous expulser notre seul gardien. On a bien débuté la partie, et on aurait pu terminer la partie avec un but d’avance, mais en seconde mi-temps, l’arbitre a joué son coup. L’expulsion de Samer était certainement le tournant de ce match. Elle nous a tous déstabilisés.»
«L’arbitre nous a scié les jambes en frappant là où il faut»
Le coach-adjoint de la JSMB estime que le coup était prémédité, en ciblant, dès le départ, l’expulsion de Samer, car il savait bien que la JSMB ne possédait pas un autre gardien sur le banc : «Il faut dire que cet arbitre a accompli convenablement son travail, en ne tardant pas à nous faire sortir du match, dès les première secondes de la seconde mi-temps. Il savait vraiment ce qu’il faisait. Il nous a expulsé le seul gardien de but que nous avions. Je pense que tout cela est prémédité. Ce n’est pas normal. Nous aurions pu gagner ce match, mais l’arbitre en a décidé autrement. C’était difficile de jouer toute une mi-temps en infériorité numérique, en mettant un joueur du champ dans le but.»
«Malgré tout, les joueurs ont été courageux, je les remercie»
«Personne ne pourra nier que notre jeune équipe a posé beaucoup de problèmes à cette équipe de l’ES Sahel. Malgré la partialité de l’arbitre qui nous a fait sortir du match en seconde mi-temps, les jeunes étaient quand même des héros. A dix, ils pouvaient même inscrire un autre but. Ainsi, je tiens à les féliciter pour ce qu’ils ont fait aujourd’hui. On a réalisé un bon match, notamment en première période. En aucun moment, nous étions impressionnés par cette équipe. Avec un arbitre correct, on aurait pu écrire l’histoire de ce club avec une jeune équipe, mais dommage ! D’un côté, je suis très déçu, mais d’un autre, je suis très content, car je sais que la JSMB a gagné une très belle jeune équipe qui fera mal dans un avenir proche.»
«On parle de mon licenciement, mais rien ne m’a été signifié pour le moment»
Avant de conclure, on a tenté d’évoquer l’avenir de Hamouche au sein du staff technique de la JSMB, qu’on annonce partant cet été. Sur ce sujet, il nous dira : «Jusqu’à preuve du contraire, je suis toujours à la JSMB. Pour le moment, personne ne m’a signifié quoi que ce soit. En plus, je tiens à vous dire que, même moi, je ne suis pas chaud de rester. Certes, j’aime bien continuer l’aventure avec la JSMB où j’ai passé presque cinq ans maintenant. J’ai travaillé avec plusieurs entraînements, et j’avoue que je n’ai aucun problème avec n’importe qui. Si je reste, ce sera avec des conditions. Des choses devront êtres changées. Des trucs personnels et professionnels qu’on doit évoquer avec la direction incessamment.»
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Samer : «Comment voulez-vous aspirer à une qualif’ avec un arbitrage aussi scandaleux ?»
Le jeune gardien de la JSMB, Yaâkoub Samer, outré par l’arbitrage du match qui a opposé son équipe à l’ES Sahel, avant-hier, le qualifie de scandaleux. Il considère qu’il a été expulsé sévèrement au début de la seconde partie. Avec les larmes aux yeux, il a tiré à boulets rouges sur l’arbitre Ossman Fall qui lui a gâché son baptême du feu.
Finalement, votre équipe ne jouera pas aux poules, après cette défaite contre l’ES Sahel. Un mot sur cette élimination ?
Comment voulez-vous aspirer à un résultat positif avec un arbitrage pareil ? Nous avons fait un bon match et on aurait pu nous qualifier aussi, si l’arbitre avait été à la hauteur. C’est vraiment très dur de terminer le parcours de cette manière. La chance était de leur côté. Il faut dire aussi que l’arbitre a mis son grain de sel, en faussant la partie, car il nous a tout simplement lésés.
Voulez-vous dire que cet arbitre était la cause de votre élimination ?
Assurément ! D’ailleurs, je ne veux parler de lui, car à force de remémorer cette action de carton rouge, cela me rend malade. C’est mon premier. (Affecté, il arrête un moment…avant de poursuivre). Je vous le jure que je n’ai fait jouer que le ballon. C’est plutôt le joueur qui s’est acharné sur moi. Je sens que je suis victime de la «hogra», et le malheur, je ne peux rien faire. C’est rageant. Je laisse cet arbitre à sa conscience s’il en a une.
On vous sent très déçu…
Oui, je suis vraiment très déçu et même très affecté de ce qui m’est arrivé aujourd’hui (Ndlr, entretien réalisé dimanche dans la soirée). Je pense que ce ne sera pas facile d’oublier ce match. Pourtant, j’ai bien entamé la partie. J’ai réussi toutes mes sorties, mais en seconde mi-temps, l’arbitre a fait ce qu’il devait faire. Un penalty puis une expulsion du seul gardien de l’équipe, je pense que les Tunisiens n’aspiraient pas à mieux.
Vous avez réalisé une excellente mi-temps. Un commentaire ?
Je n’ai fait que mon devoir. Mais franchement, pour être honnête avec vous, je ne peux être heureux alors que mon équipe venait de se faire éliminer. J’aurais aimé gagner ce match et revenir au pays avec une belle qualification. Dommage ! Maintenant, on doit oublier ce second cauchemar, après celui face à l’ES Tunis, et penser plutôt à l’avenir.
En parlant d’avenir, quel sera votre objectif avec la JSMB, pour votre seconde saison avec les seniors ?
En tous les cas, je n’ai qu’une chose en tête : devenir le gardien numéro un de la JSMB, dès la nouvelle saison. Certes, ce sera difficile avec la présence de Yacine Djebarat, auquel on souhaite un retour rapide parmi nous. Mais je tiens à vous dire que je ferai de mon mieux pour atteindre cet objectif. Ainsi, je dois encore fournir plus d’efforts pour mériter une place de titulaire. Je saisi d’ailleurs cette occasion pour remercier tous les gens qui m’ont aidé cette saison, à leur tête, le préparateur des gardiens.
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Départ de Tunis avec une heure et demie de retard
Les membres de la délégation béjaouie étaient tout contents de regagner le pays, mais grande a été leur déception lorsqu’ils ont été informés que le vol Tunis-Alger de la compagnie Tunis Air allait enregistrer un retard d’une heure et demie. Résignés, les Béjaouis ont dû trouver chacun une occupation pour passer le temps.
Séance d’entraînement au programme de ce soir
Les coéquipiers de Zafour ont été prévenus qu’une séance d’entraînement aura lieu en fin de journée. Dans la mesure où c’est la fin de saison pour la JSMB, cet entraînement sera beaucoup plus une rencontre entre les joueurs et leur entraîneur qui veut lui même leur annoncer qu’il poursuivra son aventure avec eux ou bien leur faire ses adieux.
Mekheldi a oublié ses bagages
A l’aéroport international de Carthage et au moment où les joueurs ont présenté leurs bagages pour l’embarquement, l’un d’eux s’est rendu compte qu’il avait oublié les siens. En effet, Mekheldi s’est aperçu qu’il avait laissé son cabas à Sousse. Contacté, la direction de l’hôtel a confirmé que le sac de sport était bel et bien sur place.
Solinas attendu aujourd’hui
Alors que l’équipe première a rallié Béjaïa hier, son entraîneur, Solinas, sera lui de retour aujourd’hui dans la matinée en provenance d’Italie.
Il négociera avec la direction
L’avenir de Solinas se décidera aujourd’hui. En effet, la direction béjaouis a prévue de négocier avec Solinas pour prendre une décision finale quant à son maintien pour la saison prochaine.
