Jsmb 2 – 1 Mca Une défense qui ne rassure pas

Jsmb 2 – 1 Mca Une défense qui ne rassure pas
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La rencontre tant attendue entre deux prétendants au sacre final a tenu toutes ses promesses.

Stade de l’Unité maghrébine, Béjaïa, affluence nombreuse, arbitrage de M. Messaoudi assisté de MM. Baroudi et Bouncer.

Buts : Mokdad 38’ – MCA

Boulaïnceur (66’), Zerdab (72’) – JSMB.

Averts : Babouche (68’) – MCA

JSMB : Chouih, Meftah, Zafour, Belakhdar, Mebarakou (Maïza), Boukemacha (Boulaïnceur), Laref (Maroci), Njeng, Gasmi (Khiari), Bouraba (Zerdab), Kacem. Ent.: Menad

MCA : Slimani, Besseghir, Babouche, M’bilampassi, Megherbi, Mouissi (Youcef Sofiane), Koudri, Bouchama, Mokdad (Douadi), Ammour (Belkheir), Derrag.

Ent. : Alain Michel

Les deux formations, qui sont en fin de cycle préparatoire, ont profité de ce mini-tournoi pour s’évaluer et apporter les ultimes retouches pour l’une et se remettre en question pour l’autre.

Les Bougiotes ont d’emblée affiché leurs intentions en allant assiéger l’arrière-garde des champions en titre qui, au demeurant, a subi tout le poids de la rencontre, à l’exception de Besseghir, sur le flanc droit, et Megherbi dans l’axe.

Babouche et M’bilampassi, en revanche, n’ont pas assuré leurs arrières et comme face au WAT, lors de la première rencontre, le danger est venu de Meftah à droite et de Njeng qui a outrageusement dominé son vis-à-vis l’international congolais.

Le duel africain est revenu, incontestablement, au Camerounais, pareil pour ses coéquipiers qui, en gagnant tous les duels, ont pris un ascendant psychologique certain.

Les Béjaouis ont tenté de construire le jeu à partir de derrière, Kacem et les deux latéraux ont énormément contribué à la domination de leur équipe, mais les attaquants ont souvent raté la dernière touche avec aussi la présence dans les bois du MCA de Slimani, qui a vaillamment défendu sa cage et retardé l’ouverture du score.

Du côté du MCA, Derrag a fait parler sa pointe de vitesse et pour l’arrêter, il a fallu commettre une faute et c’est sur l’une d’elles que le maître à jouer, Ammour, exécute un coup franc direct, Chouih relâche le cuir, Mokdad qui était aux aguets anticipe et tire instantanément en ouvrant le score à la 38’.

Un but éclair qui est venu contre le cours du jeu parce que les locaux ont littéralement imposé leur loi durant toute la première manche.

L’entraîneur Menad n’a pas attendu la pause pour apporter des changements puisqu’il a fait incorporer consécutivement cinq éléments, soit la moitié de l’ossature et à partir de là la rencontre a basculé en faveur des coéquipiers de Njeng omniprésent sur tout le front de l’attaque, il a fait étaler tout son potentiel physique, mais également des prouesses techniques variées qui ont soulevé l’admiration de l’assistance, avec enchaînement, dribbles et tirs et conservation de la balle.

Une défense qui ne rassure pas

L’arbitre met fin aux débats avec un avantage minime des visiteurs d’un but. Slimani a encore été énergiquement sollicité à la reprise, Maïza saute plus haut que tout le monde, mais rate. Les gars de la Soummam sont plus que déterminés pour renverser la vapeur.

Maroci écarte sur Meftah, le latéral droit sert Zerdab qui tire mollement sur le gardien qui intercepte le cuir sans grande difficulté, l’échéance a encore été retardée. La résistance des Mouloudéens a été mise à rude épreuve et les défenseurs continuent à commettre des erreurs, particulièrement celle qui a vu Zafour étrangement seul au second poteau qui d’une tête rageuse manque le cadre.

La persévérance des locaux a finalement fini par payer à la 66’ et les fautes individuelles se payent cash devant une équipe de qualité. Babouche s’est fait chiper le cuir dans son périmètre en voulant garder trop la balle, un attaquant récupère et donne sur Boulaïnceur, ce dernier tire dans les filets et remet les deux équipes à égalité.

La relance et la rétention du ballon ont encore une fois joué un mauvais tour au Doyen. Déjà lors du match face aux Zianides, l’entraîneur Alain Michel a sermonné ses défenseurs qui, selon lui, jouaient à l’envers et au ralenti, ce qui leur a coûté d’encaisser trois buts jusque-là.

Menad demande alors à ses défenseurs d’être plus agressifs sur l’homme et moins naïfs, Derrag esseulé en pointe de l’attaque jouait en profondeur, mais l’axe composé de Maïza, Zafour et Khiari veillait au grain. Njeng, encore et toujours, prend de vitesse M’bilampassi et centre sur Zerdab qui accompagne le cuir au fond des filets.

La meilleure défense de la saison précédente n’est pas aussi rassurante, beaucoup de travail reste désormais à faire à ce niveau. Il est vrai que Zeddam et Harkat, les habituels titulaires, n’ont pas pris part à cette confrontation, mais le Mouloudia, qui va entamer une saison marathonienne en jouant sur quatre fronts, aura besoin de tous ses éléments.

Le staff technique attendait avec impatience la venue du latéral droit Mouissi et l’avant-centre Youcef Sofiane, mais une question se pose d’elle-même, pourquoi utiliser Mouissi au milieu alors que ce compartiment recèle en son sein énormément de joueurs de talent ? Et son coéquipier qui a été aligné dans le couloir droit, n’a-t-on pas fait des pieds et des mains pour avoir un attaquant de pointe ?