JSK/Yesli de retour après l’Aïd : «Je pardonne le supporter qui m’a menacé mais…»

JSK/Yesli de retour après l’Aïd : «Je pardonne le supporter qui m’a menacé mais…»
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Bonne nouvelle ! Le milieu de terrain de la JSK, Kamel Yesli, revient à de meilleurs sentiments et décide enfin de rentrer en Algérie pour reprendre les entraînements avec la JSK. Menacé de mort il y a deux semaines de cela, le Franco-algérien, avait eu peur pour sa vie. Et pour ne pas prendre de risque, il a décidé de rentrer chez lui, en France, pour fuir la pression et se mettre à l’abri. Quelques jours plus tard, le joueur qui se sent nettement mieux, a pris la décision de discuter avec le président Hannachi et lui faire savoir qu’il compte rentrer à Tizi Ouzou. A en croire une source bien informée, les parents de Yesli qui étaient dans un premier temps, contre l’idée de voir leur fils prendre le risque en rentrant à Tizi Ouzou, ont décidé de le soutenir pour qu’il reprenne les entraînements avant que la situation ne se complique davantage.

Le joueur attendu à Tizi après l’Aïd

Alors qu’on parlait d’une résiliation de son contrat et une lettre de libération qui dépasserait un milliard et demi, nous avons appris que tout est rentré dans l’ordre entre le joueur et son président. Les deux hommes ont eu une discussion téléphonique hier après-midi dans laquelle ils ont évoqué plusieurs sujets relatifs à l’avenir du joueur. D’après ce que nous avons appris, Kamel Yesli a prévu de rentrer en Algérie après l’Aïd. Même s’il a refusé de nous donner la date exacte, on croit savoir que le milieu kabyle est attendu samedi ou dimanche.

Une seule exigence : s’installer en toute sécurité

Lors de la discussion entre le président Hannachi et Kamel Yesli, ce dernier a gentiment demandé à son boss un appartement où il peut résider en toute sécurité. La demande du joueur a été vite prise en charge du moment qu’il aura un nouveau domicile dès son arrivée. Il faut dire que la JSK a toujours souhaité garder son joueur notamment après les mauvais résultats enregistrés depuis le début de saison.

Bijotat rassuré

De son côté, l’entraîneur de la JSK, Dominique Bijotat sera certainement ravi en apprenant que son milieu de terrain a pris la décision de rentrer en Algérie pour reprendre les entraînements avec son équipe. Le retour de Yesli donnera plus de solutions au coach lequel a toujours déclaré que son effectif était restreint. Un joueur de la trempe de Yesli apportera certainement un grand plus à l’équipe.

«Je pardonne le supporter qui m’a menacé mais…»

Préférant rester loin des médias, le milieu de terrain de la JSK lequel a déjà accordé une interview exclusive au Buteur, a décidé d’éclaircir davantage sa situation en s’adressant une nouvelle fois à notre journal. Interrogé par nos soins hier après-midi, l’ancien joueur de Paris FC tient à rassurer les supporters de la JSK concernant son avenir, lui qui a pris la décision de rentrer en Algérie après la fête de l’Aïd. Voilà ci-après l’entretien.

Bonsoir Kamel, on vous remercie d’avoir accepté de répondre à nos questions…

Il n’y a aucun souci. J’ai décidé d’éclaircir davantage ma situation. Donc, je suis prêt à répondre à toutes les questions.

Apparemment, il y a du nouveau par rapport à votre situation. Est-ce vrai ?

Tout à fait ! Il y a une évolution par rapport à ma situation. Je m’exprime pour la deuxième fois au Buteur. J’avais besoin de me ressourcer car j’estime que la situation était un peu grave. Je n’ai jamais vécu une telle situation que je ne souhaite d’ailleurs à personne de vivre. Sincèrement, j’étais vraiment inquiet et je n’ai pas trouvé un autre moyen que de sauter dans le premier avion pour rentrer chez moi en France. Maintenant, j’ai eu le temps de prendre du recul et je me sens beaucoup mieux.

Qui vous a aidé à remonter cette pente ?

Si je me sens bien c’est grâce à mes parents qui m’ont beaucoup soutenu pendant cette dure période. Ils étaient certes inquiets, mais ils ont su trouver les mots et les moyens pour me rassurer. J’ai même consulté un médecin qui me suit depuis quelques temps.

Un médecin ? Pourquoi ?

J’avais besoin de consulter un médecin car je ne me sentais vraiment pas bien.  Je suis «suivi» car j’étais en état de choc. Même le toubib l’a constaté. Il m’a fait savoir que je devais prendre quelques jours de repos afin de retrouver mes forces. Maintenant, je me sens plus à l’aise et même soulagé.

Le médecin vous a-t-il prescrit un arrêt de travail ?

Evidemment, lorsqu’il a constaté que je ne me sentais pas bien, il m’a exigé un repos de quelques jours. Mon arrêt de travail prendra fin mardi prochain. Je dois être suivi chaque deux voire trois semaines.

Avez-vous pris la décision de rentrer en Algérie ou pas encore ?

Je ne vous cache pas, lorsque j’ai quitté l’Algérie, j’avais une seule chose en tête, retrouver mon état psychologique habituel. Aujourd’hui, je me sens bien. Donc, je tiens à dire que je serai bientôt en Algérie. Je vais juste passer la fête de l’Aïd en famille puis rentrer directement à Tizi Ouzou pour reprendre le travail avec mon équipe, qui me manque énormément.

On parlait d’une résiliation de contrat, mais aujourd’hui, tout a basculé. Pouvez-vous nous éclaircir un peu ce point ?

Ecoutez, je n’ai en aucun moment déclaré que j’allais quitter la JSK. Mon père avait eu une discussion avec le président Hannachi mais il ne lui a jamais dit que mon fils n’allait pas revenir. Il a juste fait savoir que j’étais traumatisé et que j’avais besoin d’un peu de temps pour récupérer.

Avez-vous essayé de contacter les dirigeants de la JSK ?

Oui, j’ai essayé à maintes reprises mais en vain. A chaque fois que j’appelle un dirigeant, je n’arrive pas à lui parler.

Mais on a appris que vous avez eu une discussion avec le président Hannachi …

C’est vrai, je viens de parler au président Hannachi. Je lui ai tout expliqué et il s’est montré vraiment compréhensif. J’ai partagé avec lui ma décision de revenir à la JSK et reprendre les entraînements prochainement avec l’équipe. Hannachi est la seule personne à qui je parlais. Il a souvent rassuré mes parents. Pour vous dire, je ne pouvais pas revenir si mes parents n’étaient pas d’accord. Aujourd’hui, ils sont rassurés et ils ne voient aucun inconvénient pour que je rentre à Tizi Ouzou.

Avez-vous réellement exigé un endroit sécurisé ?

Oui, j’ai discuté avec le président de la JSK et je lui ai demandé de me changer de domiciliation. Sincèrement, il s’est montré compréhensif. D’après ce que j’ai compris, à mon arrivée à Tizi Ouzou, je trouverai un nouvel appartement, plus sécurisé, à ma disposition.

Quand allez-vous reprendre les entraînements ?

Le plutôt possible. Mon retour en Algérie est prévu après l’Aïd. Donc, je vais reprendre les entraînements dans les prochains jours. Je ne sais pas si je serai d’attaque pour le match face au DRBT car le dernier mot revient à l’entraîneur.

Est-il vrai que vous étiez en contact avec des clubs français récemment ?

C’est faux ! Ceux qui pensent que j’ai quitté la JSK pour jouer en France ont tort. Je n’ai jamais négocié avec quelconque équipe. Je ne trahirai jamais la JSK. Si je me suis déplacé en France, c’est parce que je ne me sentais pas bien, pas plus. Je ne sais pas pourquoi on accuse les gens de cette manière.

Avez-vous parlé avec l’entraîneur Dominique Bijotat lequel attend votre arrivée avec impatience ?

Pas directement, mais je suis au courant de tout. Bijotat a parfaitement compris ma situation et il sait que c’était plus fort que moi. Je lui donnerai rendez-vous après l’Aïd.

Le supporter qui vous a menacé vous demande pardon, seriez-vous prêt à accepter ?

Je ne sais pas quoi dire. Je comprends sa réaction par rapport aux mauvais résultats, mais pourquoi toutes cette haine envers moi ? Pourquoi me promettre de rejoindre mon ami Ebossé qui n’est plus de ce monde. Je cherche seulement à comprendre pourquoi en arriver là ?

Avant de conclure, qu’avez-vous à dire aux supporters de la JSK ?

Franchement, j’ai été touché par tous les messages que j’ai reçus. Ma famille est restée émue après tout le soutien auquel j’ai eu droit.  J’aime la JSK et je ne suis pas prêt à partir. Il y a trois mois, j’ai renouvelé mon contrat. Si je n’étais pas à l’aise, je n’aurai jamais prolongé mon bail. J’espère que les mauvais souvenirs s’effaceront et c’est une nouvelle page qui va s’ouvrir pour moi.