JSK : Younès a récupéré sa lettre de libération

JSK : Younès a récupéré sa lettre de libération

Comme il fallait s’y attendre, le désormais ex-milieu de terrain kabyle, Sofiane Younès était hier matin au siège de la JSK. La venue de Younès à Tizi Ouzou s’expliquait naturellement par la récupération de sa lettre de libération, lui qui a décidé récemment de mettre fin à sa seconde saison à la JSK avant même la fin de la phase aller, pour des raisons connues de tous.

S’étant présenté à Tizi en compagnie de son manager Sadek Ben Mouhoub, Younès a été reçu au siège du club par l’avocat de la JSK, Me Berkaine. Après les formalités d’usage, l’avocat du club a remis à Younès le fameux document qui fait que le joueur n’est plus la propriété du club kabyle, ceci avant de passer par les services de la mairie de Tizi Ouzou, pour la légalisation, et reprendre la route sur Alger. Selon les quelques informations qui ont filtré de l’entrevue d’hier de Younès avec son ex-responsable à la JSK, le montant qu’a fixé la direction kabyle contre la délivrance de la lettre de libération est de l’ordre de 300 millions de centimes. Younès s’étant déplacé à Tizi avec la somme demandée, a donc décidé de s’occuper lui-même du dossier et ne pas attendre un club preneur.

Il s’est opposé à toute forme d’échange

Comme il nous l’a d’ailleurs révélé dans l’entretien qu’il nous a accordé (voir édition d’hier), Younès, dont le contrat expirera le mois de juin prochain, dit refuser catégoriquement l’option de l’échange avec un autre joueur. Une information qui a circulé avant-hier faisait état d’un échange Younès-Berremla ou Chaouchi du MCA. Younès a jugé qu’il valait mieux racheter lui-même sa lettre de libération et être maître de son destin.

Entre le MCA, l’USMH et le CRB, il ne tardera pas à trancher

Younès ne risquera pas de rester longtemps au chômage puisqu’ils sont déjà plusieurs clubs à le courtiser, et qui se trouvent être les trois anciennes équipes où il a joué, à savoir le MCA, l’USMH et le CRB. Pour l’instant, Younès n’a pas encore été contacté officiellement par lesdites formations et prendra tout le temps qu’il faut avant d’opter pour le club de son choix.

« J’irai là où je prouverai que je ne suis pas fini »

Juste après avoir quitté le bureau de Hannachi où il a été reçu par son représentant Me Berkaine, nous avons pris attache avec Younès pour connaître ses impressions, il nous dira : «J’ai voulu en finir vite avec cette histoire, pour ne pas donner l’occasion aux gens de polémiquer encore à propos de mon avenir. Franchement, je ne suis pas en mesure de supporter tout ce qui se dit autour de moi, je me suis donc présenté à Tizi pour récupérer moi-même la lettre de libération, chose faite ce matin sans aucun problème. Désormais, je suis maitre de mon destin, je prendrai dans quelques jours une décision concernant ma future destination, la seule chose que je sais c’est que j’irai là où je prouverai que je ne suis pas fini».

—————————-

S’exprimant avant-hier dans l’émission « Addal + » de Berbère TV

Depuis qu’il a été limogé de la barre technique de la JSK et hormis le point de presse qu’il avait accordé le lendemain, l’ex-entraîneur des Canaris, Moussa Saïb, ne s’est plus exprimé sur la question, préférant partir sans trop polémiquer et par là même laisser l’équipe travailler dans la tranquillité. Avant-hier, trois mois après avoir été destitué de ses prérogatives d’entraineur en chef de la JSK à la suite des mauvais résultats enchainés en coupe de la CAF, l’ex-international kabyle, intervenant sur Berbère TV, lundi soir, est revenu sur son limogeage et la manière avec laquelle il a été poussé vers la porte de sortie, manière qu’il a d’ailleurs qualifiée d’«impolie». «Je ne voulais pas beaucoup parler après mon départ de la JSK pour ne pas trop compliquer la situation. L’équipe avait beaucoup plus besoin de sérénité qu’autre chose à cette époque-là et c’est la raison pour laquelle je me suis abstenu de tout commentaire ayant trait à la façon avec laquelle on m’a limogé. Je trouve qu’elle est impolie et pas correcte d’autant plus que je venais à peine de commencer mon travail. Ces agissements m’ont beaucoup affecté moralement au point où je n’avais plus envie de rester», a tenu à dire Saïb qui semble toujours affecté.

« Lorsque j’avais dit que l’équipe ne serait prête qu’à partir d’octobre, je savais de quoi je parlais »

A son arrivée à la JSK, Saïb ne cessait de répéter que la situation était délicate. Pour expliquer les mauvais résultats enregistrés en coupe de la CAF, Saïb a toujours déclaré que l’équipe n’allait être prête qu’au mois d’octobre. Il dira à ce propos : «Lorsque je disais à travers mes sorties médiatiques que l’équipe n’allait être prête qu’à partir du mois d’octobre, je savais de quoi je parlais. Aujourd’hui le temps a fini par me donner raison et vous allez peut-être le confirmer car l’équipe a eu du mal à démarrer en championnat. Voilà que la situation, Dieu merci, s’est nettement améliorée, donc tout ce que je disais ne relève pas de la science fiction.»

« La Coupe de la CAF devait servir de préparation pour le championnat, tous les joueurs étaient au rouge »

Tout en rappelant les raisons de son limogeage, qu’il qualifie lui de prétextes, Saïb a indiqué : «Personne ne m’a parlé de l’objectif Coupe de la CAF, tout le monde ne voulait pas de cette compétition africaine et ç’a été rendu public. A mon arrivée à la JSK, on m’a signifié que l’équipe ne pouvait pas faire de cette compétition une priorité, pour les raisons que tout le monde connaît. Donc nous avons en commun accord décidé de profiter de notre participation à la CAF et d’en faire une meilleure préparation pour le championnat, et ça devait aussi me servir pour mieux connaître les joueurs. Puis, je ne pouvais pas forcer sur des éléments dont les feux étaient au rouge, le moindre faux geste aurait pu coûter cher à des joueurs qui n’en pouvaient plus. Malheureusement, la situation n’a pas été celle convenue au départ et tout d’un coup il y a eu changement de discours».

« Voilà pourquoi j’ai failli ne pas me présenter à la séance de reprise du 1er septembre dernier »

«Ce qui m’a aussi affecté c’est qu’on dise que je ne suis pas sérieux dans mon travail alors que tout le monde venait assister à la séance. J’avais autour de moi un staff technique, un préparateur physique qui s’occupait de la préparation, on travaillait plus de 40 minutes contrairement à ce qu’ils ont véhiculé comme prétexte à mon limogeage, même le retard invoqué n’a jamais existé… Lorsque je devais reprendre le premier septembre juste après l’Aïd el Fitr, j’ai appelé Guillou et ce dernier m’a dit que la séance, sur ordre du président, avait déjà commencé, je vous assure que je n’allais même pas me présenter sur la pelouse.»

« Ighil est un grand monsieur, je suis content qu’il soit mon successeur »

Pour ce qui est de la venue d’Ighil à la JSK, Saïb n’usera pas de la langue de bois, lui qui a déjà travaillé sous sa coupe en sélection nationale et donc gardé sûrement quelques souvenirs : «Je connais bien Ighil que je connaissais en sélection nationale, j’éprouve pour ce grand monsieur un énorme respect, je suis content d’ailleurs qu’il soit à la JSK, je suis même persuadé qu’il réalisera beaucoup de belles choses, il a tout le savoir qu’il faut pour parvenir à concrétiser plusieurs objectifs, je lui souhaite bon courage».

« La JSK appartient à tous les Kabyles, je me sens toujours concerné par son actualité »

Interrogé pour savoir s’il suit de près tout ce qui a trait à l’actualité de la JSK depuis son départ de la barre technique, Saïb dira : «C’est évident, je reste toujours branché sur l’actualité sportive du pays, notamment les performances de la JSK. Ce club nous appartient à tous, nous sommes tous tenus de le suivre de près. J’ai constaté qu’il y a une nette amélioration, et c’est ce que j’avais dit auparavant, qu’il fallait compter sur ce groupe après le mois d’octobre. Ca n’a pas été facile au départ vu que la majorité des joueurs sont nouvellement arrivés, mais avec le temps je savais que la situation allait s’améliorer, on a juste fait abstraction de ce que je disais».

« J’ai eu des contacts après mon départ de la JSK, mais pour le moment j’ai préféré prendre du recul »

Et pour terminer, Saïb n’a pas caché que juste après son départ inattendu de la JSK, d’autres clubs l’ont sollicité, néanmoins il a décidé de prendre du recul comme il a tenu à le confier sur le plateau de Berbère TV : «C’est vrai, juste après mon départ de la JSK, j’ai eu des, contacts, mais au vu de la situation psychologique qui était la mienne, je n’avais pas envie d’exercer. J’ai pensé qu’il valait mieux pour moi de prendre du recul. Et cela m’a permis, bien entendu, de mieux récupérer. Je poursuivrai toujours mon programme de formation pour l’obtention d’autres diplômes. Entraîner une équipe, ce n’est que partie remise».