JSK – USMH : La JSK dans l’histoire de la Coupe d’Algérie…

JSK – USMH : La JSK dans l’histoire de la Coupe d’Algérie…

jsk-ambiance.jpg1977, Quand Boumediène partageait le bonheur de la Kabylie…

Après avoir arraché l’accession en 1969, la JSK devait encore grandir vite et se mettre à la hauteur de l’attente de toute la Kabylie. Pour ce faire, il lui fallait gagner le championnat.

Ce qui a été fait à deux reprises en 1973 et 1974. Mais un club qui n’a pas eu l’honneur de brandir la Coupe d’Algérie aura toujours un manque dans son palmarès. C’est ce qui est arrivé en 1977, avec ce doublé historique, le premier du club, sous la houlette d’un très jeune entraîneur (33 ans), nommé Mahieddine Khalef.

Rien que deux coupes pour rejoindre les monstres CRB, MCA et ESS

En effet, après avoir arraché avec brio le titre de champion d’Algérie, la JSK allait doubler la mise en remportant la Coupe d’Algérie tant convoitée par ses supporteurs. C’était un 19 juin 1977, contre le NAHD de Jean Snella. Depuis ce doublé, la JSK a bien grandi en réalisant d’autres victoires, au point de penser à s’élever au rang des plus grands spécialistes de la Coupe d’Algérie, que sont l’ESS, le MCA et le CRB, vainqueurs six fois du trophée. Il n’en reste que deux pour les gars de Tizi Ouzou afin d’égaler ces monstres…

L’ES Guelma pour débuter les 16es de finale

Les anciens s’en souviendront toute leur vie. La JSK était alors tombée sur un os nommé l’ES Guelma en 1/16es de finale. Un adversaire qui les avait balayés huit ans en arrière grâce à un génie nommé Hachouf. C’était le temps de la revanche pour Khalef et ses protégés. Ce jour-là, les Guelmis avaient frappé les premiers par l’entremise de Hemmami, plongeant les Kabyles dans le doute absolu. Mais le feu follet Amri était si rayonnant que son but égalisateur revigora ses camarades qui réussirent même à arracher la qualification grâce à l’avant-centre enchanteur, Mokrane Baïleche.

Baïleche, ce génie qui a marqué 20 buts en championnat et 6 en coupe !

Le tour suivant fut une formalité face à une modeste formation de la SNIC d’Oran  (7-1). Puis vint le tour de l’ASO Chlef qui prit une raclée (3-0) grâce à un doublé du regretté Aouis et un troisième but de l’impressionnant Baïleche. Ce dernier avait brillé également cette saison en imposant le banc des remplaçants à un autre surdoué, Rachid Dali, international de surcroît ! Mais Baïleche avait, cette année-là, carrément le vent en poupe, en inscrivant la bagatelle de 20 buts en championnat et 6 en Coupe d’Algérie. Il remettra donc cela face au CRB au match aller (1-1), puis, au match retour, en inscrivant le but de la victoire, après que Douadi a répondu au but de Mustapha Kouici. Le 2-1 envoyait enfin la JSK en finale face au grand NAHD !

Une bonne quinzaine d’internationaux sur le terrain lors de la finale

La finale se jouera face à une équipe d’Hussein Dey, composée de monstres sacrés du football algérien. Jugez-en : Ouchène, Kheddis, Ighil, Zarabi, Guendouz, Boumati, Mezedjri, Fergani, Benalouane (Chennane), Guenoun, Naïm (Sahli). Rien que ça ! Mais en face, il n’y avait pas des chèvres, puisque les Kabyles s’étaient présentés avec une équipe de vrais dragons. Harb, Larbès, Meghrici, Hannachi, Iboud, Anane, Ferhat (Aouis), Baris, Baïleche, Makri, Douadi (Dali). Soit près d’une bonne quinzaine d’internationaux sur le terrain chez les deux équipes confondues ! Le spectacle allait être à la hauteur et c’est Ali Fergani qui, d’un tir tendu, a donné l’avantage aux Sang et Or (19’).

Quand le stade chantait «Abqaw âla khir» et Boumediène souriait avec les Kabyles

Mais alors que toute la Kabylie stressait et commençait à se poser des questions, voilà Salah Larbès qui surgit de sa défense pour surprendre Ouchène et redonner l’espoir en égalisant à la 35’. Le stade du 5-Juillet pouvait alors vibrer à nouveau aux chants célèbres de la Kabylie. Cela eut un effet immédiat sur les joueurs qui enfoncèrent le clou deux minutes plus tard par l’intermédiaire de Makri. Les tribunes du 5-Juillet n’oublieront jamais ce mémorable «Abqaw âla khir» qu’entonnaient les 50 000 supporteurs de la JSK. Iboud allait avoir l’insigne honneur de recevoir la première Coupe d’Algérie du club des mains de Houari Boumediène qui partageait le bonheur de toute la Kabylie. Un symbole que les moins de 20 ans ne pourront jamais connaître.

Parcours de la JSK en Coupe d’Algérie 1977

1/16es  de finale

JSK 2 – ES Guelma 1

1/8es de finale

JSK 7 – SNIC d’Oran 1

¼ de finale

JSK 3- ASO Chlef 0

½ finale

JSK 2 – CRB 1…

(1-1 au match aller)

Finale

JSK 2 – NAHD 1

1986, le temps des revanches pour la JSK…

L’inoubliable but des vieux à la 119’ !

La deuxième Coupe d’Algérie arrachée par la JSK ne viendra qu’en 1986, soit neuf ans après son premier sacre. Entre-temps, les Kabyles ne s’étaient pas roulés les pouces, puisqu’ils ont pu gagner auparavant la bagatelle de cinq titres de champions d’Algérie (1977, 1980, 1982, 1983, 1985), Une Coupe d’Afrique des clubs champions (1981), en plus de la Supercoupe d’Algérie (1992). La légende du Jumbo Jet était déjà écrite et c’est fort logiquement qu’en cette année 1986, le doublé coupe-championnat allait lui revenir. La déception de la finale perdue en 1979 face au NAHD qui a pris sa revanche de 1977 fera aussi mal aux Kabyles que celle de 1991 ratée devant l’USM Bel Abbès (2-0).

C’est donc avec cet esprit de double vengeance que Bouiche Nacer, le buteur attitré du Jumbo Jet, et ses camarades avaient entamé les éliminatoires de 1986.

Sans pitié contre l’IRB Madania qui les avait éliminés en 1981

Au menu, déjà, il y avait l’IRB Madania, un pensionnaire de la division inférieure qui avait éliminé la JSK en 1981. Et c’est dans le même stade Lavigerie que se vengera la JE Tizi Ouzou en étriant son adversaire sur le score sans appel de 6 à 0. Khalef et ses protégés avaient pris cette fois très au sérieux les petits poucets, comme ce fut le cas de la formation de Dellys au tour précédent.

1/8es de finale, le «15» contre le «15 et demi» au… «16» !

En 1/8es de finale, la JSK tombe sur l’os ménaïli. Le voisin situé à mi-chemin, entre Alger et Tizi-Ouzou. Une anecdote faisait alors la une des discussions, à savoir : où allait-il jouer ? Le 15 face au 15 et demi allait se rendre tous les deux au 16, au stade du 20-Août, plus exactement. Mais sur le terrain, les choses allaient être bien plus sérieuses pour les camarades de Larbès qui durent souffrir le martyre pour venir à bout de la JSBM. Un but unique inscrit par Bahbouh libérera la JSK sous une pluie battante.

¼ de finale 4-2 contre le WA Boufarik

En ¼ de finale, la JSK affrontera le WA Boufarik et son excellent gardien international El Hadi Larbi qui ne put rien faire face à la furia de Bouiche (deux buts), Bahbouh et Benlahcene. Boufarik réagira tout de même en inscrivant deux buts par l’intermédiaire de Baya et Mebarki. Un match à six buts comme on en rêverait en Coupe d’Algérie…

La belle revanche sur le MCO à Constantine

La ½ finale se jouera le 26 avril 1986 et l’adversaire en face se nomme le MC Oran. Un monstre parmi les monstres du championnat national. Et, entre les deux équipes, là encore, il y avait matière à se venger. Pourquoi ? Il faut se rappeler que les Hamraoua avaient éliminé les Kabyles au même stade de l’épreuve, deux années auparavant. La douleur ne s’était pas atténuée que les deux équipes se retrouvaient au stade du 17-Juin de Constantine pour en débattre. Djamel Menad, au sommet de son art, allait s’avérer le poison des Oranais en malmenant ses adversaires comme jamais ils ne l’avaient été. Haffaf avait d’abord marqué le premier but avant que le goléador n’enfonce le clou en envoyant toute la Kabylie au paradis de la finale. Le but de Mourad Meziane n’aura donc pas suffi pour le MCO qui s’inclina (2-1).

Les Kabyles, neuf ans après la défaite face au NAHD

Les revoilà donc en finale de la coupe après neuf années d’attente ! L’autre finaliste n’avait pas le même statut sur le papier. Mais le Wifak de Collo n’abdiquera pas dans ce match et donnera même une réplique de géant à l’ogre kabyle. Avec un gardien de but aussi fort que l’international Baghloul, Collo était plutôt rassuré derrière et pouvait donc étaler son football sans le moindre complexe, notamment avec des joueurs aussi talentueux que Ahmed Chaouch, Latrèche et Sedrati. Ce qui donna un match très haletant où l’incertitude régna jusqu’au coup de sifflet final.

Composition des équipes

Collo : Baghloul, Azzoun, El Amri, Kermiche, Chetti, Latrèche, Sedrati, Belachia, Kouadria, Ahmed-Chaouch, Zeroual (Badache)

JSK : Amara, Sadmi, Larbès, Haffaf, Adghigh, Abdeslam, Benlahcene (Deriès), Fergani, Bouiche, Bahbouh (Benkaci), Menad

Quand Baghloul faisait des miracles avec son vieux maillot vert

Lyès Bouzid, le coach de Collo, avait mené son équipe au sommet du football algérien en allant titiller la JET jusqu’au dernier souffle du championnat. Et le voilà qui repousse les limites de ses protégés en allant défier ce même «Jumbo Jet» en finale de l’épreuve la plus populaire. Le match s’emballa de part et d’autre et Bouiche, Fergani, Menad et Bahbouh ne savaient plus quoi faire pour tromper ce gardien de but qui semblait débarquer d’une autre planète, tellement Baghloul (vêtu d’un vieux maillot vert qu’il ne voulait pas changer sans doute par superstition) était impérial.

Baghloul et Collo voulaient aller aux tirs au but…

Baghloul avait tenu bon et le temps de jeu s’étira d’une trentaine de minutes pour jouer les prolongations. Là encore, Collo tenait bon et la JSK ne voulait pas lâcher prise. Les Colliotes savaient que leur seule chance de remporter ce trophée était de forcer le bras à leur adversaire en le menant aux tirs au but. Baghloul allant assurer l’essentiel grâce à son talent sur cet exercice. Au moment où Belaïd Lacarne s’apprêtait à siffler la fin des 120 minutes réglementaires, les deux vieux de l’équipe, Salah Larbès et Ali Fergani, allaient offrir la coupe à leur équipe, à la surprise générale.

119’, et voilà les deux vieux qui surgissent !

Larbès fonçant dans son couloir fit un centre en retrait millimétré sur la tête de son compère Fergani qui s’éleva comme à ses 20 ans au-dessus de tous pour mettre le ballon dedans. On jouait la 119’ du match. La Kabylie pouvait alors jubiler avec cette coupe que leur offrit le même Ali Fergani qui l’en avait privée en 1979 avec le NAHD ! «C’était un but de vieux», plaisanteront l’ancien capitaine des Verts et son ami Larbès, pour saluer leur entente parfaite et la fin de leur formidable carrière commune.

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1992, sauvés par la coupe !

Boudiaf offre la coupe à la JSK 3 jours avant son assassinat

Depuis l’accession de la JSK en 1969, jamais une saison n’aura été aussi décevante en championnat que celle de 1992, tellement les Kabyles avaient été médiocres, frôlant la zone des relégables, pour terminer la saison à la 13e place ! C’était sous la houlette de Nour Benzekri, pourtant fort connaisseur de football, mais qui n’a, assurément, pas pu trouver la bonne formule pour faire, des bons joueurs qu’il avait sous la main, un ensemble cohérent dans une équipe compétitive. Une saison cauchemardesque dont les Kabyles sont peu fiers à son souvenir, si ce n’est pour parler de cette finale inespérée face à l’ASO Chlef qui s’est jouée à Oran, devant le regretté président Mohamed Boudiaf. Ce dernier n’avait pas eu la chance de prendre part à un autre match en Algérie, puisqu’il avait été assassiné… trois jours plus tard, à Annaba…

Un JSK-MCO sous haute tension à Médéa

C’est donc un moment vraiment historique qu’ont vécu Amara et ses camarades dans cette finale de Coupe d’Algérie qu’ils jouaient pour la deuxième fois consécutivement, après l’avoir perdue un an plus tôt face à l’USM Bel Abbès (2-0). Même les débuts des éliminatoires avaient été laborieux face à des équipes comme Sour El Ghozlane et le MCEE qui n’était pas encore aussi solide qu’aujourd’hui. Ceci dit, en coupe, le statut «social» ne compte guère, c’est pour cela que la JSK s’était débarrassée par la plus petite des marges de ces Eulmis au caractère fort accrocheur (1-0). La suite du parcours n’allait pas être une sinécure pour les Kabyles, puisqu’ils sont tombés sur le MC Oran qui tenait également à justifier son titre de champion d’Algérie acquis haut la main. Le match eut lieu à Médéa, dans une tension extrême, accentuée par les rumeurs d’attentat déjoué contre le bus des joueurs oranais. Une information démentie par les autorités locales…

Le NAHD, le plus coriace de tous les adversaires

Aït Tahar et Hadj Adlène s’étaient chargés des deux buts de la JSK au grand bonheur de leurs nombreux supporteurs présents dans les tribunes. Par la suite, les Kabyles tomberont sur l’adversaire qui leur avait le plus résisté dans cette compétition, à savoir le NA Hussein Dey. Une demi-finale que les internationaux Adjali et Zekri avaient marquée de leur talent à l’état brut, mais qui n’aura pas suffi à la fin des tirs au but. Adjali, qui avait inscrit le but pour les Sang et Or, ne pensait pas que Moussa Saïb allait niveler le score et les mener au-delà des prolongations. Malheureusement pour le NAHD et fort heureusement pour la JSK, la finale sourira au plus chanceux des deux. Car de l’avis de tous les spécialistes de l’époque, ce match-là était la vraie finale avant la lettre.

Face à des «intrus» nommés Benali et Talis

Surtout que l’autre prétendant au sacre, l’ASO Chlef, débarquait pour la première fois de son histoire, comme un intrus dans cette finale. Les Chélifiens évoluaient, de surcroît, en Division 2 ! C’est dire si les Kabyles les avaient un peu pris de haut avant le match. Mais une fois la partie commencée, tout le monde restait en admiration devant le talent des joueurs de l’ASO, notamment Benali et Talis, qui faisaient jeu égal  – si ce n’est mieux ! – avec Saïb, Meftah et consorts. C’était un match âprement disputé, sous les chants légendaires des supporteurs chélifiens et leurs éternels trompettistes. Au fil des minutes, personne dans le stade ne pouvait jurer de la victoire de la JSK tellement les protégés de Mustapha Meksi avaient bien verrouillé derrière et restaient menaçants devant.

Un but assassin d’Amaouche

La partie était très serrée, même si la JSK poussait par moment un peu plus sur l’ASO. Et c’est grâce à cette maturité peut-être que les Kabyles ont réussi à inscrire le but de la victoire par l’intermédiaire d’Amaouche. Mais ce qui a fait le plus mal aux Chélifiens, ce n’est pas seulement d’avoir raté l’insigne honneur de recevoir leur premier trophée des mains du président défunt Mohamed Boudiaf, c’était surtout que ce but meurtrier avait été inscrit à la… 90’ du match. Soit à quelques secondes du coup de sifflet final qui allait leur redonner force et vigueur pour entamer des prolongations à jamais perdues. Hélas !

Pour les curieux et les nostalgiques, il est indispensable de ne pas faire l’impasse sur la composition des deux équipes que voici :

ASO : Cherfi, Oudane, Bouhella, Achour, Kouadria, Mahmoudi, Amrane, Nacef, (Benterki), Boudersaia (Bensalah), Benali, Talis

JSK : Amara, Kharouf, Benhamlat, Rahmouni, Haffaf, Adane, Meftah, Hadj Adlène (Djahnit), Saïb, Amaouche, Aït Tahar

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Coupe d’Algérie 1994

Avec les salutations de Hadj Adlène

Il avait marqué 18 buts en championnat, et 7 en Coupe d’Algérie. C’est-à-dire moins bien que Mokrane Baïleche d’un côté, mais un cran au-dessus de son aïeul en 1977, qui avait inscrit la bagatelle de 20 buts en championnat et 6 en coupe. Ceci pour dire que cette année-là avait été marquée d’une encre indélébile par le goléador Hadj Adlène ! C’était l’année de la JSK et de Adlanou. Mais le sort a voulu que cette équipe kabyle soit «injustement» trahie, comme ils le penseront à vie, par des méthodes peu propres de la part des dirigeants de certains clubs. Ceci au profit de l’US Chaouia, vainqueur du titre de champion in extremis, devant la JSK.

L’ESS, l’ARBA, le NADIT Oran, tous «tués» par Hadj Adlène !

Pour se consoler, Hadj Adlène et ses camarades avaient misé sur la Coupe d’Algérie qui leur offrait l’occasion de crier sur le terrain à l’injustice. Mais avant d’arriver à la finale, le parcours de la JSK n’a pas été aussi simple que ses précédents. Ce qui donne un peu plus de valeur à leur trophée. Jugez-en. Le premier adversaire en 1/16es de finale n’était autre que l’expert en la matière : l’Entente de Sétif. Rien que ça ! Hadj Adlène se chargera de transformer un penalty et la JSK se débarrasse d’un des prétendants les plus sérieux au sacre. En 1/8es de finale, l’ARBA fera douter les joueurs kabyles jusqu’au bout, en réalisant un match mémorable, malgré la défaite de 2-1 (buts de Hadj Adlène et Benkaci). Le ¼ de finale n’aura pas été aussi dur pour la JSK qui battra le NADIT d’Oran sur le score sans appel de 4 à 0. Hadj Adlène, encore lui, inscrira un triplé dans ce match qu’il a plié à lui seul.

Face à Blida, le match le plus dur

La ½ finale aura été la plus dure de toutes ces éliminatoires. L’adversaire d’en face avait nourri de grandes ambitions dans cette épreuve, à défaut de pouvoir se réinstaller parmi l’élite. Dans les rangs de l’USM Blida, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, on pouvait remarquer la présence de joueurs talentueux, à l’instar de Kamel Kaci-Saïd, les frères Zouani, Hamiti (l’oncle de l’actuel attaquant de la JSK), Zane et les autres. La JSK avait pris une avance par l’entremise de Moussouni, à laquelle répliquera Zouani Bilal menant son équipe vers les prolongations, puis aux tirs au but. Dans ce jeu de hasard, les Blidéens avaient manqué de précision et de chance en s’inclinant 3-2 devant les prouesses de Hamenad.

Bougherara s’échauffait en attendant les tirs au but, puis…

En finale, la JSK rencontrera l’AS Aïn M’lila qui, comme Collo en 1992, ne donnait pas l’impression de faire le poids face à l’ogre kabyle. Mais la partie s’avérera des plus difficiles pour les deux équipes puisque le score de parité (0-0) restera inchangé jusqu’aux prolongations. Le coach de l’ASAM avait tenté de refaire le coup de la demi-finale quand il opta pour un système ultra défensif qui lui a réussi jusque-là.

Surgissent Moussouni et Hadj Adlène !

Liamine Bougherara, le spécialiste des tirs au but, se chargera de la suite pour qualifier son équipe. Face à la JSK, Azeroual avait également présenté le même schéma, comptant rééditer l’exploit en finale. Mais alors qu’on jouait la 102’, Faouzi Moussouni trompa pour la seule fois dans le match la vigilance du rideau défensif m’lili qui a cédé à sa ruse dans le hors-jeu, pour donner un caviar à l’inévitable Hadj Adlène qui n’a eu aucun mal à marquer le but de la victoire. Azeroual, qui avait demandé à Bougherra de s’échauffer pour les tirs au but, a vu ses plans capoter à cause de la ruse de Moussouni et Hadj Adlène.

Composition des équipes

JSK : Hamenad, Kharouf, Benhamlat, Amrouche, Aït Abderrahmane, Addane, Hadj Adlène, Meftah, Amaouche (Doudane), Benkaci (Rahmouni), Moussouni

Entraîneur : Harouni

ASAM : Belgherbi, Oumaïche, Mekati, Grabci, Zerfa, Ababsa, Bouzid, Adraoui, Khouni, Belhatem, Aloui (Bouzitoun)

Entraîneur : Azeroual

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La JSK et les présidents de la République…

Bouteflika n’a pas encore offert la coupe à la JSK

Tous les Présidents qui se sont succédé à la tête de la République ont offert le trophée ou tout simplement salué et consolé les joueurs de la JSK. Le premier à avoir porté chance aux Kabyles, c’était le regretté Houari Boumediène qui offrit la première Coupe d’Algérie à la JSK, à Miloud Iboud, alors capitaine d’équipe. C’était en 1977 après la victoire contre le NAHD (2-1). Une année plus tard, Boumediène était décédé et Chadli l’avait remplacé pour offrir «sa» première coupe à Kheddis, Ighil, Madjer, Merzekane et consorts qui avaient pris leur revanche de l’année d’avant.

Chadli, chanceux une fois sur trois pour la JSK

En 1986, revoilà la JSK montant les marches de la tribune officielle du 5-Juillet après avoir battu le Wifak de Collo (1-0). Le buteur et capitaine Ali Fergani retrouvera Chadli pour la seconde fois, après 1978, mais cette fois sous les couleurs de la Kabylie pour recevoir le trophée tant convoité. Les Kabyles n’ont pas eu la chance de le revoir jusqu’en 1991, lors de la finale perdue contre l’USM Bel Abbès. Chadli, encore une fois, les consolera simplement avant d’offrir, une seconde fois en trois occasions, la coupe à leur adversaire du jour.

Deux coupes ratées devant Bouteflika…

Une année plus tard, Chadli Bendjedid cédait la place à Mohamed Boudiaf, qui les changera de son prédécesseur en offrant à Mourad Amara la coupe gagnée difficilement contre l’ASO Chlef. En 1994, ce fut au tour de Rachid Adane d’avoir l’insigne honneur de brandir la belle Coupe d’Algérie que lui avait remise Liamine Zeroual. Par la suite, Hakim Meddane manquera de se faire remettre le trophée par Abdelaziz Bouteflika après la défaite contre l’USMA. Ce geste se reproduira cinq ans plus tard avec Moussa Saïb qui s’inclinera devant la même équipe de l’USM Alger et qui ne put que serrer la main de Bouteflika, laissant cet honneur à ses adversaires du jour. En trois finales jouées devant Abdelaziz Bouteflika, la JSK espère au moins en recevoir une, comme ce fut le cas avec Chadli. Qu’en sera-t-il cette fois ? Réponse dans quelques heures…