JSK : Une fois de plus, le déclic n’a pas eu lieu

JSK : Une fois de plus,  le déclic n’a pas eu lieu

Après avoir essuyé trois défaites consécutives en Coupe de la CAF, résultats synonymes d’élimination avant terme de la phase de poules, les Canaris de la JSK avaient juré d’honorer l’engagement du club jusqu’au bout. Ce faisant, le staff technique avait préparé ce match retour face aux Congolais, qui s’est joué avant-hier après-midi, dans les conditions les plus favorables, quinze jours durant à Tizi Ouzou avant d’embarquer pour  un périlleux et fatiguant voyage  vers Kinshasa.

Le mot d’ordre qui revenaient le plus sur les lèvres des joueurs, depuis que nous avons posé le pied à Kinshasa, jeudi dernier, est de réaliser une belle performance à même de permettre à la JSK un meilleur essor, histoire de chasser la guigne qui poursuit et continue de poursuivre la JSK depuis plusieurs semaines. Dans un contexte assez particulier, un climat lourd, horaire de match à 14 heures en plein mois de jeûne, les joueurs de la JSK ont réalisé et ce, de l’avis de tous les présents au stade des Martyrs de Kinshasa, leur meilleure production depuis le coup d’envoi de la phase de poules, le 16 du mois de juillet dernier. Il faut l’avouer, la production a nettement évolué et le travail commence à porter ses fruits. Malheureusement, et c’est le cas de le dire, à la fin du match, la déception était visible sur le visage de tous les membres de la délégation kabyle, les joueurs en particulier, non pas parce que la JSK venait de quitter officiellement la course en attendant les deux dernières sorties face au MAS de Fès et le Sunshine stars du Nigeria, mais parce que le déclic tant attendu n’a pas eu lieu. D’ailleurs, même s’il était sur le point de se concrétiser, l’homme en noir, l’arbitre Ghanéen Lamptey, a usé de ruse pour avantager l’équipe locale. Une fin plutôt amère vu le nombre de fois où le cuir s’est trouvé devant la cage du portier congolais.

Une première mi-temps et des satisfactions…

Pour revenir à la rencontre elle-même, il faut dire encore une fois qu’elle a été meilleure dans son ensemble que les trois dernières. Lors de la première mi-temps, les supporters du DCMP n’avaient pas reconnu leur équipe, complètement reculée dans sa surface, protégeant son camp des assauts répétés de Tedjar and Co. Au moment où l’on s’attendait tous à ce que les consignes soient des plus logiques, à savoir la fermeture du jeu, c’est un tout autre scénario auquel les présents au stade des Martyrs ont assisté.

Une équipe de la JSK qui attaquait et une autre du DCMP qui défendait. A plusieurs reprises, l’attaquant Boulemdaïs s’est retrouvé nez à nez avec le portier congolais, et, n’était le manque de réussite, le cours du match allait revenir en faveur des Kabyles. A la mi-temps, alors que le score était toujours de zéro partout, le président Hannachi avait même tenu un discours réconfortant à ses joueurs auxquels il a demandé de jouer sur le même rythme, continuant à presser davantage le vis-à-vis congolais, complètement abasourdi.

Le syndrome de la seconde période hante toujours les Kabyles

Au vu de la prestation des Canaris en première période, il y avait de quoi s’attendre à un meilleur résultat en seconde mi-temps. Car, même si les joueurs ont joué le ventre vide, le rythme affiché était au-dessus de la moyenne. Malheureusement, au fil des minutes, le rythme commença à baisser, faisant naturellement les affaires de l’antagoniste, le club adverse qui gagne du terrain jusqu’à gagner la bataille. C’est dire que le syndrome de la seconde période continue toujours à hanter les esprits des joueurs de la JSK qui ne pouvaient plus tenir le rythme. Les Kabyles, qui tenaient le match nul entre leurs mains, tombèrent malheureusement, même si c’est sur une erreur scandaleuse de l’arbitre ghanéen qui offre un penalty imaginaire que seul lui a vu, aux Congolais qui reprirent confiance jusqu’à corser la marque quelques instants seulement avant le coup de sifflet final.

La confiance pas encore retrouvée

L’objectif principal recherché par tout un chacun au sein de l’effectif kabyle demeure la confiance. C’est sur quoi a tenu à insister fréquemment l’entraîneur en chef, Saïb, depuis son intronisation à la barre technique. Depuis longtemps, les joueurs de la JSK n’arrivent plus à marquer. En quatre matches de Coupe d’Afrique, seul un but a été marqué par Hanifi et qui n’a eu malheureusement aucune incidence. Aujourd’hui, la ligne d’attaque retarde considérablement son réveil et cette situation ne devrait en aucun cas perdurer lorsqu’on sait que, dans moins de dix jours, les Canaris reprendront avec la compétition locale. La confiance est le paramètre principal qui devrait être retrouvé, chose sur laquelle Saïb nous a révélé qu’il insistera de retour au pays.

——

Mazari : «Le penalty imaginaire fut le tournant du match»

Auteur d’une excellente prestation, une première pour lui depuis plusieurs mois, le gardien de but de la JSK Nabil Mazari, n’a pas pu se retenir en fin de match, accusant l’arbitre directeur d’avoir accordé trois points gracieusement à l’équipe locale du DCMP. Mazari revient sur l’action du penalty imaginaire sifflé à dix minutes de la fin de match et qualifie la décision de sévère et de tournant du match.

Que des regrets en cette finde match n’est-ce pas ?

Il y a de quoi lorsque vous faites le maximum pour rentrer avec un résultat positif dans les conditions que seuls ceux qui sont ici peuvent vous décrire et que, sur une telle bévue d’un arbitre, on perd bêtement. Nous avons fait aujourd’hui un bon match et malgré la fatigue du voyage, du climat qu’il fait et du fait d’avoir jeûné, nous avons tenu le coup jusqu’à cette fatidique action lorsque je vois l’arbitre ne pas hésiter à désigner le point de penalty suite à une faute qui n’a jamais existé.

Justement, pouvez-vous nous en parler ?

Je ne pourrai vous dire grand-chose si ce n’est que c’est un penalty offert gracieusement à l’équipe locale pour marquer son premier but alors que d’une autre manière ils ne pouvaient pas le faire. Le joueur congolais a joué la comédie et il a vraiment réussi son coup. Je vous assure que le joueur adverse n’a pas été touché par mon coéquipier lorsque je l’ai vu par terre, son geste était bien calculé et l’arbitre aurait pu prendre une autre décision, à savoir sanctionner le joueur pour simulation. Mais le coup était déjà parti et lui-même a joué le jeu, la suite vous la connaissez.

Le premier but a négativement influé sur vous jusqu’à perdre votre self-control et encaisser un second but n’est-ce pas ?

Mais bien sûr que le moral avait pris un sale coup. Il fallait tout de même s’attendre à cette tournure. Je vous le disais, avant le penalty, les Congolais avaient tenté toutes les issues, en vain. Il fallait donc opérer par la ruse et ça a bien marché. En Afrique ça devient malheureusement monnaie courante.

Cette défaite s’ajoute à trois autres, le moral du groupe ne risque-t-il pas d’être atteint encore à la veille de l’entame du championnat ?

Je ne suis pas de cet avis. Nous allons continuer à gérer cette deuxième partie de la phase de poules normalement tout en nous préparant en conséquence en prévision du championnat. Nous n’allons pas rester figés sur ce parcours, nous retiendrons les points positifs et nous travaillerons ce qu’il reste à parfaire d’ici notre premier match de championnat face au MCA. Il n’y a pas de raison de tomber dans le doute, nous avons les moyens de nous ressaisir.

Et concernant votre prestation cet après-midi, comment l’évaluez-vous ?

Je ne pense pas avoir fait plus que mon devoir. N’était le penalty imaginaire qui a complètement changé la physionomie de la partie, je pense avoir fait de mon mieux pour garder ma cage vide. Je continuerai à travailler pour maintenir ma forme de l’heure et me tenir constamment prêt à prendre ma place. Je n’ai jamais douté de mes capacités et ceux qui ont pensé que Mazari est fini ont eu ma réponse.

———-

Emmanuel Amuniké et Khalef ont sévèrement critiqué le directeur de la partie

L’arbitrage africain, l’éternel scandale

Ce n’est pas la première fois que la JSK vit une telle situation, celle de voir les hommes en noir compromettre leurs résultats en matches de Coupe d’Afrique. La JSK, qui reste l’un des clubs d’Afrique qui cumule le plus grand nombre de participations en en a vécu et a souvent fait les frais d’un arbitrage africain qui ne semble pas avoir amélioré son niveau. Avant-hier après-midi, dans un match où les Kabyles avaient pourtant montré un visage bien meilleur que les précédents, il aura suffi d’une décision arbitraire, un penalty imaginaire accordé aux Congolais à dix minutes de la fin de la rencontre pour assister à un revirement complet de situation. Le ballon est posé sur le point de penalty devant les joueurs de la JSK qui contestaient la décision, le joueur congolais prend Mazri à contresens, ouvrant la marque. Un but qui a complètement fait basculer la physionomie de la rencontre. Pis encore, les Congolais, revigorés par l’ouverture du score, et profitant de la situation, doublèrent la mise. Résultat final, la JSK perd son match. En fin de match ni les contestations des responsables de la JSK et encore moins celles des joueurs n’ont réussi à convaincre l’homme en noir de son erreur monumentale, une erreur que tout le continent aura encore à revoir pour en juger. L’arbitrage africain reste toujours au stade de l’amateurisme. Les clubs en font les frais et c’est l’éternel scandale. A qui le tour ?

Emmanuel Amuniké : «Le football africain n’évoluera pas avec un tel arbitrage»

Scandalisé par la décision injuste prise par l’arbitre directeur ghanéen, Lamptey, qui a accordé un penalty imaginaire aux Congolais du DCMP, leur permettant de débloquer la situation et par là même de prendre l’avantage au moment où l’on se dirigeait tout droit vers une fin de partie sur un score de parité de zéro partout, l’ex-international nigérian, Emmanuel Amuniké, est sorti de ses gonds, fustigeant l’arbitre directeur et affirmant que celui-ci a accordé au DCMP un pénalty imaginaire qui a valu à la JSK de perdre le match. Emmanuel Amuniké a qualifié l’arbitrage de raté et dira même qu’en continuant ce genre de pratiques malsaines, c’est tout simplement le football africain qui prendra un autre sale coup, surtout que le match a été retransmis en direct sur Al Jazeera à travers tout le continent voire même dans les quatre coins du Globe. A ce propos Amuniké a déclaré : «Je suis scandalisé de voir encore de telles bévues continuer d’exister dans nos stades africains alors que dans d’autres pays du monde, le football a beaucoup évolué. La décision de l’arbitre ghanéen est surprenante et je vous assure qu’il n’y avait vraiment pas de quoi motiver le penalty, le joueur congolais n’a été à aucun moment touché par le joueur de la JSK. Je suis triste d’assister encore à ces erreurs qui feront reculer le niveau du football africain.»

Khalef : «C’est scandaleux !»

Pour sa part, l’ex-entraîneur national et de la JSK, Mahieddine Khalef, a qualifié la décision de l’arbitre d’acte scandaleux puisqu’il n’y avait pas faute sur le joueur congolais. Khalef a même souligné dans son intervention que le penalty a été le tournant qui permit aux locaux de remporter le match : «Je trouve scandaleux d’accorder un penalty imaginaire à une équipe en fin de match. L’arbitre ghanéen n’a pas justement apprécié convenablement l’action d’où cette erreur technique qui prive une équipe d’un résultat positif.»