Décidément, la JSK se trouve plus que jamais menacée par la relégation, après avoir été tenue en échec sur son terrain 2-2. Pourtant, tout semblait bien parti, après que les hommes de Mourad Karouf eurent réussi le plus dur en inscrivant deux buts. Mais une fois de plus, le syndrome des dernières minutes a joué de mauvais tours à la JSK, qui a encaissé deux buts en l’espace de dix minutes ! Ce nul au goût d’une défaite a mis les joueurs et les dirigeants dans tous leurs états. Mais ce qui fait le plus mal, c’est de savoir que les Kabyles n’ont pas eux le même sentiment avant-hier soir. Au moment où certains s’inquiètent sur la situation du club, d’autres prennent plaisir à voir la JSK dans la difficulté. Sinon, comment expliquer tout cet acharnement autour du club phare de la Kabylie durant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Depuis le coup d’envoi de la Ligue 1, les joueurs kabyles jouent devant des gradins affreusement vides. Comment peut-on demander des comptes à un joueur lorsqu’on ne prend pas la peine d’aller supporter l’équipe ? D’après plusieurs observateurs, le mal est bien plus profond. Qu’on le veuille ou non, l’acharnement de l’opposition n’a fait que déstabiliser l’équipe. Ceux qui prétendent l’aimer auraient mieux fait de la préserver et attendre qu’elle assure définitivement son maintien en Ligue 1. Etant conscients du mal que cela peut causer, de nombreux anciens joueurs et dirigeants qui sont contre la gestion de Hannachi ont préféré garder le silence pour l’intérêt du club. N’aurait-il pas fallu opter pour la sagesse et laisser la haine de côté ? Une certitude toutefois, la situation actuelle profite malheureusement à de nombreux Kabyles qui ne cherchent qu’à prendre leur revanche sur Hannachi allant jusqu’à mettre en péril l’avenir de la JSK.
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Accusé d’être responsable de la régression des gardiens de but
Vers le retrait de confiance à Souibes
Apparemment, le semi-échec de samedi dernier face au MCO n’a pas été sans conséquence. Vingt-quatre heures seulement après le match, les premières critiques commencent à pleuvoir. Après leur avance de deux buts, les responsables du club n’ont pas admis que les joueurs soient remontés au score à deux reprises. D’autres plus virulents n’ont pas hésité à critiquer le staff technique ainsi que les choix opérés au cours des 90 minutes. Mais d’après certaines indiscrétions, il semblerait que c’est l’entraîneur des gardiens, Souibes, qui est le premier visé par ces critiques. En effet, les responsables du club lui reprochent la baisse de régime du portier Malik Asselah. Aux yeux des dirigeants, le gardien ne travaille pas assez aux entraînements, ce qui expliquerait les erreurs à répétition qu’il commet. Même si c’est l’avis des responsables du club, de nombreuses personnes ne partagent pas ce point de vue, du moment que la JSK possède la meilleure défense du championnat et n’a encaissé que très peu de buts depuis le début du championnat.
Salah Hannachi impose Izri
Même si ce n’est toujours pas officiel, tout porte à croire que le président Mohand-Cherif Hannachi a déjà tranché la question du futur entraîneur des gardiens de but. Selon la même source, la direction songe à mettre fin aux fonctions de Souibes lors des prochaines 48 heures, avant d’officialiser le retour de l’ex-entraîneur des portiers de la JSK, Lyès Izri. C’est le frère aîné de Mohand-Cherif, en l’occurrence Salah, qui aurait imposé le retour d’Izri comme membre du staff technique. La présence à répétition d’Izri à Bologhine face à l’USMA et samedi dernier contre le MCO ne furent que les premiers indices d’un retour prémédité.
Quel intérêt y a-t-il à changer d’entraîneur à sept journées de la fin ?
La question qui mérite d’être posée est de savoir quel intérêt y a-t-il à changer l’entraîneur des gardiens à sept journées de la fin du championnat ? Même si les portiers ne sont pas au top, Izri a-t-il les moyens de faire changer les choses ? Pourtant, lorsqu’il occupait le poste d’entraîneur des gardiens de la JSK durant plusieurs mois à l’époque de Saïb et d’Ighil, Asselah et Mazari prenaient des buts que ce soit lors de la phase des poules de la Coupe de la CAF ou en championnat. Plusieurs observateurs estiment qu’un changement au niveau du staff ne fera que déstabiliser davantage les joueurs et qu’il existe d’autres priorités pour sauver la JSK de la relégation.
Belkalem «Bouster m’a manqué de respect !»
Il est rare, très rare même qu’Essaïd Belkalem s’emporte lors d’un match. Lorsqu’il a été expulsé lors du dernier JSK-MCO (2-2), il y avait matière à spéculer, d’autant qu’en quatre ans de présence en équipe fanion de la JSK, il n’a été expulsé qu’une seule fois ! (JSK-ASO). Le défenseur, sorti à quatre minutes de la fin, revient ici sur les circonstances de son expulsion. Il dit des choses qui se sont passées sur le terrain, que vous n’avez ni vues ni entendues forcément. Mise au point !
Essaïd Belkalem, vous avez été expulsé samedi lors du match JSK-MCO, que s’est-il passé avec l’arbitre ?
Allez savoir ! Il m’avait dans son collimateur. Il m’avait d’abord averti gratuitement, après ma chute en début de deuxième mi-temps. Je me suis pourtant fait très mal au coude. Il vient et il me sort le jaune ! J’ai effectivement protesté. Je voulais connaître la raison de cet avertissement. Je m’attendais à une explication. Mais il a été indécent. Il m’a balancé «m’chi» à plusieurs reprises et avec dédain. Je lui ai alors demandé de surveiller son langage. Je ne pouvais pas lui permettre de se montrer aussi offensant, alors que je n’ai rien fait qui le justifierait. Ça lui aurait coûté quoi de m’expliquer sa décision ? Je n’ai jamais eu de problèmes avec les arbitres, mais celui-là, il a été vicieux. On dira ce qu’on dira, mais il n’a pas été honnête.
Vous avez parlé d’un avertissement, mais vous en avez reçu deux !
Je vous l’ai dit, il m’avait dans son collimateur après lui avoir dit qu’avec son langage, il n’avait pas sa place même en amateur. Je suis un homme respectueux, je ne lui ai pas permis de me manquer de respect. Il est, certes, maître des décisions, mais son statut ne lui confère en aucun cas le droit de traiter les joueurs comme des chiens.
Votre expulsion a été pénalisante, la JSK a concédé le nul après votre sortie, vous ne vous sentez pas un peu coupable ?
Si, je m’en veux, car je me dis que je n’aurais pas dû rentrer dans son jeu. Il n’avait rien à perdre. Il a été irrespectueux, je n’ai pas supporté ça.
Mathématiquement, la JSK doit batailler pour assurer son maintien en Ligue 1, qu’est-ce qui cloche ?
Je ne sais pas. Pourtant, l’envie y est. Croyez-moi, ce n’est pas la motivation qui manque. Je ne sais pas. Il y a trop de pression autour. Nous jouons avec la peur de mal faire. Ça nous coûte à chaque fois des points précieux, dommage !
Vous n’y avait pas un cru trop tôt, de l’avis même de l’entraîneur adverse ?
C’est lui qui le dit. Je ne pense pas qu’il y eut un quelconque relâchement. On a joué à fond. Après, on a encore du mal à tenir jusqu’au bout. Cette fois, je prends sur moi. J’aurais dû garder mon sang-froid. Mais il faudra qu’on se mobilise un peu plus à l’avenir.
Vous allez jouer l’USMA lors de la prochaine journée, la suite paraît compliquée ?
Pas tant que ça ! Pour peu qu’on soit dans notre jour. Nous avons effectivement une série de matchs difficiles à jouer, mais cela ne fait pas de nous des victimes expiatoires pour autant. On se battra jusqu’au bout. Cette situation est un peu nouvelle pour nous. Mais on s’y habitue. Avec de la conviction, on s’en sortira inch’Allah.
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Sollicité pour intégrer le staff
Au lendemain du nul concédé face au MCO, le président Mohand-Cherif Hannachi a songé sérieusement à renforcer la barre technique. En plus d’Izri, le boss kabyle aurait pris attache avec l’ancien entraîneur des jeunes catégories, Salah Yousfi. Hannachi lui aurait proposé l’idée de réintégrer le staff des seniors pour donner un coup de pouce à Mourad Karouf. Mais face à la situation dans laquelle se trouve le club kabyle, Yousfi aurait poliment décliné l’offre du président, estimant qu’il est un peu tard d’intégrer un staff technique à seulement sept journées de la fin du championnat. La question est de savoir maintenant si le président kabyle poursuivra ses recherches ou pas. Pour l’instant, et face à tout ce qui se dit autour du club, l’entraîneur en chef, Mourad Karouf, ne s’est pas exprimé sur la question, préférant préserver son groupe, du moment qu’il disposera d’une trêve d’une dizaine de jours pour préparer le déplacement à Bologhine.