JSK : Tedjar : «En voyant Belhout à terre, j’ai détesté le football»

JSK : Tedjar : «En voyant Belhout à terre, j’ai détesté le football»
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Auteur de l’unique but de la JSK, avant-hier contre le CRB, le milieu de terrain Saâd Tedjar n’a pas pu aller au terme de la partie, après avoir contracté une blessure à la tête. Ce dernier, que nous avons contacté hier matin, nous a fait savoir qu’il ne s’attendait pas à un tel comportement de la part des supporters qui n’arrêtaient pas de jeter des projectiles au point d’atteindre l’entraîneur Rachid Belhout  qui a été touché par une bouteille à la cuisse.

Tout d’abord, comment vous sentez-vous après la blessure que vous avez contractée au niveau de la tête ?



Que puis-je vous dire ? Croyez-moi que je ne m’attendais pas à un tel geste de la part supporters. Si j’avais contracté une blessure sur le terrain, ç’aurait été normal, mais contracter une blessure suite à un jet de projectile est vraiment décevant.

Vous voulez dire que même en Afrique noire, vous n’avez pas assisté à de tels actes de violence ?

Effectivement, même en Afrique noire on ne nous traite pas de la sorte. Comme je viens de vous le dire, je suis vraiment déçu. Mais je garde toujours une mauvaise scène.

Laquelle ?

Celle de l’entraîneur Belhout allongé par terre. En le voyant ainsi, j’ai détesté le football. Sincèrement, il faut avoir un cœur de pierre pour lancer une bouteille d’eau sur un homme aussi âgé. Toutefois, malgré cela, je tiens à féliciter le CRB pour sa victoire.

Ne trouvez-vous pas que l’arbitre vous a privés d’un penalty valable ?

Il est vrai que l’arbitre nous a privés d’un penalty valable et que le sixième but était entaché d’une position de hors-jeu, mais il ne faut pas trouver trop d’excuses car nous étions dans un jour sans. Toutefois, la fatigue a eu raison de nous ces derniers temps. Livrer trois matchs en l’espace de dix jours reste quand même difficile.

Allez-vous effectuer une échographie ?

Oui, demain à la première heure j’effectuerai une échographie pour voir ce que j’ai exactement et bien me soigner car il ne faut pas négliger ce genre de blessure. Croyez-moi, je n’arrive pas à me faire à l’idée  que nous avons concédé une aussi lourde défaite.

On vous laisse le soin de conclure…

Je profite de cette occasion pour demander pardon à tous les supporters de la JSK qui sont certainement en colère contre nous. Toutefois, je leur promets d’être encore plus fort sur le terrain en me donnant à fond à chaque fois.

De Paris, le président Hannachi passe un savon au staff

Le président Moh Cherif Hannachi était, avant-hier, le grand absent au stade du 20-Août. Hannachi, qui s’est déplacé récemment à Paris à l’occasion de la présentation du trophée sur le plateau de Berbère TV, n’a pas assisté au match qui a vu la JSK concéder sa plus lourde défaite depuis qu’elle a été créée en 1946. Un résultat qui a fait que Hannachi était hors de lui.

Avant même le coup de sifflet final de la rencontre qu’il suivait de Paris, Hannachi a joint au téléphone un membre du staff technique. Le président n’a pas mâché ses mots envers les membres du staff technique auxquels il aurait demandé des explications sur cette déroute. Une réunion sera même tenue entre le président Hannachi et son staff technique dès qu’il rentrera de France, aujourd’hui en principe.

Entre Izri et les joueurs, c’est le clash

La débâcle de mardi dernier face au CRB, a donné un sacré coup au moral des joueurs. A la pause déjà et alors que l’équipe était menée par 3 buts à 1, un premier clash avait éclaté entre le capitaine Rial et l’entraîneur des gardiens, Lyès Izri. Ce dernier avait reproché à Rial sa passivité dans le jeu en lui demandant par la même occasion de faire monter les défenseurs plus haut et de ne pas rester trop derrière.

Une remarque qui n’a pas été du goût du capitaine kabyle qui a répliqué à son tour en lui lançant: «C’est de cette façon que j’ai l’habitude de jouer, et je ne changerai pas ma façon de jouer.» Par la suite, les deux hommes se sont échangés des mots pas très gentils avant que les dirigeants n’interviennent pour calmer les esprits. A la fin de la rencontre, Izri se serait accroché avec d’autres éléments, notamment Saïdi qui a jeté son maillot à sa sortie en première mi-temps. La photo parue dans notre édition d’hier qui montrait bien le geste de Izri étranglant Saïdi des deux mains a choqué plus d’un. Même si le geste de Saïdi est condamnable, cela n’explique pas la réaction de Izri qui n’avait pas à agir de la sorte au vu et au su de tout le monde.