Invité sur le plateau de l’émission sportive de Berbère TV avant-hier soir, l’ancien international de la JSK, Moussa Saïb, est revenu, une nouvelle fois, sur la vie quotidienne de son ex-club.
A sept journées de la fin de l’exercice, il pense que la JSK n’a encore pas assuré complètement sa survie en Ligue 1. Pour lui, ce qui reste comme matches est plus difficile encore et les joueurs n’ont pas le droit à l’erreur. Par ailleurs, pour celui qui a entamé la saison avec la JSK avant d’être limogé, pense que certains joueurs n’ont plus la tête à jouer et n’attendent que la fin de saison pour changer d’air : «J’ai appris que certains joueurs ont déclaré qu’avec 31 points, la JSK ne risque pas la relégation. Or, ils oublient qu’il reste encore sept matches très serrés avant la dernière journée. Au vu du classement actuel et des matches qui attendent la JSK, je peux vous assurer que rien n’est encore joué et la mobilisation doit être de mise. Malheureusement, je le déplore d’ailleurs, certains joueurs n’ont plus la tête au club et songent déjà à leur avenir personnel. A un mois de la fin de cet exercice, certains n’attendent que la dernière journée pour prendre leurs valises et ce n’est pas logique. La JSK doit d’abord être sauvée.»
«Certains ne sont pas conscients du danger qui menace le club»
L’ex-entraîneur de la JSK n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer le comportement de certains joueurs en cette fin de saison : «Je trouve anormal que des joueurs se permettent de s’absenter sans que personne ne s’explique avec eux au niveau de la direction. En tout cas, je ne vois pas les réactions des dirigeants d’une manière officielle sur ces absences répétées qui nuisent au travail du staff technique. A sept matchs de la fin de l’exercice, des joueurs boudent les entraînements, c’est malheureux ! J’ai l’impression que certains d’entre eux ne mesurent pas le danger qui guette le club, à savoir la relégation en Ligue 2. Et ce n’est pas impossible au vu du classement actuel.»
«Karouf doit s’imposer et ne pas fermer les yeux sur aucun écart disciplinaire de plus»
Pour ce qui est des écarts disciplinaires enregistrés depuis quelque temps au sein de l’effectif de la JSK, Saïb dira : «La JSK n’est pas ce qu’elle était par le passé en matière de discipline. Nous sommes en train de vivre une situation dont jamais vous ne trouverez trace dans le riche parcours du club. La JSK est réputée pour être un exemple pour toutes les autres formations en matière de rigueur et de discipline. L’entraîneur actuel, Mourad Karouf, doit s’imposer encore plus et frapper d’une main de fer contre tout manquement à la discipline. Il ne doit plus tolérer aucun autre écart disciplinaire de plus dans l’intérêt de la vie interne de son groupe».
«Je déplore l’absence d’un conseil de discipline»
«On a assisté ces derniers temps à plusieurs écarts disciplinaires, que ce soit chez les seniors ou même en équipe espoirs, où un joueur a osé hausser le ton avec son entraîneur en chef, c’est nouveau à la JSK ! Je me demande s’il y a vraiment un conseil de discipline qui réagit à toute cette situation nuisible et qui porte atteinte à l’image du club. Les responsables doivent intervenir et ne pas ouvrir de brèches.»
«Il reste encore sept matches, la JSK n’est pas encore à l’abri d’une mauvaise surprise»
Pour ce qui est de l’avenir du club, Saïb enchaîne : «Il reste encore sept matches, deux périlleux déplacements chez l’USMA et le CSC, les joueurs doivent bien se mettre dans leur tête qu’il est strictement interdit de continuer à perdre des points. Il faut arracher le maximum de points et ne pas attendre la dernière journée pour assurer la survie en Ligue 1 comme ce fut le cas l’an dernier. La JSK n’est pas encore à l’abri».
«C’est légitime que les supporters soient inquiets, ils gardent encore en tête le scénario de l’an dernier»
Evoquant l’inquiétude des supporters en cette dernière ligne droite, l’ancien Auxerrois ajoute : «Je comprends parfaitement la crainte des supporters de voir la JSK passer à côté du sujet. C’est légitime de ressentir ce sentiment. Les supporters de la JSK sont inquiets parce qu’ils gardent encore en tête le triste scénario de la saison écoulée où la JSK a dû attendre la dernière confrontation face au MCA, pour arracher le point qui manquait pour rester parmi l’élite. Il y avait bien des matches avant et l’on a tous cru qu’on n’allait pas attendre l’ultime journée, mais les mauvais résultats se sont enchaînés et il a fallu retenir son souffle jusqu’à la fin. C’est ce scénario que les fans du club ne veulent pas voir se reproduire».
——————–
Hemani : «On doit se comporter en hommes, comme l’a été Hannachi envers nous»
L’attaquant de la JSK, Nabil Hemani, a affiché un grand optimisme pour la prochaine rencontre de championnat face à l’USMA. Le joueur en question estime que la JSK n’a rien à perdre et doit jouer le tout pour le tout. Hemani nous a fait savoir par la même occasion que le discours du coach, Karouf, fut extrêmement motivant à la reprise des entraînements, ce qui leur a permis de se préparer avec un moral au beau fixe.
Vous avez entamé le travail samedi dernier en prévision du match de l’USMA. Dans quel état d’esprit préparez-vous ce RDV ?
Ce qui me réjouit le plus, c’est que le groupe a un excellent moral. Le fait de ne pas avoir joué de rencontre ce week-end nous a permis de nous ressourcer. Ce fut l’occasion pour les uns de prendre du recul et pour d’autres d’effectuer des soins. Cela concerne bien évidement les joueurs blessés. Je pense que cette mini trêve est vraiment tombée à pic.
Voulez-vous dire que le groupe a repris petit à petit la confiance perdue ?
Oui, heureusement d’ailleurs. Le discours du coach à la séance de reprise fut très motivant. Il a su trouver les mots justes pour nous redonner la joie de jouer. Je pense qu’il a raison quand il nous dit qu’on doit jouer le tout pour le tout. Pour cela, on doit seulement évacuer la pression négative. C’est l’avis de l’ensemble de mes partenaires. C’est la raison pour laquelle j’estime que le groupe se porte bien. Pourvu que ça dure le plus longtemps possible.
Tout le monde parle de revanche face à l’USMA. Estimez-vous que c’est le bon terme à utiliser ?
Je pense qu’on parle beaucoup plus de revanche par rapport à notre élimination de Coupe d’Algérie. C’est normal tant que ça reste une revanche saine. C’est ce genre de défi qui nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes. Pour ma part, je pense qu’il est préférable de se fixer un objectif et de parler de revanche plutôt que de se déplacer à Alger dans la peau d’une victime. Certes, l’USMA se trouve en meilleure position que nous, mais ce n’est pas une raison de baisser les bras. Je tiens aussi à ajouter un point très important.
Lequel ?
Je tiens à dire qu’on doit se ressaisir ne serait-ce que pour le président Hannachi qui a toujours été correct avec nous. Il a tout fait pour nous mettre dans les meilleures conditions et ce serait ingrat de notre part de laisser tomber l’équipe. La JSK ne rétrogradera pas en Ligue 2, en tout cas pas avec nous. Il s’agit de l’histoire de ce club mais aussi de notre réputation. Je ne veux pas que mon nom soit associéé à une telle catastrophe. On sauvera la JSK.
Vous avez raté le match du MCO pour cause de suspension. Pensez-vous pouvoir retrouver votre place ce samedi ?
Il est vrai que je n’ai pas joué le match précédent. Dommage, car j’aurais souhaité prendre part à cette rencontre. Maintenant, je suis prêt à reprendre ma place face à l’USMA et retrouver surtout mon efficacité devant. On fera de notre mieux pour réapprendre à gagner à l’extérieur, d’autant plus que nous n’avons ramené aucune victoire en dehors de Tizi depuis l’entame de la phase retour.
Il ne vous manque que 7 points pour assurer le maintien. A 7 journées de la fin, pensez-vous que c’est jouable ?
Croyez-moi que nos objectifs sont bien plus au-dessus des 7 points. On ne vise pas le maintien mais plus que ça. On essayera d’empocher le maximum de points possible à partir de samedi prochain. Il nous est interdit de perdre une nouvelle fois. Personnellement, je suis très optimiste même si de nombreuses personnes pensent le contraire. On mettra tout notre savoir-faire pour terminer sur une bonne note.