JSK : Rial : «Je pourrai trouver un accord avec Hannachi sur un simple coup de téléphone»

JSK : Rial : «Je pourrai trouver un accord avec Hannachi sur un simple coup de téléphone»
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En plus de la question du recrutement, de nombreux supporters Kabyles s’interrogent sur le cas des joueurs cadres de l’équipe dont le contrat prendra fin avec ce mois de juin. Parmi eux, le capitaine Ali Rial qui a paraphé la saison passée un contrat d’une seule saison.

Si Younès, Asselah et Remache se sont exprimés sur leur avenir en rassurant Hannachi, ce n’est pas le cas de Rial qui s’est toujours montré très discret sur la question. Toutefois, les médias qui l’ont annoncé ces derniers temps à l’USMA nous ont contraint de le solliciter pour un entretien, afin qu’il puisse donner son point de vue sur tout ce qui a été dit à son sujet. A notre grande surprise, Ali Rial nous a fait savoir qu’il n’avait négocié avec personne et qu’il comptait bel et bien poursuivre sa mission à la JSK. Mieux, il estime que sa rencontre avec le président Hannachi ne sera qu’une simple formalité.



Tout d’abord, un mot sur cette programmation infernale dont vous êtes soumis depuis le mois de mai dernier…

Pour tout vous dire, c’est la première fois de ma carrière que je vis un tel scénario. Cela fera maintenant exactement une année que nous jouons sans arrêt. C’est vraiment fou comme programmation. Entre les matchs de championnat, de Coupe d’Algérie et de Coupe de la CAF, c’est une catastrophe. En principe on devrait être en fin de saison, à l’image des championnats des pays voisins.

Cela sous-entend que vous allez lever le pied lors des prochaines rencontres…

Je ne dirai pas ça, mais plutôt gérer le reste de nos rencontres. Nous avons un match important face au MAS de Fès le 16 juillet prochain. Quand allons-nous prendre quelques jours de repos ? Quand allons-nous entamer la préparation ? Je pense qu’il faut être raisonnable. Nos supporters doivent aussi comprendre que nous sommes fatigués et que nous avons besoin de temps pour préparer la CAF.

Parlons du rendement de Rial cette saison. En toute franchise, si une personne était venue vous dire l’été dernier que vous alliez atteindre les demi-finales de la Ligue des champions, gagner la Coupe d’Algérie et vous qualifier en phase des poules de la Coupe de la CAF tout en portant le brassard de capitaine. L’auriez-vous cru ?

En toute franchise, non.

Pourquoi ?

Concernant la Coupe d’Algérie, je sais que le club est habitué à gagner des titres. Mais le brassard, il est vrai qu’il n’a pas de prix à mes yeux. Etre capitaine à la JSK n’est pas donné à tout le monde.

Lorsque les dirigeants vous l’ont proposé, avez-vous hésité à un moment donné ?

Absolument pas. Bien au contraire, je me suis montré à la hauteur de la mission que le président m’a confiée. C’est un honneur pour moi. Je remercie le staff, les dirigeants et les supporters qui m’ont choisi pour cette mission.

Etes-vous satisfait de votre rendement cette saison ?

Oui, car j’estime que j’ai donné le meilleur de moi-même.

Votre meilleure rencontre cette saison ?

(Il marque un temps de réflexion avant de répondre…) Je dirai le match face à Al Ahly face à 100.000 spectateurs au stade du Caire. Le nul précieux que nous avons ramené d’Egypte restera mon meilleur souvenir, même si la finale de Coupe d’Algérie que j’ai soulevé avec Hannachi, remise par le président de la République, restera aussi un moment unique.

Et la plus mauvaise ?

La défaite par 7 buts à 1 face au CRB. J’avais tellement honte que je me suis caché pendant deux jours à la maison.

Justement, que s’est-il réellement passé ce jour-là ?

Je dirai que notre plus grand ennemi ce jour-là était la fatigue. L’ensemble des joueurs se plaignait du manque de fraîcheur physique. Nous avions joué un match au Gabon, suivi d’une finale de coupe, puis le match retour de la Coupe de la CAF. On était vraiment perdus sur le terrain. C’est vraiment un match à mettre aux oubliettes.

Parlons de votre avenir à la JSK. A moins de trois semaines de la fin du championnat, qu’avez-vous décidé ?

Pour tout vous dire, je ne me prends vraiment pas la tête avec ça, car mentalement je suis toujours à la JSK et je compte bien y rester.

Avez-vous discuté avec le président ?

Non, pas pour l’instant. J’ai entendu dire qu’il comptait appeler les fins de contrat après le match du MCS. Mais je n’en sais pas davantage à ce sujet.

Peut-on dire que tout se décidera après cette entrevue avec Hannachi ?

En fait, mon tête-à-tête avec Hannachi ne sera qu’une simple formalité. S’il veut que je prolonge, je signerai sans souci. Je peux même vous dire qu’il est possible de tout régler par un simple coup téléphonique.

En termes de pourcentage, à combien sont vos chances de rester à la JSK ?

Il y a 0 % de chance que je quitte la JSK, car je ne manque de rien. J’ai connu des hommes qui m’ont estimé à ma juste valeur. Je ne compte pas tout lâcher pour quelques sous de plus. La vérité est que je pense plus à la phase des poules qu’à mon renouvellement de contrat. C’est vous dire à quel point je m’investis dans l’équipe.

Qu’en est-il de vos contacts avec l’USMA ?

J’ai bel et bien été contacté par les responsables de l’USMA, mais j’affirme que je n’ai à aucun moment donné mon accord de principe pour signer. Tout ce qu’on a dit à mon sujet est complètement faux. Lorsque Hannachi m’avait contacté, je lui avais fait savoir que j’étais sous contrat avec l’USMA, par respect à ce club. Je ferai de même aujourd’hui. Je ne suis pas un lâche et les supporters kabyles peuvent se rassurer de ce côté-là.

N’avez-vous pas gardé rancune à votre ex-formation ?

Si, un peu, car à ce que je sache, ce sont les dirigeants de l’USMA qui avaient refusé de me garder chez eux. J’ai réclamé mon dû le plus normalement du monde, et on m’a ignoré. Allik avait ses raisons et j’avais les miennes aussi. Je pense à mon intérêt, car le jour où j’arrêterai le foot, personne n’aidera Rial. J’ai quitté l’USMA, car j’ai senti qu’on ne voulait plus de moi. Le problème n’était pas Rial, mais les dirigeants.

Qu’avez-vous à répondre à ceux qui disent que Rial négocie en catimini avec d’autres clubs ?

Cela fait une dizaine de jours que j’entends dire ce genre de chose et cela me fait vraiment mal. Je ne suis pas un enfant tout de même. Je suis un professionnel. Tant que mon contrat n’a pas expiré à la JSK, je ne parlerai avec aucun autre président.

D’autres formations ont-elles pris attache avec vous ?

Oui, mais je n’ai tout de même pas 20 ans pour perdre la tête après chaque appel ou offre d’un dirigeant. Je suis à la fin de ma carrière et j’ai appris à peser le pour et le contre ; je privilégie la stabilité.

Qu’en est-il de cette histoire d’appartement que les Usmistes vous auraient loué à Ben Aknoun ?

Vous avez bien fait de me poser la question, car j’ai été surpris d’entendre parler de ça. Je me demande quelle est cette personne qui a pu balancer une chose pareille. Je vois mal comment les responsables de l’USMA peuvent me payer aujourd’hui une location d’appartement à Ben Aknoun, alors que lorsque j’étais chez eux, je payais mon loyer de ma poche ? Pensez-vous aussi que je vais revenir à l’USMA pour un appartement ? En plus, je n’habite même pas Ben Aknoun. C’est aberrant et cela ne tient pas debout.

Un dernier mot aux supporters…

Je tiens à leur dire que Rial se sent parfaitement bien à la JSK et qu’il n’a nullement l’intention de changer d’air. Je veux rempiler et pour le reste, on laisse ça au mektoub.