JSK : Retour sur une fin de match mouvementée au 1er-Novembre

JSK : Retour sur une fin de match mouvementée au 1er-Novembre

Le semi-échec face au MOB n’a pas été sans conséquence hier, puisqu’à la fin du match, les dirigeants kabyles n’ont pas manqué de manifester leur colère à l’encontre de l’arbitre du match, Hellalchi, et à ses assistants. Les dirigeants ont accusé l’arbitre de la rencontre d’avoir été passif sur certaines actions de jeu, notamment celle de la première période lorsque le ballon a été touché de la main par un défenseur du MOB, et quand Rial a été poussé dans la surface. Trop d’erreurs aux yeux des dirigeants, ce qui explique leur colère en fin de match. Ils n’étaient pas les seuls, puisque même les membres du staff technique et les joueurs ont, eux aussi, manifesté leur mécontentement. Ils accusent l’arbitre de les avoir privés d’un penalty flagrant, ce qui leur a sans doute permis d’empocher les 3 points de la victoire et d’être leader à deux journées de la fin de la phase aller.

Voici ce qu’a dit Aït Djoudi à Hellalchi



Mais avant de prendre place dans le vestiaire, l’entraîneur en chef de la JSK, Azzedine Aït Djoudi, n’a pas mâché ses mots, lorsqu’il s’est expliqué avec l’arbitre central et ses assistants, en disant ceci à son assistant : «Pourquoi il nous fait ça ?! C’est injuste de sa part. Ce n’est pas la première fois qu’il me sabote, moi personnellement, puisqu’il m’a déjà fait ce coup à El Khroub. C’est aujourd’hui lui qui me prive du titre de champion. Je veux juste lui parler pour qu’il m’explique les raisons de ce sabotage !»

Il a demandé à lui parler de nouveau dans les vestiaires des arbitres

Et après avoir animé un point de presse, l’entraîneur kabyle n’était visiblement pas remis de ses émotions, puisqu’il a demandé une nouvelle fois à parler à Hellalchi. Mais cette fois, le service d’ordre qui sécurisait le vestiaire des arbitres l’en ont empêché. Aït Djoudi a dû attendre la sortie des officiels des vestiaires pour se faire entendre. L’entraîneur était abattu par ces erreurs d’arbitrage qui privent son équipe de la victoire et ce depuis la seconde journée de championnat.

Benlamri en larmes

Le défenseur central, Djamel Benlamri, était inconsolable au coup de sifflet final de l’arbitre. Tout comme ses dirigeants, le joueur en question voulait s’expliquer avec l’arbitre de la rencontre. Mais en le voyant dans cet état de colère extrême, les dirigeants l’ont empêché de s’approcher de Hellalchi de peur qu’il écope d’une lourde sanction qui priverait la JSK de ses services. Impuissant devant ce semi-échec à domicile, le jeune défenseur kabyle a quitté le terrain en larmes après avoir lancé dit aux dirigeants : «Allons-nous restés éternellement impuissants devant ces arbitres qui nous pénalisent à chaque match ? Pourquoi on cherche à nous casser à tout prix», s’est-il posé la même question que ses partenaires.

Hellalchi voulait déposer plainte contre Yarichène

D’après une source digne de foi, Hellalchi voulait déposer plainte contre le président de section, Yazid Yarichène, en fin de match. L’arbitre de la rencontre a visiblement pris les déclarations du dirigeant kabyle comme des menaces. Il a même demandé au service d’ordre de le ramener dans le vestiaire des arbitres. Bien évidement, ces derniers ont calmé les esprits en expliquant à l’arbitre  que les dirigeants de la JSK étaient seulement en colère après le résultat du match et rien n’allait lui arriver à Tizi, du moment qu’il était sous leur protection.

Aucune agression physique sur les officiels

Malgré la colère des dirigeants, des joueurs et des supporters, aucune agression physique n’a été enregistrée à la fin du match. Les officiels ont pris place dans le vestiaire avant de quitter le stade de Tizi Ouzou vers 18h30. Aucun incident grave n’a donc été signalé. D’ailleurs, rien n’a été mentionnée sur la feuille de match de l’arbitre, ni par le commissaire du match ni par Hellalchi. Au pire des cas, la JSK écoperait d’une amende financière pour comportement antisportif, sans plus. Reste maintenant à savoir si le commissaire du match rédigera un rapport ou pas. Réponse ce soir, au plus tard demain.

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Les Kabyles se sont vus «trop grands» !

La JSK vient de réaliser son 3e semi-échec à domicile cette saison, après celui de l’USMA et de l’ESS. L’ensemble des observateurs sont unanimes à dire que cette équipe n’est pas celle des rendez-vous importants. La JSK est passée à côté dans les moments les plus décisifs de cette saison. Une fois de plus, les Kabyles ont raté une belle opportunité de rester accrochés à la place de leader en compagnie de l’USMA qui s’est imposée à l’extérieur. Malheureusement, ce n’est pas le cas après ce nul,  zéro partout, face au MOB. 24 heures après ce semi-échec, les avis divergent. Certains accusent les attaquants de ne pas avoir été efficaces devant tandis que d’autres ciblent l’arbitre Hellalchi qui a refusé d’accorder un penalty aux Kabyles. Même si les personnes qui partagent ces deux avis n’ont pas tellement tort, il serait intéressant de connaître dans quel état d’esprit étaient les joueurs avant ce derby kabyle ? En les voyant sur le terrain, notamment en première période, on avait le sentiment que la rage et l’envie des précédentes rencontres n’y étaient pas. Sans doute parce que les joueurs kabyles se sont vus trop grands en étant leader après 12 journées ?! Telle est la question de fond qui mérite d’être posée. Parfois, il y a des défaites bénéfiques pour une équipe et ce semi-échec de samedi dernier pourrait en être un. Désormais, ce ne sera plus la même chose, puisqu’il faudra aller chercher un résultat positif à l’extérieur pour rester accroché, non pas à la place de leader, mais au podium. Le moins que l’on puisse dire est que les hommes d’Azzedine Aït Djoudi sont mis devant le fait accompli et ils doivent redescendre de leur nuage pour avancer avant qu’il ne soit trop tard.

Des joueurs à secouer et des changements à revoir

180’ de stérilité offensive. Tel est le premier bilan des attaquants de la JSK qui n’ont pas marqué depuis la rencontre face au CABBA. Le buteur de l’équipe, Albert Ebossé, a lui aussi essuyé de nombreuses critiques, que ce soit de son entraîneur ou du public. Désormais, le Camerounais devra apprendre à être régulier mais aussi de gérer la pression qui pèsera à présent sur ses épaules. Ce n’est que maintenant que l’attaquant kabyle mesurera la pression qui règne à la JSK. De même pour les autres joueurs, à commencer par Sid-Ahmed Aouedj, qui a bénéficié d’un plus grand temps de jeu. L’Oranais ne sera pas intouchable éternellement. Aussi, les changements sont à revoir, puisque certains éléments n’ont rien apporté en seconde période, surtout au milieu. Le coach a fait sortir Sedkaoui pour des raisons tactiques, ce qui n’a rien changé dans l’équipe. Désormais, l’entraîneur aura deux semaines pour revoir tout ça avant d’aller tenter un bon coup à Béchar.

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Au moment où Aït Djoudi tentait de calmer

les esprits en fin de match

Hamenad pique une colère et accuse les joueurs

Quelle mouche a piqué l’entraîneur des gardiens Omar Hamenad dans le vestiaire à la fin du match face au MOB ? Ce dernier, et sans l’aval de l’entraîneur en chef, s’en est pris aux joueurs en les accusant de n’avoir rien fait pour gagner. Il leur a aussi fait savoir qu’ils se sont mal préparés pour ce derby et tout ça sur un ton élevé. Même s’il a un droit de regard sur le match, certains joueurs estiment que ce n’est pas du ressort de l’entraîneur des gardiens d’évoquer le volet technique avec eux. Il y a un entraîneur en chef en place capable lui aussi de faire une critique objective sur le match. D’ailleurs, beaucoup de cadres de l’équipe n’ont pas apprécié le geste de Hamenad, estimant que ce n’était pas le moment d’accabler le groupe, au moment où il régnait une ambiance d’enterrement dans le vestiaire. Il aurait fallu l’intervention d’un cadre de l’équipe pour remettre de l’ordre et calmer les esprits qui s’échauffaient de nouveau après l’intervention mal placée de Hamenad.