Les dernières quarante-huit heures qui ont succédé à la défaite de la JSK face au MCA auront été mouvementées. En effet, ce qui devait arriver il y a quelques semaines s’est produit dans la soirée d’avant-hier. L’entraîneur en chef des Canaris, Nasser Sandjak, a été limogé par les dirigeants kabyles. Après une série de négociations, qui ont porté essentiellement sur le volet financier, Sandjak a fini par accepter de rendre le tablier. Selon les révélations de plusieurs membres de la direction kabyle, c’est l’adjoint Arezki Amrouche qui est désigné par le président Hannachi pour assurer l’intérim sachant que le club kabyle ne fera appel à un nouvel entraîneur qu’à partir de l’été prochain. Ainsi, l’assistant de Sandjak depuis décembre dernier aura la charge d’assurer l’intérim pendant les cinq matches qui restent à jouer d’ici la fin de l’exercice. Par ailleurs, concernant la reprise des entraînements prévue pour aujourd’hui, il se pourrait qu’elle ait lieu dans un climat assez tendu. C’est évident dans la mesure où le départ de l’entraîneur en chef suscite déjà la grande polémique. En plus, entre ceux qui sont pour le départ de Sandjak, notamment les joueurs freinés dans leur élan, et ils sont nombreux, et ceux qui ont toujours joué avec Sandjak, la division n’est pas difficile à remarquer. L’entraîneur intérimaire Amrouche a donc une idée sur l’état du groupe qu’il aura à prendre en main et devra en tout cas gérer la transition sans pour autant aggraver déjà la situation.
Deux semaines pour gérer la transition et préparer l’USMBA
Si la reprise des entraînements risque bien de se dérouler dans un climat assez tendu, il est aussi utile de dire que l’entraîneur adjoint Amrouche sur lequel repose la responsabilité de gérer la transition, lui qui est désigné intérimaire, les deux prochaines semaines seront le moins que l’on puisse dire des plus délicates tant pour lui que pour le groupe qui aura à préparer un match de championnat face à l’USMBA, le 20 avril prochain. Durant toute cette période, Amrouche aura à remobiliser le groupe et à gérer du mieux qu’il pourra cette période difficile, mais surtout préparer le match de l’USMBA que la JSK doit impérativement gagner ne serait-ce que pour soigner un tant soit peu le classement de l’équipe pas du tout apprécié par un large public.
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Il a été mis fin aux fonctions de Sandjak dimanche soir…
La valse des entraîneurs continue à la JSK à qui le tour ?
De retour à la barre technique de la JSK, le mois de novembre dernier, en succession à l’entraîneur italien Enrico Fabbro, l’ancien sélectionneur national Nasser Sandjak n’a finalement exercé que quatre mois avant d’être remercié par son club employeur. C’est officiel, Sandjak n’est plus l’entraîneur en chef des Canaris et ce, depuis la soirée d’avant-hier. Après des négociations qu’on dit très serrées entre lui et Yazid Yarichène, les deux parties sont parvenues à une séparation. Ce n’est point une surprise pour de nombreux observateurs, tant la relation qui lie Sandjak à ses responsables hiérarchiques est devenue de plus en plus envenimée. La dernière défaite face au MCA aura été la goutte qui a fait déborder le vase, et voilà que la JSK se retrouve une nouvelle fois sans entraîneur, alors qu’on annonce avec insistance que c’est l’adjoint Amrouche qui a été désigné pour assurer l’intérim, du moins pour continuer les 5 matches qui restent à jouer d’ici la fin de la saison. L’instabilité de la barre technique date depuis des décades. Cela fait plusieurs saisons que les supporters kabyles assistent, médusés, terrifiés, il faut bien le signaler, aux va-et-vient d’entraineurs toutes nationalités confondues sans pour autant que le club retrouve son image de marque. Pour les spécialistes, notamment ceux qui suivent le club kabyle de près, il est inconcevable qu’un club comme la JSK, qui a de tout temps servi d’exemple en matière de stabilité et de résultats, arrive à une telle situation. L’espace de quelques années, ils sont une vingtaine d’entraineurs voire plus qui se sont succédé à la barre technique sans pour autant que le club retrouve sa santé tant à l’échelle locale que continentale. Même l’entraîneur helvète, Alain Geiger, qui a réussi à qualifier la JSK au carré d’as de la plus prestigieuse coupe du continent, la Ligue des champions, n’a pas tardé à reprendre ses valises pour rentrer chez lui. Autant d’exemples à citer pour décrire tout le malais que vit la JSK depuis des années… Au suivant !
2010-2013, en 3 ans, 7 entraineurs consommés !
Il est peut-être inutile de remonter loin en matière de changement d’entraîneurs à la JSK, le nombre pourrait bien choquer. Ils sont très nombreux les techniciens qui ont exercé à la JSK, notamment durant les 20 dernières années, avant d’être remerciés avec toutes les conséquences qu’engendre l’instabilité. Depuis plusieurs années, la JSK n’a jamais terminé la saison avec le même entraîneur qui assure la préparation estivale. A titre de rappel seulement et si cela pourrait éventuellement éveiller les consciences des responsables, le club a consommé durant les trois dernières années pas moins de sept entraîneurs. Oui, sept en tout. Depuis l’année 2010, la JSK a vu défiler les Geiger, Belhout, Saïb, Ighil, Karouf, Fabbro et enfin Sandjak. Cette situation n’est sans doute pas sans causer de désagréments au club tant sur le plan financier dans la mesure où le club s’est vu contraint d’honorer les contrats signés, que sur le plan technique sachant que la JSK se limite uniquement à jouer les «seconds rôles».
L’incertitude se réinstalle chez les supporters
De nombreux observateurs ont dû remarquer que la JSK joue un match toutes les deux semaines. Une situation que n’a cessé de déplorer le désormais ex-entraîneur kabyle, Sandjak. Certes, la programmation a fait l’objet de critiques, or la réalité est là, le club kabyle réputé pour jouer sur tous les fronts se limite depuis trois saisons à jouer uniquement pour le championnat. Les Canaris ne sont plus concernés par la coupe d’Afrique, éliminés de la coupe d’Algérie et, en championnat, la JSK joue pour une place au milieu du tableau. Le fait d’être non concerné par les autres compétitions fait que le club reste plusieurs jours sans jouer le moindre match. A l’opposé, l’ESS, l’USMA et la JSMB, pour ne citer que ces trois clubs, sont engagés sur plusieurs fronts. Une situation déjà vécue et qui inquiète à plus d’un titre les supporters de la JSK qui rêvent, et c’est tout ce qu’il y a de légitime de leur part, de revoir un jour le passé glorieux du club de retour. Les fans de la JSK, lassés par de fausses promesses de chaque début de saison, sont pris dans le cercle de l’incertitude et assistent impuissamment à la descente aux enfers de leur club symbole.
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Accusé d’avoir provoqué le public du MCA
Asselah réagit : «Je n’ai à aucun moment insulté les supporters»
Le portier de la JSK, Malik Asselah, n’a pas du tout apprécié les accusations portées contre sa personne après la fin du match face au MCA, samedi dernier. En effet, certains ont tenté de lui coller la responsabilité d’avoir provoqué l’ire des supporters des Vert et Rouge, or le joueur nie catégoriquement ce genre d’accusation en affirmant qu’il n’en a été à aucun moment responsable. A ce propos il nous dira : «Franchement, je ne comprends pas pourquoi on s’acharne sur moi. Pis encore, on tente de me culpabiliser pour un acte que je n’ai pas commis. Je vous assure que je n’ai à aucun moment insulté le public du MCA, que je respecte beaucoup. A la fin du match, j’ai rejoint directement les vestiaires, déçu du résultat final, je n’ai même pas eu le temps de lever ma tête tant la déception était grande.»
«Je suis un garçon de bonne famille, je ne peux me permettre pas un tel comportement»
Vraisemblablement déçu de voir certains essayer de ternir son image, Asselah ajoute : «Je suis un garçon de bonne famille. Sur le terrain je me limite uniquement à effectuer du mieux que je peux ma mission de garder ma cage. Dans tous les stades où je suis passé, je n’ai jamais proféré d’insultes envers les supporters des équipes adverses, même lorsque je suis ciblé.»
«Le départ de Sandjak est l’affaire de la direction, nous en tant que joueurs notre mission c’est sur le terrain»
Et enfin à propos du départ de Nasser Sandjak, le portier kabyle a préféré ne pas commenter l’événement qui est une affaire purement administrative entre la direction et le concerné. Toutefois, il a tenu à déclarer : «Je ne suis nullement habilité à commenter ce genre de sujet, le départ de notre entraîneur Sandjak est l’affaire de l’administration. Nous; en tant que joueurs, notre mission c’est sur le terrain pas ailleurs.»