«Avant de venir prendre part à cette marche à laquelle a appelé le comité de sauvegarde, j’ai dit à mes anciens coéquipiers et frères, anciens joueurs et dirigeants que si les supporters ne répondaient pas favorablement, je ne reviendrai pas», a déclaré Menad en prenant la parole devant une grande foule qui l’a longuement ovationné. Et d’ajouter : «Permettez-moi, mes frères, de vous exprimer mes vifs remerciements pour avoir répondu massivement à l’appel du comité de sauvegarde pour que vous aussi vous exprimiez votre mécontentement de tout ce qui se passe à la JSK. La marche d’aujourd’hui est un démenti à tous ceux qui ont dit qu’il n’y a pas d’hommes en Kabylie. Aujourd’hui, vous avez fait preuve d’une forte démonstration, le changement ne pourra se faire sans vous les supporters».
«La JSK n’a jamais attendu la dernière journée pour assurer son maintien»
En évoquant son passé glorieux à la JSK, Menad a ajouté : «Tout le monde est malade aujourd’hui. La situation est aujourd’hui alarmante et notre but est de sauver le club. La saison a été sauvée in extremis, et cela est grave ! La JSK est un club réputé pour gagner des titres et n’attend pas la dernière journée pour assurer son maintien. Que les choses changent pacifiquement».
«Dans ces conditions, jamais je ne pourrais exercer à la JSK»
Fortement réclamé par les supporters pour revenir exercer à la JSK, Menad a déclaré : «Je suis honoré par l’appel des supporters qui veulent me voir revenir à la JSK. Qu’il sache que ce club coule dans mes veines et je suis fier d’appartenir à sa famille. Néanmoins et dans les conditions actuelles, je suis dans l’incapacité de revenir exercer au sein du club de cœur. J’espère que les choses vont changer et je ne lui tournerai jamais le dos».
Rachid Dali : «Je ne suis pas content de ce qui se passe à la JSK !»
L’ancien baroudeur de la JSK, Rachid Dali, était présent hier à la marche des supporters initiée par le comité de sauvegarde. A son arrivée à Tizi, il a été ovationné par les présents, les adultes surtout qui connaissent la grandeur de l’homme. Interrogé par nos soins pour savoir quel est son sentiment en voyant la JSK aujourd’hui jouer pour assurer son maintien, Dali nous dira : «Je suis venu de Bejaia à l’appel de mes amis anciens joueurs du club dont j’ai longtemps porté les couleurs. Je ne pouvais rester insensible à leur appel surtout qu’il s’agit de la JSK. Effectivement, je suis comme tous les Kabyles, chagriné, malade et touché dans mon amour-propre par la situation du club. La JSK est un club qui joue chaque année pour gagner des titres et aujourd’hui elle se bat difficilement pour éviter la relégation. Ce n’est pas dans nos traditions et on doit tous s’unir pour un seul objectif qu’est le retour du club à son passé glorieux. Les supporters sont venus aujourd’hui nombreux, ils doivent rester aux côtés du club et ne pas l’abandonner. Vive la JSK !»
«Quand la JSK est malade, c’est toute la Kabylie qui est à genou»
«La JSK est le club qui a toujours uni les rangs des Kabyles. C’est le club qui rassemble toute la région de la Kabylie. Quand elle est malade, c’est toute la Kabylie qui est agenouillée et aujourd’hui on doit tous s’unir pour trouver des solutions. J’appelle à l’union car la JSK nous appartient tous. Je suis de la vallée de la Soummam, un fief de supporters kabyles qui sont prêts à sacrifier leur vie pour que le club reste toujours au sommet.»
Sadmi : «La Kabylie ne veut plus de lui»
Pour l’ancien international de la JSK, Hamid Sadmi, la marche a connu un franc succès et les supporters ont répondu massivement à l’appel du comité de sauvegarde dont il est membre : «Je pense que tout le monde va reconnaitre que la marche a été une réussite. Tout s’est déroulé dans le calme et c’est aussi notre but. Nous ne cherchons pas la confrontation, nous voulons juste qu’il comprenne (le président Hannachi) que la Kabylie ne veut plus de lui à la tête du club. Il y a effectivement des hommes en Kabylie et qu’aujourd’hui avec cette démonstration il doit comprendre que son époque est révolue il doit partir pour donner du sang neuf à la JSK.»
«Il y a des hommes d’affaires et des industriels qui veulent investir à la JSK»
«La Kabylie a ses hommes et ils n’attendent que le changement pour venir aider le club à retrouver son lustre d’antan. Il y a des industriels et des hommes d’affaires capables d’apporter un grand plus, il faut alors procéder à l’ouverture du capital du club d’une façon réglementaire et légale pour donner l’occasion à tous les industriels de venir aider un club qui leur est très cher. Ce n’est pas en désignant du doigt les industriels qu’on croit avoir réglé le problème.»
Amara : «Après le succès total de la marche, il doit comprendre qu’il ne fait pas l’unanimité»
L’ancien portier de la JSK, Mourad Amara, a exprimé son point de vue sur la marche d’hier et des objectifs que le comité de sauvegarde s’est fixé. Présent parmi les organisateurs de la marche hier après-midi à Tizi, Amara a livré ses impressions : «La marche d’aujourd’hui (hier, Ndlr) est pour moi une réussite totale. Les supporters ont battu le pavé pour exiger haut et fort le départ de Hannachi de la présidence de la JSK. Des supporters de tous âges sont venus des quatre coins de la Kabylie. Il doit comprendre qu’il doit quitter la JSK et que les Kabyles ne veulent plus de lui et de sa gestion catastrophique. Les supporters sont venus de toutes les régions de Kabylie pour lui prouver que la JSK est le symbole de toute une région et qu’il ne réussira jamais à la diviser, la Kabylie est une et indivisible.»
Aït Djoudi : «Je soutiens à fond les anciens joueurs»
Au lendemain du dernier match de championnat, une grande marche pacifique s’est déroulée samedi matin, à Tizi Ouzou. Les anciens joueurs, à l’instar de Iboud et Menad ainsi que des milliers de supporters sont sortis dans la rue pour réclamer le départ imminent du président Mohand Chérif Hannachi. Par ailleurs, on a relevé l’absence de l’ex-entraîneur Azzedine Aït Djoudi. Joint par nos soins dans la matinée d’hier, l’ancien coach de la JSK nous dira : «Effectivement, je soutiens à fond les anciens joueurs dans cette initiative. J’étais le premier à demander à ce que les anciens soient unis». Rappelons qu’Aït Djoudi n’a pas participé à la marche d’hier, du moment qu’il ne se trouve pas en Algérie.
Moussouni : «La JSK doit retrouver son lustre d’antan»
De son côté, l’ancien attaquant et buteur de la JSK, Fawzi Moussouni, s’est dit triste par rapport à la situation que traverse le club. Selon lui, le club doit retrouver son lustre d’antan, lui qui faisait peur à ses adversaires par le passé : «Sincèrement, je ne sais pas trop quoi dire. C’est juste que la JSK a besoin de retrouver son vrai niveau. A notre époque, nos adversaires cédaient les trois points avant même le coup d’envoi du match. Je pense que les anciens doivent revenir car les joueurs ont besoin d’avoir à leurs côtés ceux qui ont marqué l’histoire de ce grand club».
Berguiga : «Les anciens savent bien ce qu’ils font»
Hamid Berguiga, l’ancien buteur de la JSK, estime que le club ne mérite pas de traverser des moments aussi pénibles. Selon lui, la JSK est faite pour gagner des titres, pas pour jouer la relégation : «Tout d’abord, je tiens à dire que les anciens joueurs savent bien ce qu’ils font. En ce qui concerne la situation que la JSK traverse, je ne pense pas qu’il existe une personne qui a déjà défendu le maillot jaune et vert et qui ne soit pas triste. La JSK est grande et doit le rester pour toujours.»
W. M.