Avant-hier en soirée, c’était le branle-bas de combat au sein de l’état-major de la JSK. Et pour cause, la piste de l’entraîneur Bouali était écartée, avant même que celui-ci ne soit au rendez-vous que lui ont fixé les proches du président Hannachi.
Tard dans la soirée, le président Hannachi reçoit une communication d’un de ses proches, qui lui annonce que Kamel Bouhellal a démissionné et que ce dernier était injoignable.
Informé de cette nouvelle, le président Hannachi tente de joindre à son tour Bouhellal, mais ce dernier avait ses deux portables éteints. Il prit alors attache avec l’un de ses proches habitant Alger : «Fais de ton mieux pour toucher Bouhellal ou son entourage proche pour connaître ce qui se passe…».
Ce proche de Hannachi, qui réside à Alger, nous a contacté, pour nous informer de la situation dans laquelle se trouve la barre technique du club kabyle. «Le président Hannachi n’a jamais voulu que Bouhellal quitte la JSK, et c’est d’ailleurs ce dernier qui lui a demandé de ramener un entraîneur après le départ de Geiger.
Aussi, le président Hannachi n’a jamais contacté personnellement Fouad Bouali. Donc, il n’y a eu aucune discussion préliminaire. Seulement, ce dernier, après avoir eu un coup de fil de Doudane, lequel voulait se renseigner auprès du Tlemcénien s’il avait reçu sa licence CAF auprès des autorités sportives, s’est étalé dans les colonnes de la presse et, plus grave, il a voulu mettre le président Hannachi devant le fait accompli…»
Qu’a-t-on promis à Bouali ?
Voulant en savoir davantage sur cette histoire de recrutement de Bouali, l’ami proche du président Hannachi nous éclaire : «Ecoutez, cette histoire du recrutement de Bouali n’est que la conséquence d’un simple coup de fil de Karim Doudane. Il faut être clair : le président Hannachi ne pourra jamais négocier avec un entraîneur qui n’a pas de licence CAF, comme le prévoient les nouvelles dispositions qui régissent le football professionnel. D’ailleurs, cet entraîneur n’a pas conclu avec le président Zaïm de l’USMB à cause justement de cette fameuse licence CAF. Donc, comment voulez-vous que Hannachi recrute cet entraîneur ?»
Il se murmure que certaines personnes dans l’entourage du président Hannachi prennent certaines initiatives sans même le consulter, et parfois à son insu, comme tenait à le souligner une source crédible et proche du président de la JSK.
«Il y a trop d’interférences dans les rôles et les missions de chacun au sein de l’encadrement de la JSK. Ces interférences provoquent d’énormes problèmes quant à la stabilité et la sérénité de l’équipe. Dans l’entourage du président Hannachi, chacun se prend pour un «décideur» et les conséquences négatives, c’est toujours le président Hannachi qui les gère, comme cette histoire de Bouali…».
Doudane a-t-il été mandaté ?
Certains observateurs et proches de la JSK se posent des questions quant au rôle d’un président de section de football au sein du club kabyle. Ce poste, comme on le sait, est occupé par Karim Doudane, un ancien joueur du club, et c’est lui qui est derrière les contacts avec les joueurs qui ont été recrutés à l’intersaison, tels que Yalaoui et bien d’autres, mais la question qui reste posée et qui est d’ailleurs pertinente est la suivante : Doudane a-t-il été mandaté par le président Hannachi pour entamer des contacts et des pourparlers avec des entraîneurs qui sont susceptibles de prendre la barre technique du club kabyle ?
La réponse à cette question peut lever le voile sur beaucoup de zones d’ombre. Un proche du club kabyle, au fait des affaires depuis de longues années, nous a avoué dernièrement : «Les contacts, les pourparlers et toute la procédure d’engagement d’un entraîneur a toujours été du ressort du président Hannachi, et personne d’autre. Moi, personnellement, je n’ai, à aucun moment, cru à cette histoire de Bouali à la JSK, car je sais que c’est Hannachi qui décide et tant que ce n’est pas lui-même qui a envoyé des émissaires, personne d’autre ne pourra le faire à sa place. Vous savez que depuis l’avènement de Hannachi, la JSK est à son 43e entraîneur. Alors, un de plus ou un de moins, ce n’est pas là l’essentiel.»
Et les pistes… Mouassa, Benzekri ?
Avant l’épisode Bouali, des informations ont circulé dans la capitale du Djurdjura faisant état du probable retour, soit de Kamel Mouassa, soit de Nour Benzekri. Alors que le limogeage de Geiger était d’actualité après la défaite des Canaris à El-Harrach face à l’USMH, des proches du président Hannachi ont confié que Kamel Mouassa ou Nour Benzekri sera le successeur de Geiger. Cette piste mise en veilleuse a permis à certains proches du président Hannachi d’activer la piste Fouad Bouali. Cette piste qui a fait l’actualité de la presse sportive pendant plusieurs jours n’était, finalement, qu’un feu de paille.
D. T.