Quand le doute s’installe…
C’est avant-hier soir que le rêve kabyle a pris fin. La JSK ne jouera pas la finale de la Ligue des champions. Après une défaite de 3 buts à 1 au match aller, les hommes du technicien suisse Alain Geiger n’ont pas su élever le niveau de leur jeu au retour devant le détenteur du titre. Contrairement aux habitudes, nous avons vu une équipe de la JSK impuissante devant.
Pas de solution en attaque face à une défense congolaise qui jouait en bloc derrière. De plus, certains joueurs sont complètement passés à côté, à l’image de Tedjar et Naïli. D’après certains observateurs, la JSK a tout simplement eu affaire à une équipe supérieure, plus expérimentée et plus confiante. Parfois, il faut savoir accepter l’élimination, mais cela n’empêche pas de revoir certaines choses pour se remettre en question.
La défaite de l’aller, un poids lourd à porter
Beaucoup pensent que la JSK a raté sa qualification au match aller à Lubumbashi. Menés par 1 but à 0, les Kabyles avaient réussi à revenir dans la partie grâce à un but de Yalaoui. Par la suite, tout a basculé à 5 minutes de la fin de la rencontre ; en encaissant 2 buts aux 84’ et 88’. A la fin du match, c’est le staff technique qui a été mis à l’index, avec des choix difficiles à expliquer. Au moment où Geiger se devait de jouer la prudence et se baser sur les contres, il a préféré s’exposer devant, ce qui explique les deux buts encaissés dans les dernières minutes et qui ont été fatales pour la JSK.
Le décalage manqué de Aoudia, premier indice
Dès l’entame de la rencontre, les joueurs de la JSK, et après instruction du staff technique, ont procédé par des centres en retrait sur les côtés. Un style de jeu qui a porté ses fruits à plusieurs reprises par le passé, mais pas cette fois-ci. Ce que les observateurs ont eu du mal à comprendre, c’est le manque de précision des latéraux, tels que Tedjar, Remache, Nessakh et Oussalah. Toutefois, c’est Tedjar qui ratait des ballons, avec un total de 9 centres, sans qu’aucun ne puisse créer un réel danger. Les attaquants n’ont pratiquement pas reçu des balles dangereuses durant l’intégralité des 90 minutes de jeu. Les défenseurs adverses, qui défendaient en bloc, ont laissé très peu d’espace dans les 18 mètres.
La plupart des centres en retrait étaient soit remballés devant soit sortis en corner. Du coup, la JSK s’est vue impuissante sur l’un de ses points forts. Toutefois, on retient la première action de Mohamed Amine Aoudia à la première minute de jeu, lorsqu’il avait la possibilité d’enchaîner par un décalage sur le côté gauche où Nessakh était tout seul. La pression et la précipitation ont été au-dessus de tout. Aoudia a préféré tirer, mais ça n’a pas été la bonne décision. Par la suite, les tirs de loin ont été quasiment inutilisés. Pourtant, le portier adverse a montré à plusieurs reprises des faiblesses sur ce genre d’exercice.
La sortie de Coulibaly, second indice
Alors que les Kabyles trouvaient beaucoup de mal à imposer leur jeu, ils ont été contraints de se passer de leur défenseur central, Idrissa Coulibaly, à la pause. Blessé à la cheville, l’international malien a cédé sa place à Kouceïla Berchiche. Même si ce dernier a fait un match correct avec très peu de fautes derrière, la sortie de Coulibaly a été perçu par certains comme étant le second indice d’une élimination annoncée.
L’expulsion de Naïli a anéanti les chances
Toutefois, l’expulsion du milieu récupérateur Billel Naïli a assommé davantage les joueurs qui n’étaient pas au mieux de leur forme. D’après l’arbitre central Damon, le joueur aurait craché sur un joueur congolais, chose que Naïli a niée catégoriquement. Déjà à 11 contre 11, les choses étaient compliqués. Que dire en situation d’infériorité numérique ! Cette expulsion a anéanti les chances de qualification. D’ailleurs, très peu d’occasions ont été réalisées en attaque. Même l’entrée de Yahia-Cherif n’a pas changé grand-chose.
Une pression insoutenable
Au fil de la rencontre, la pression montait proportionnellement dans la tête des joueurs. Après avoir raté le premier objectif, celui de marquer au moins un but en première période, les Kabyles sentaient qu’ils étaient en retard dès l’entame de la seconde période. Mais l’on sentait les Kabyles presque résignés, après avoir dépassé la 70’. D’ailleurs, les supporters qui avaient perdus tout espoir commençaient à quitter le stade petit à petit. Une scène qui a beaucoup pesé sur le moral des joueurs, à moins de 20 minutes du coup de sifflet final.
Quand le doute s’installe…
Ce qu’on craignait avant le match a fini par se produire. Les joueurs sont rentrés à un certain moment dans un grand doute. Ils nous ont donné l’impression de ne plus y croire. Un sentiment légitime au sein d’une jeune formation qui manque d’expérience. C’est à ce moment là que les Kabyles ont perdu tout espoir de passer en finale. En revenant sur la prestation de la JSK en cette Ligue des champions, on constate que c’est un parcours plus ou moins satisfaisant et encourageant. Reste à revoir beaucoup de choses dans la stratégie de Geiger qui n’a désormais plus droit à l’erreur en championnat.