Malgré les changements opérés par l’entraîneur Aït Djoudi à l’occasion du dernier clasico, l’attaque kabyle est restée muette. La paire Ebossé – Zabiaa, soutenue par le meneur de jeu Aouedj, n’a pas marché. Les Canaris se sont offert de nombreuses occasions de tuer le match après l’ouverture du score par Rial, mais qui n’ont pas été exploitées.
Les deux joueurs qui ont pourtant bien commencé la phase retour avec à la clé un but chacun face au MCEE, n’ont pas enchainé sachant qu’en match de coupe le but a été inscrit par le récupérateur Yesli et le doublé face à l’USMA est signé par le capitaine Rial évoluant dans l’axe de la défense. En d’autres termes, cela fait deux matches que l’attaque n’a pas montré son efficacité et dans un match comme celui face à l’USMA d’une importance capitale, la paire Ebossé – Zabiaa était très attendue. En prévision de la prochaine sortie face au CRBAF à Tizi, pour le compte de la 3e journée de la phase retour, l’on croit savoir que le staff technique prévoit des changements, et les joueurs à vocation offensive sont plus que jamais appelés à retrouver leur efficacité.
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Sedkaoui : «L’inefficacité offensive nous a, encore une fois, fait défaut»

Après la fin de la rencontre, nous nous sommes rapprochés du milieu de terrain, Kaci Sedkaoui, pour lui demander de nous livrer ses impressions. Très déçu, l’ancien joueur du NAHD estime que l’arbitre a faussé la partie par ses décisions iniques. Toutefois, il a déclaré que rien n’est encore joué et que la saison est encore longue.
Tout d’abord, que pouvez-vous nous dire de cette défaite contre l’USMA ?
C’est une défaite très amère. Nous nous sommes rendus à Bologhine avec la ferme intention de revenir avec un résultat positif. Maintenant, on doit aller de l’avant et préparer sereinement les autres rencontres. Le championnat est encore long et rien n’est encore joué. Certes, l’USMA a pris de l’avance sur nous, mais nous allons faire tout notre possible pour nous racheter.
Ne pensez-vous pas que vous auriez pu inscrire plus d’un but en première mi-temps ?
Tout à fait. Après le but de Rial, nous avons eu plusieurs occasions de creuser l’écart. Dommage, l’efficacité offensive nous a, encore une fois, fait défaut. Je pense que nous avons livré une excellente première mi-temps. Nous avons dominé l’USMA avec l’art et la manière.
Votre rendement a baissé en seconde période, pourquoi ?
Le but de l’USMA inscrit avant la fin de la première mi-temps nous a scié les jambes. On a essayé de revenir lors des dernières minutes, mais c’était trop tard. Comme je viens de vous le dire, il faut aller de l’avant.
Selon vous, l’arbitre vous a-t-il sabotés ?
Vous savez, ce n’est pas de mes habitudes de critiquer l’arbitrage. Mais je tiens à dire que le directeur de jeu était dépassé. Il nous a privés de deux penaltys valables. Ce problème des arbitres est devenu fréquent dans notre championnat. C’est vraiment dommage !
Comment voyez-vous le reste du parcours ?
Le reste du parcours s’annonce très difficile, du moment que nous accusons huit points de retard sur le leader et six sur le dauphin. Il reste encore plusieurs matchs à jouer. Donc, il faudra se montrer plus entreprenants et ne pas perdre de points à domicile, pour espérer terminer la saison sur le podium.
La JSK pourrait-elle terminer la saison sur le podium ?
Oui, nous avons les capacités de terminer la saison parmi les trois premiers. Il faut juste savoir gérer les matchs à domicile, tout en essayant de revenir avec des points de l’extérieur. Nous sommes à peine à la 17e journée et nous avons suffisamment de temps devant nous pour rectifier le tir.
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Benlamri à droite, Aït Djoudi doit y songer
On peut affirmer sans risque de nous tromper que la JSK est hors course dans sa quête de remporter le championnat cette saison, après l’amère défaite concédée samedi soir, à Bologhine, contre l’USMA. Les Canaris, qui étaient déterminés à revenir avec au moins un point, sont tombés dans le piège de l’arbitrage qui, de l’avis de tous, était vicieux. Après un premier but magnifique signé Ali Rial des 50 mètres, les Jaune et Vert étaient à deux doigts d’aggraver la marque, si M. Amalou s’était montré correct en sifflant un penalty, suite à une faute sur Zinedine Mekkaoui. Selon le président Hannachi, ce penalty non accordé a été le tournant du match puisque l’USMA n’a pas tardé à remettre les pendules à l’heure et à inscrire deux autres buts. Devant cette situation, Azzedine Aït Djoudi a dû modifier son plan d’attaque en mettant Djamel Benlamri sur le flanc droit. Brillant, l’ancien Nahdiste est, de l’avis des observateurs, meilleur à ce poste. Il a, en effet, réussi à donner un plus à l’attaque, tout en obligeant la défense usmiste à commettre des erreurs.
Il a provoqué plusieurs coups francs et un penalty
A peine aligné sur le flanc droit à la place de Belkacem Remache qui a été remplacé par Abdelmalek Merbah, le défenseur Djamel Benlamri n’a pas trop tardé à prouver ses capacités offensives, sous l’œil du sélectionneur national, Vahid Halilhodzic. Le meilleur joueur de la JSK lors de la phase aller a brillé de fort belle manière en inquiétant à maintes reprises la défense de l’USMA et le gardien Mansouri. Pour preuve, en l’espace de 20 minutes seulement, Djamel a obtenu plusieurs coups francs et un penalty qui a été inscrit par Ali Rial. C’est pour ces raisons que Azzedine Aït Djoudi devrait replacer son défenseur lors des prochaines rencontres.
Merbah-Rial dans l’axe : une solution envisageable
Certes, la défense de la JSK composée de Djamel Benlamri et Ali Rial s’est toujours montrée solide depuis l’entame de la saison. D’ailleurs, la force de la JSK réside dans sa charnière centrale. Seulement, le rendement brillant de Benlamri en deuxième mi-temps, contre l’USMA, a donné des idées. Donc en prévision du prochain match face au CRBAF, le premier responsable à la barre technique pourrait compter sur Merbah et Rial dans l’axe, tout en reconduisant Benlamri sur le flanc droit.
Remache pourrait jouer comme ailier
Nul doute que Belkacem Remache a toujours été égal à lui-même depuis sa venue à la JSK. Même s’il ne participe pas, comme d’habitude, aux attaques du club, il essaye à chaque fois de donner le meilleur de lui-même. Dans le cas où Azzedine Aït Djoudi aligne Benlamri sur le flanc droit, l’ancien joueur de l’USMAn pourrait être décalé en ailier droit. Avec ses dribbles et ses centres millimétrés, Remache pourrait être d’un grand apport à l’attaque de la JSK qui traverse des moments difficiles.
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Benlamri a terminé la partie blessé
Avant la fin de la rencontre USMA-JSK, le défenseur Djamel Benlamri a contracté une blessure au genou. Il a, en effet, terminé la partie difficilement, pour ne pas laisser ses coéquipiers en infériorité numérique.
Reprise des entrainements cet après-midi
Après la défaite face à l’USMA, l’entraîneur Aït Djoudi a libéré ses joueurs pour 24h de repos. Les Canaris reprendront le chemin des entrainements ce soir en prévision de la prochaine sortie à domicile face au CRBAF.
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Fergani : «Les joueurs ne jouent plus pour le maillot, mais pour l’argent !»
Usant de son droit de réponse, l’ancien capitaine de l’Equipe nationale, Ali Fergani a décidé de répliquer aux récentes déclarations du président de la JSK à son sujet. Pour argumenter ses propos, l’ancien entraîneur des Canaris a commencé par faire le bilan de la JSK qui s’étale sur les 20 dernières années. Selon lui, les Jaune et Vert, qui dominaient par le passé le football algérien, n’ont réussi à décrocher que quatre titres de champion d’Algérie. Pis encore, Fergani estime que la JSK est devenue une équipe quelconque qui joue chaque saison la relégation.
«En 20 ans, la JSK n’a gagné que quatre championnats, c’est grave !»
«Si on parle des titres, la JSK n’a gagné aucun championnat depuis 2008 et je trouve que c’est très grave. Vous savez pourquoi ? Parce qu’il s’agit de la JSK qui a toujours fait peur à toutes les équipes. En 20 ans, les Jaune et vert n’ont remporté que quatre championnats seulement et je trouve que c’est très peu. Faut-il rappeler que la JSK avait remporté 10 championnats entre 1973 et 1993. Nous avons même remporté une Coupe d’Afrique des clubs champions, pas des Coupes de la CAF dont les étoiles ne devraient même pas être floquées sur le maillot. La JSK, qui a toujours dominé le football national et international, joue chaque saison la relégation.»
«J’aurais pu l’attaquer en justice»
Poursuivant ses déclarations, Ali Fergani estime qu’il aurait pu attaquer le président de la JSK en justice, du moment qu’il a touché sa personne et que ses propos ont dépassé le cadre sportif : «Je crois que le président de la JSK est allé trop loin dans ses déclarations. Ces propos ont dépassé le cadre sportif. Il s’est attaqué à ma personne. Il devait parler de Fergani l’ancien joueur ou l’entraîneur, mais pas au point d’évoquer ma vie personnelle. Lorsque le journaliste m’avait posé la question sur ce qui s’est passé en 1991, je n’ai dit que la vérité. D’ailleurs, je n’ai jamais adressé la parole à Hannachi depuis ce jour-là.»
«Il y a des joueurs talentueux en Kabylie, Beni Douala l’a prouvé !»
«Tous les clubs en Algérie ont progressé, sauf la JSK. Je me souviens que l’équipe renfermait dans ses rangs plusieurs joueurs de la région et qu’elle ne recrutait qu’un ou deux joueurs seulement des autres wilayas. Aujourd’hui, la JSK est composée de pratiquement tous les joueurs d’Algérie, sauf des Kabyles, qui ne jouent plus pour le maillot, mais pour gagner de l’argent. C’est l’une des raisons qui ont fait d’elle une équipe comme toutes les autres, elle a été ‘‘dékabylisée’’». J’ai toujours dit que la Kabylie compte des joueurs talentueux. Dernièrement, j’ai assisté au match de Béni Douala en Coupe d’Algérie et j’ai constaté que les supporters préfèrent voir une autre équipe que la JSK. Pour preuve, les gradins étaient pleins à craquer», a ajouté Fergani.
«La JSK est comme le Barça, une équipe qui représente toute une région !»
Selon Ali Fergani, le président kabyle a tout fait pour éloigner les enfants du club de la JSK, à l’image de Berchiche, Oussalah, Berrafane et Belkalem : «Hannachi doit se poser une question très importante : Pourquoi les gradins du stade du 1er-Novembre sont toujours vides ? La réponse est simple. Hannachi a tout fait pour éloigner les enfants du club. Voyez comment Berchiche, Oussalah, Berrafane et Belkalem ont quitté la JSK. A mon avis, ce n’est pas normal qu’une équipe comme la JSK ne possède pas son propre centre de formation. Par le passé, la JSK possédait même du matériel de récupération, contrairement à aujourd’hui. Donc, je demande à Hannachi de laisser quelque chose au club, avant de partir. Je suis même prêt à lui demander de donner son nom au centre de formation, comme c’est le cas dans les autres clubs du monde. Il faut aussi construire un hôtel. Mon rêve, c’est de revoir la JSK dominer de nouveau l’Afrique. Avant de conclure, il ne faut pas oublier que la JSK est comme le Barça, une équipe qui représente toute une région.»