Au lendemain de la défaite face à l’USMA, les dirigeants de la JSK, qui sont montés au créneau pour dénoncer l’arbitrage d’Amalou, accusé de favoritisme, selon une source digne de foi, ont rédigé un rapport accablant pour dénoncer les erreurs d’arbitrage qui ont coûté à la JSK les points du clasico. A travers le recours transmis hier à la LFP, la direction kabyle a énuméré point par point les erreurs de l’arbitre directeur, Amalou, notamment les deux penaltys refusés, tout en rappelant que le penalty accordé à l’USMA n’était pas valable.
Les Canaris perdent le podium !
En s’inclinant, samedi soir, devant le leader usmiste sur le score de trois buts à deux, les Canaris du Djurdjura ont raté une belle opportunité de s’emparer d’une place sur le podium. Pourtant, les capés d’Aït Djoudi étaient les premiers à ouvrir le score dans les premières minutes de la rencontre par Rial. Rattrapés au score avant la pause, les Canaris subissent en seconde mi-temps et ont fait face à un arbitrage vicieux de l’arbitre international Amalou, en concédant une défaite amère qui fait perdre à la JSK trois précieux points. Les dirigeants kabyles sont unanimes à dire que la JSK a été victime d’un arbitrage scandaleux, le même que le scénario vécu en phase aller avec l’arbitre Houasnia, international, mis au frigo pour les mêmes raisons. Après deux journées de la phase retour, les Kabyles se voient relégués à la 4e place qu’ils partagent avec les deux concurrents, l’ASO et le MCA.
Entame de match réussie pour les Canaris
De l’avis de tous les présents à Bologhine, les joueurs de la JSK ont entamé le clasico avec beaucoup de détermination. Leurs efforts ont vite payé par cette belle ouverture du score de Rial. Les Canaris avaient l’opportunité de tuer le match quelques instants plus tard, n’était le manque de réalisme de la paire d’attaque, Zabiaa-Ebossé, et ce coup franc bien botté par Yesli qui s’est écrasé sur le poteau de Mansouri.
Le penalty accordé à l’USMA, le tournant du match
Dans le dernier quart d’heure de la première mi-temps, le match avait pris une autre tournure lorsque l’homme en noir a accordé un penalty à l’USMA, un penalty que tous les Kabyles ont contesté sachant que la faute a été commise à l’extérieur de la surface de réparation. La sentence réussie par Meftah avait relancé le match, ce qui donna des ailes aux locaux.
Beaucoup d’insuffisances en seconde mi-temps
De retour de la pause citron, les poulains d’Aït Djoudi n’ont pas bien géré la seconde période laissant l’opportunité aux Usmistes, qui parviendront même à marquer le deuxième but par Ziaya, après avoir repris victorieusement un centre de Ferhat, le grand absent lors du match de coupe qui a opposé les deux formations sur la même pelouse, il y a moins d’un mois. Le staff technique a constaté beaucoup d’insuffisances en seconde mi-temps et compte apporter des réglages cette semaine en prévision de la sortie de samedi face au CRBAF à Tizi.
L’arbitrage de M. Amalou mis à l’index
En vue de la motivation des Canaris de revenir dans le match, tout le monde s’accorde à dire qu’il y avait un bon coup à jouer de la part des visiteurs. Malheureusement, l’arbitrage de M. Amalou est contesté de toutes parts, notamment les Canaris qui dénoncent une volonté de priver les Jaune et Vert de la victoire, sur ce penalty non sifflé pour Messadia fauché à l’intérieur de la surface de vérité.
Aït Djoudi optimiste de revenir en haut du tableau
Très déçu de la défaite, mais surtout de l’arbitrage incorrect de l’arbitre international Amalou, l’entraîneur kabyle, Azzedine Aït Djoudi, ne dramatise pas trop cette défaite et reste optimiste de voir son équipe surmonter l’écart qui la sépare du leader. En d’autres termes, il estime qu’il reste encore treize journées pour la fin du championnat, et ses joueurs ont les moyens de revenir sur le podium et terminer le championnat à une place qualificative à la compétition africaine, un objectif que la direction de la JSK vise cette saison.
———
Oussaci : «Amalou est de Bab El Oued, il ne devait pas être désigné pour le clasico USMA-JSK»
L’ancien arbitre international, Salim Oussaci, s’est exprimé sur le dernier match qui a opposé l’USMA à la JSK à Bologhine, notamment en ce qui concerne le volet arbitrage. Pour Oussaci, la désignation d’Amalou pour un match opposant l’USMA à la JSK n’avait pas lieu d’être, sachant que le concerné est du quartier de Bab El Oued : «Je tiens à dire qu’Amalou est connu pour sa bonne moralité. Honnêtement, c’est un arbitre qui a beaucoup de qualités, toutefois, il ne devait pas être désigné pour le clasico, lui qui est du quartier de Bab El Oued. La LFP aurait pu opter pour un arbitre de l’Ouest ou de l’Est afin d’éviter toute polémique. Aussi, je dois ajouter que du moment qu’Amalou revient d’une suspension, il me semble qu’il n’a pas été suffisamment préparé pour un tel match capital pour les deux équipes.»
«Il y avait deux penaltys pour la JSK et Benlamri méritait le 2e carton jaune»
Aussi, l’ex-arbitre international Oussaci dira que la JSK a été privée de deux penaltys, pour Mekkaoui en première mi-temps et Messadia en seconde. Concernant Benlamri, Oussaci estime qu’il devait être expulsé après l’action du penalty accordé à l’USMA : «Effectivement, la JSK aurait pu bénéficier de deux penaltys et son axial Benlamri devait écoper d’un carton jaune synonyme d’expulsion, après la faute qui a entrainé le penalty.»
———–
Aït Djoudi : «C’est une honte que de tels arbitres dirigent des matchs de Ligue 1 !»
Décidément, le nouveau scandale d’arbitrage du match USMA-JSK n’est pas prêt de connaître son épilogue. Pour cause, 24 heures après la rencontre disputée au stade Omar-Hemadi, l’entraîneur de la JSK, Azzedine Aït Djoudi, n’arrive toujours pas à digérer cette défaite amère, en accusant Amalou d’être le principal responsable de cette contre-performance. Il reconnaît tout de même que ses défenseurs ont commis des erreurs dans leur secteur, mais l’arbitre a faussé la partie en refusant de siffler deux penaltys indiscutables pour son équipe, commis dans la surface de réparation, l’un par Meftah sur Mekkaoui et l’autre par Mansouri sur Messaâdia.
«A Chlef, il a mal géré le match et nous n’avons rien dit»
Comme tout le monde le sait, c’est Amalou qui avait arbitré le match ASO-JSK, disputé lors de la phase aller du championnat, qui s’est soldé par un nul, un but partout. Ce jour-là, la JSK avait géré son avance d’un but jusqu’au temps additionnel où elle en avait encaissé un dans les dernières secondes de la partie. Un scénario qu’Aït Djoudi n’a pas oublié, puisqu’il estime qu’Amalou avait accordé suffisamment de temps aux Chélifiens pour revenir dans le match, en disant : «A Chlef, Amalou a ajouté plus de 6 minutes au temps additionnel, jusqu’à l’égalisation. L’ASO est une équipe respectable, mais Amalou avait été vicieux. Et aujourd’hui, il a fait le contraire. On a connu beaucoup d’arrêts de jeu en seconde période et on s’attendait à pas moins de 7 minutes de temps additionnel, en vain.»
«Le temps additionnel n’était pas de 4’ M. l’arbitre !»
Avant d’ajouter dans la foulée : «Malheureusement, et contre toute attente, le tableau a affiché 4 minutes seulement. C’est scandaleux ! Je suis désolé de le dire, mais le temps n’était pas de 4’ M. l’arbitre. Je ne sais pas pourquoi Amalou a fait ça, alors qu’on croyait vraiment qu’il allait être juste dans ce match. Les arbitres sont des humains comme nous tous et sont exposés aux erreurs, mais commettre tant de fautes dans un match est inadmissible. Il y a de quoi se poser des questions, car je commence à en avoir ras-le-bol de ces bévues qui nous pénalisent à chaque rencontre.»
«C’est une honte pour le football algérien !»
Le coach kabyle, d’un air abattu, nous a ajouté : «Je ne trouve vraiment pas de mots pour qualifier cet arbitrage. Pourtant, nous avons bien entamé le match en ouvrant les premiers le score. On ne mérite vraiment pas de perdre. Je suis convaincu que les 3 points étaient possibles. C’est vraiment une honte que de tels arbitres dirigent des rencontres de Ligue 1. C’est scandaleux, car ça détruit tous nos efforts. Si à chaque match, on est scandalisés par ces histoires d’arbitre, il n’y aura plus de football. Mieux vaut tout arrêter. C’est grave qu’on soit arrivés là. Je suis écœuré.»
«Nous acceptons sportivement la défaite, mais avec un arbitrage correct»
Par la suite, il a déclaré qu’il accepterait la défaite sans le moindre souci, du moment que le football est ainsi fait, à condition que le match ne soit pas entaché d’irrégularités de l’arbitrage : «Nous acceptons la défaite sportivement. Il n’y a aucun mal si notre adversaire était supérieur à nous. D’ailleurs, on a accepté nos défaites de cette saison. Qu’Amalou sache que nous sommes des sportifs et nous connaissons cette discipline parfaitement. Il n’avait pas à avantager l’adversaire. Désolé, mais avec un arbitrage pareil, j’ai du mal à accepter cette défaite. Ça aurait été le contraire si tout s’était passé correctement.»
«Le match était ouvert»
Pour ce qui est de l’analyse technique du match, l’entraîneur estime que ses joueurs ont fait ce qu’il fallait dans une partie complètement ouverte : «Nous avons assisté à un match ouvert. Je dois dire que nous avons sorti un grand match. Je ne peux culpabiliser mes joueurs qui ont tout donné ce soir. C’est vraiment dommage que le match s’est terminé ainsi, car on méritait la victoire et non le nul. Que dire alors de la défaite. C’est injuste.»
«Nous avons certes commis des erreurs en défense, mais nous avions les moyens de revenir au score»
Toutefois, Azzedine Aït Djoudi a reconnu que ses joueurs, plus particulièrement ses défenseurs, ont commis deux erreurs qui ont coûté chère à la JSK : «Nous avons, certes, commis des erreurs en défense, je ne dis pas le contraire, mais j’estime que nous avions largement les moyens de revenir dans ce match. C’est la raison pour laquelle je pense que mes joueurs ont fait leur devoir. Il va falloir maintenant se remettre au travail et essayer d’oublier cette mésaventure.»
«L’arbitrage scandaleux d’Amalou a fait sortir mes joueurs du match»
Avant de conclure : «Je reste convaincu que l’arbitrage scandaleux d’Amalou a fait sortir mes joueurs du match. Il y a eu d’abord le penalty non sifflé, en première mi-temps, suite à l’erreur de Meftah dans la surface de réparation. En seconde mi-temps, tout le monde a vu l’action de Messaâdia, qui a été fauché par le gardien de l’USMA. C’est vraiment triste d’être pénalisés de cette manière. Je pense que si l’arbitre avait sifflé toutes ces fautes, le score aurait été différent.»