JSK : Iboud «Que Hannachi dévoile la proposition faite à Haddad pour prendre la JSK !»

JSK : Iboud «Que Hannachi dévoile la proposition faite  à Haddad pour prendre la JSK !»

Ne s’étant pas exprimé publiquement depuis quelque temps, l’ex-président et ancien défenseur de la JSK, Miloud Iboud, est revenu lors de son dernier passage sur le plateau de l’émission sportive d’Echourouk TV sur la situation globale de la JSK et tout ce qui a trait à son actualité. Après plus de cinq mois de contestation de la gestion actuelle du président Moh Cherif Hannachi, qui s’est traduite par la naissance de la «commission de réflexion», Iboud a fait savoir que rien n’a changé et que la situation est toujours complexe, ne présageant pas un avenir radieux. Invité à donner son point de vue sur la situation, Iboud a préféré, d’emblée, déclarer qu’à ce jour, personne ne connaît les raisons qui ont amené Hannachi et Haddad à ne pas concrétiser le grand projet souhaité par tous les Kabyles, notamment celui de voir le groupe ETRHB devenir l’actionnaire majoritaire du club le plus titré du pays. A ce sujet, Iboud n’a pas manqué de s’interroger : «A ce jour, personne ne sait pourquoi Haddad a opté pour l’USMA et non pas pour la JSK. Les deux parties, Hannachi et le P-DG de l’ETRHB, se sont, pourtant, rencontrées par le passé sans arriver à trouver un terrain d’entente. Aujourd’hui, l’opinion sportive, locale en particulier et nationale en général, doit être informée. Que Hannachi dévoile publiquement la proposition exacte faite à Haddad qui a fini par investir à l’USMA ! Cette question continue encore de tarauder les esprits.»

«La loi interdit à Hannachi de cumuler les postes de président du CSA et de la SPA»

Reprochant au président actuel un certain nombre de manquements à la réglementation en vigueur, Iboud dira : «Hannachi exerce dans l’illégalité. Les lois de la République sont claires ; malheureusement elles sont piétinées sans que personne ne daigne bouger le petit doigt. Hannachi cumule deux fonctions : celle de présider aux destinées du club sportif amateur et de la société par actions. La loi l’interdit et les pouvoirs publics ne doivent pas accepter qu’on bafoue les règlements.»

«La gestion actuelle de ce président ne correspond pas à un club comme la JSK»

Contestant énergiquement la manière de gérer la JSK par le président Hannachi, Iboud ajoutera : «Je n’en suis pas à ma première sortie médiatique pour contester la gestion de Hannachi ; cela fait 20 ans que je suis contre cette manière de gérer qui ne correspond pas à un club de la trempe de la JSK. La JSK n’est plus ce qu’elle était par le passé, et tout le monde en est témoin ; notre club a été professionnel dans les années 1970, aujourd’hui il est en nette régression. Toutes les disciplines de la JSK, qui renfermaient des champions d’Afrique, ont disparu.»

«Qu’a-t-il investi à la JSK pour réclamer 85 milliards à son successeur ?»

Revenant sur le sujet du capital et de la vente des actions, Iboud dira : «Je suis étonné de l’entendre exiger à un éventuel preneur de mettre sur la table ce qui avoisine les 85 milliards, chiffre annoncé du capital du club. Je m’interroge sérieusement : qu’a-t-il mis, lui, lorsqu’il est venu présider la JSK ? A ma connaissance, le capital représente les biens du club, pas un bien privé.»

«Plus de 3 millions de supporters de la JSK, et personne n’est venu acheter les actions. Pourquoi ?»

Pour ce qui est de la vente des actions entamée depuis quelques jours, Iboud s’est dit étonné aussi de voir uniquement l’entourage du président à avoir accès aux actions et les supporters tenus à l’écart : «Il faut chercher les raisons qui ont fait que les supporters ne s’impliquent pas dans l’opération. La JSK est un club qui a une grande galerie, et je peux même vous dire qu’ils sont plus de trois millions à travers tout le pays mais, malheureusement, personne n’a acheté la moindre action.»

«Cela fait 4 ans que le stade de Tizi est déserté par les supporters»

S’agissant du manque d’engouement des supporters, ces dernières années, Iboud apporte sa version : «La situation ne date pas de la saison écoulée ; cela fait quatre années que le public a déserté les gradins. Il faut lui demander des explications : le jour de la finale face à l’USMH il n’y avait pas 15 supporters au 5-Juillet, on nous a chanté qu’ils étaient bloqués à Reghaïa et à Tizi. Sont-ils bloqués à Oued Aïssi ? Je veux qu’on arrête de mentir au peuple.»

«Revenir à la composante de l’AG 92 est une procédure inévitable»

Au cours de son intervention, Iboud a rappelé, également, la nécessité de revenir à l’AG 92, seule alternative pour régler un certain nombre de problèmes et permettre à la JSK de reprendre son destin en main : «L’AG actuelle est illégale ; aucun ancien joueur n’y figure. On exige de la direction actuelle de revenir à la composante de l’AG 92 ; c’est inévitable. Nous voulons le changement radical et la gestion actuelle est catastrophique.»

«La JSK possède une assiette de terrain qui n’a pas été fructifiée depuis 20 ans»

Parlant des biens immobiliers du club, Iboud rappelle : «La JSK possède un terrain d’une importante superficie à l’entrée de la ville de Tizi Ouzou. A ce jour, c’est resté un terrain nu et rien n’y a été bâti. Il n’a pas été fructifié pour que la JSK puisse posséder aujourd’hui ses propres infrastructures. S’il dit à chaque fois qu’il aime le club, alors pourquoi n’est-il pas allé chercher lui-même les investisseurs pour mettre de l’argent au bénéfice du club ?».

«Seul l’intérêt du club m’intéresse ; je ne suis prétendant à aucune fonction»

Pour clarifier plus sa position, Iboud affirme n’être intéressé par aucune fonction à la JSK ; seul l’intérêt du club l’intéresse. «Je veux que les gens sachent que je ne brigue aucun poste à la JSK ; je ne fais pas de l’opposition dans l’optique de devenir président. Je fais ça dans l’intérêt du club que je veux voir revenir à sa grandeur d’antan», précisera Iboud.

«C’est lui qui s’est opposé au dialogue qu’a demandé la commission»

Rappelant la tournure des événements depuis la création de la commission, Iboud a déclaré que le dialogue a été demandé à la direction actuelle, laquelle par le biais de son président Hannachi, a opposé un niet catégorique. «La commission de réflexion, lorsqu’elle a été mise sur pied, a arrêté comme première action de programmer un rendez-vous avec la direction actuelle pour débattre des solutions envisagées pour faire sortir le club de son marasme. Nous l’avons tous déploré, et nous avons rendu public à travers la presse le refus catégorique du président de recevoir les membres de cette commission.»

«Pour bâtir un grand club et parler du titre, on ne change l’ossature pas tous les ans»

En conclusion, Iboud n’a pas manqué de contester le fait que la direction ait libéré une bonne partie des joueurs de l’an dernier, remplacés par de nouvelles recrues, ce qui pourrait influer sur le rendement de l’équipe la saison prochaine. «Il est inconcevable de faire croire aux gens qu’une grande équipe va être bâtie pour jouer le championnat en libérant la majorité des joueurs et en les remplaçant par de nouveaux. C’est aberrant et c’est voué à l’échec. J’ai comme l’impression que c’est tout simplement le retour à la case départ», déplore Iboud.

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Berrefane précise «En 2010, Hannachi nous a imposé de prendre les voitures à la place de l’argent»

L’ex-portier kabyle Mourad Berrefane a tenu à réagir à propos de la déclaration de son ex-président, Hannachi, où il a dit que Berrefane a pris une voiture qui coûte bien plus que le montant que réclame Berrefane. Ce dernier a tenu à préciser : «J’ai bel et bien dit que la JSK me doit 150 millions ; c’est une somme d’argent que je n’ai jamais perçue. Pour ce qui est de la voiture, je tiens à préciser qu’en 2010, le président Hannachi nous a imposé de prendre des voitures à la place de l’argent. Je l’ai accepté à mon corps défendant puisqu’une année plus tôt j’avais déjà pris une Peugeot 206.»

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Boulemdaïs a récupéré ses papiers, lundi

C’est fait : l’attaquant de la JSK, Hamza Boulemdaïs, a fini par trouver un terrain d’entente avec la JSK concernant sa lettre de libération. Pas encore libre, Boulemdaïs a récupéré ses papiers, avant-hier. En principe, le désormais ex-avant-centre kabyle signerait au CSC qui fait partie des nombreuses formations intéressées par ses services.