La guerre psychologique qu’ont voulu entamer les Mauritaniens à Tizi, rapporté en exclusivité par nos soins la veille du match aller, à propos des conditions d’accueil contestées de vive voix par les Mauritaniens semble se rallumer. Sauf que chez eux, se trouvant en position de force, les Mauritaniens ont usé d’un autre procédé visant à perturber la concentration de la délégation kabyle deux jours avant le match retour.
Se faisant, les responsables du club de la ville qu’on dit la plus belle de la capitale Nouakchott n’ont pas daigné dépêcher avant-hier des représentants de leur formation pour assurer l’accueil de leurs hôtes, et par la même les conduire à leur lieu d’hébergement. Pas un seul membre de Tevragh Zeina n’a fait l’effort de venir souhaiter la bienvenue à la délégation hôte de leur pays, une situation qui a irrité les Kabyles, le président Hannachi en particulier qui s’est confié à nous : «Je ne sais plus quoi dire, lorsqu’on arrive dans un pays étranger et qu’aucun représentant du club adverse n’est là. Honnêtement, je suis plus que déçu, dépité qu’en 2011 ce genre de pratiques continue d’exister.
A notre arrivée à l’aéroport, et vous l’aurez sans doute remarqué, personne n’est venu nous accueillir et nous montrer le chemin à suivre vers notre lieu d’hébergement. C’est scandaleux !»
«Ils ont pourtant été bien accueillis à Alger»
Le 17 mars dernier, soit trois jours avant le match aller JSK-Tevragh Zeina, le président Hannachi avait bel et bien chargé des proches à lui pour assurer l’accueil de la délégation mauritanienne à l’aéroport international Houari-Boumediène d’Alger. Hannachi le rappelle en substance : «Pourtant on a fait notre devoir conformément à ce que prévoit la loi. Au match aller, nous avons chargé des représentants de la JSK de se rendre à l’aéroport pour recevoir la délégation hôte.
Ces mêmes personnes ont fait le chemin d’Alger à Tizi avec les Mauritaniens et ne les ont pas quittés des yeux jusqu’à l’hôtel Lala Khadidja. On a mis à leur disposition le bus flambant neuf du club, ainsi qu’un véhicule léger pour les déplacements en ville. Je pense que la JSK n’a fait que son devoir en fonction de la réputation qu’elle a à l’échelle internationale, mais je suis déçu que lorsqu’il s’agit de nos déplacements en Afrique on n’est pas reçus convenablement.»
«Ils voulaient prolonger leur séjour à Tizi de deux jours»
Interrogé sur les raisons qui auraient poussé les responsables de Tevragh Zeina à briller par leur absence à l’aéroport international de Nouakchott, le président Hannachi s’est dit étonné surtout qu’au match aller, la JSK avait fait son devoir. Cependant, en se confiant à nous, le premier responsable de la JSK revient sur la demande des Mauritaniens laquelle n’avait pas reçu l’écho favorable des Kabyles. Cela consistait à prolonger de deux jours leur séjour en Algérie : «En fait, je dois vous signaler une chose très importante.
Au match aller, certains responsables de Tevragh Zeina qui ont fait le déplacement à Tizi m’ont approché personnellement me demandant d’étudier la possibilité de prendre en charge la délégation mauritanienne pour deux jours de plus que la durée prévue. Une demande que je n’ai pas satisfaite, compte tenu de la réglementation qui stipule qu’ils avaient le droit de rester chez nous jusqu’au lendemain du match. Peut-être que c’est l’une des raisons qui font qu’au match retour ils veulent nous perturber.»
«Il est illogique que la JSK se fasse éliminer au premier tour»
Vainqueur par un but à zéro au match aller, la JSK garde ses chances intactes pour passer en 8es de finale de la CAF. Ceci bien que le président Hannachi n’ait cessé de clamer que ce trophée ne constitue point les priorités de l’heure de son équipe. Néanmoins, et avec son franc-parler habituel, Hannachi déclare : «Certes, j’ai toujours dit que la CAF n’est pas un objectif principal pour nous. Seulement, il est illogique de quitter prématurément la compétition. La JSK qui a un riche palmarès au niveau continental ne doit pas se faire éliminer au premier tour. Nous ferons de notre mieux avec les moyens dont nous disposons en ce moment pour repartir avec la qualification.»
«Malgré les conditions internes, les joueurs relèveront le défi»
«Je sais que nous sommes amoindris sur le plan humain. Plusieurs défections sont enregistrées dans notre effectif. Mais le staff technique ainsi que les joueurs sont plus que jamais déterminés à surmonter ces contraintes et aller au chaudron avec une seule envie, celle de remporter le match et regagner la Kabylie avec la qualification», assure le président de la JSK.
«A notre retour au pays, on se concentrera sur la Coupe d’Algérie»
Et Hannachi d’ajouter : «Je ne vous cache pas que pour l’instant toute notre concentration est pour ce match retour de la CAF. Nous penserons à la Coupe d’Algérie face au CRB. Une fois en Algérie, nous préparerons ce match convenablement. Cela fait plusieurs années que la Coupe d’Algérie nous fuit pour diverses raisons, participations en Coupe d’Afrique entre autres. Mais cette année, si nous parvenons à battre le CRB en quarts de finale, il y a de quoi redoubler d’efforts pour atteindre le dernier tour et remporter le sacre final.»
«Je suis impatient que Belkalem rejoigne l’équipe»
Ils sont plusieurs les joueurs de la JSK à se retrouver pour une raison ou pour une autre loin des terrains. Le premier à connaître ce triste sort, comme tout le monde le sait, est l’international olympique et local Essaïd Belkalem. Son éloignement de la compétition et de l’effectif de la JSK influe énormément sur le rendement du groupe.
Son retour est plus que jamais souhaité par tous, particulièrement Hannachi : «Personnellement, je suis impatient que notre défenseur international puisse se remettre de sa blessure et retrouver le groupe auquel il manque cruellement. Nous avons énormément besoin de lui. Son expérience et le rôle qu’il joue dans l’équipe nous seront d’un grand apport pour les échéances du club. Je prie tous les jours que Dieu fait pour qu’il revienne très vite.»
«Saïdi a fait le match qu’il fallait face au MCO»
Par ailleurs, le président Hannachi a bien voulu revenir sur la toute dernière prestation de son milieu récupérateur Saïdi, la première en tant que titulaire depuis le début de la saison : «J’ai toujours dit que le staff technique pouvait compter sur les services des jeunes joueurs que nous comptons dans notre effectif. J’ai toujours cité les noms de Saïdi et Lamhene comme exemple. Face au MCO, Saïdi a fait le match qu’il fallait et il doit encore poursuivre dans ce bon chemin. Je l’encouragerai personnellement à redoubler d’efforts pour réussir.»
«Geiger a affaibli le rythme de l’équipe»
N’ayant pas encore digéré la manière avec laquelle l’ex-entraîneur d’origine suisse, Alain Geiger, a quitté le club, le président Hannachi ne rate plus aucune occasion pour lancer des fléchettes contre son ex-coach qu’il accuse d’être derrière les mauvais résultats enregistrés par l’équipe avant l’arrivée de Belhout : «L’entraîneur Geiger n’avait plus le goût à travailler à la JSK. J’estime qu’il est la cause de la situation négative qu’a traversée le club avant l’arrivée de Belhout. Tous les joueurs étaient affaiblis. Heureusement pour nous que Belhout est arrivé et que les choses sont reparties sur des bases solides.»
«Coulibaly et Asuka ont quitté la JSK inélégamment»
Aussi, le départ des deux joueurs étrangers, Coulibaly et Asuka l’hiver dernier, n’était pas du goût de Hannachi : «Je n’ai jamais apprécié la manière avec laquelle Coulibaly et Asuka ont mis fin à leur passage à la JSK. C’est vrai que tous les deux étaient en fin de contrat avec le club mais la façon avec laquelle ils nous ont quittés ne correspond pas à ce que la JSK à fait pour enrichir leur palmarès. Un jour ou l’autre, ils regretteront leur geste.»