Il semblerait que le président Mohand-Cherif Hannachi n’est pas resté insensible à la 3e défaite de son équipe en Coupe de la CAF. Pour preuve, à son retour, le premier responsable du club s’est réuni avec les dirigeants pour évoquer certains points. Une réunion au cours de laquelle Hannachi a clairement renouvelé sa confiance à son entraîneur Moussa Saïb. Ce dernier, qui se sentait visé par certains supporters à la fin du match face au DCMP, s’est dit prêt à partir, dans le cas où on ne voudrait plus de lui dans l’équipe. Une sortie médiatique qui n’a pas laissé le boss indifférent. Au cours de cette même réunion, Hannachi estime que Moussa Saïb est l’homme de la situation et qu’il n’est pas le seul responsable de ces 3 défaites de suite.
Alors qu’il reste trois matchs de la Coupe de la CAF
Tout le monde sait que la JSK ne fait pas de cette Coupe de la CAF un objectif principal. D’ailleurs, les supporters, qui ont brillé par leur absence vendredi dernier au 5-Juillet, n’accordent aucune importance à cette compétition, du moins cette saison. Néanmoins, la JSK, en vertu du règlement, est dans l’obligation d’honorer ses engagements et va devoir continuer à préparer les trois derniers matchs que lui propose le programme du groupe B dont deux déplacements lointains au Congo et au Nigeria et en finir avec cette phase des poules prévue à la mi-septembre prochain. Ce faisant, il est utile de souligner que le staff technique kabyle fait face ces jours-ci à un sérieux dilemme qui consiste à trouver le meilleur onze à dégager à partir d’un effectif très réduit, lorsqu’on sait qu’une bonne partie des nouvelles recrues n’est pas qualifiée pour prendre part à cette compétition. Aussi, il est important de souligner que les responsables de la JSK appréhendent les retombées de cette participation à cette édition de la Coupe de la CAF. Ce qui pourrait faire valoir à l’équipe un mauvais départ en championnat dont le coup d’envoi est prévu au mois de septembre prochain. En termes plus clairs, le staff technique craint de voir des éléments clés de l’effectif se blesser en cours de cette aventure africaine précédant l’entame de la nouvelle saison. D’ailleurs, le cas de Khellili fait craindre aux responsables kabyles une contagion. Aligné d’entrée aux côtés de Rial pour composer la charnière centrale, la tour de contrôle kabyle, Sofiane Khellili, qui a ressenti de fortes douleurs, à dix minutes de la fin du match contre les Congolais, a été contraint de céder sa place à un autre joueur pas totalement guéri.

Des douleurs causées, selon les renseignements qui nous ont été fournis par un membre du staff technique, par la charge de travail. Pour rappel, Khellili, après avoir terminé la saison avec la JSK, a rejoint l’Equipe nationale militaire avec laquelle il a pris part aux rencontres du Mondial militaire. Par la suite, il enchaînera avec la Coupe avec de la CAF avec son club. Faut-il rappeler qu’avant la blessure de Khellili, la JSK comptait déjà deux joueurs à l’infirmerie. Ils ont contracté des blessures au cours de la même compétition. Il s’agit du latéral gauche Hezil et du milieu de terrain Lamhene. Ce dernier, même s’il a été aligné en fin de match, n’est pas encore totalement rétabli, alors que Hezil devra encore patienter avant de retaper dans un ballon. Il est donc important que les joueurs évitent les contacts, quand on sait que leur indisponibilité privera à coup sûr l’équipe de leurs services, au début du championnat.
Trop d’espaces entre les joueurs, grande débauche physique, absence de public et moins de pression sur l’adversaire
Domiciliation au 5-Juillet, le revers de la médaille
48 heures après la défaite de la JSK en Coupe de la CAF face au DCMP sur le score de 2 buts à 0, les avis des techniciens et amoureux du club commencent à pleuvoir. Chacun apporte son analyse sur la déroute des Kabyles. Pour la plupart des techniciens, la JSK a mal géré sa rencontre sur le plan tactique. En effet, la solution était de jouer en bloc afin de réduire les espaces entre les lignes. Car en revoyant les deux actions des buts, il s’avère que les deux latéraux, Nessakh et Remache, ainsi que les deux axiaux, Rial et Khelili, étaient loin de l’action. Pourtant, le danger était permanent durant plus de 60 minutes sur la défense de la JSK. Les milieux récupérateurs sont eux aussi mis à l’index, surtout pour le second but où El Orfi était complètement absent sur l’action. L’attaquant du DCMP, Bokota, venait provoquer les défenseurs de par sa force de pénétration. Mais d’après certains, ce mauvais placement sur le terrain se justifie d’une part par le fait que les Kabyles ne disposent plus de l’énergie nécessaire sur le plan physique, le peu de temps de préparation se fait ressentir à 3 journées du début de la phase des poules, d’autre part, il est clair que la domiciliation des rencontres au stade du 5-Juillet n’a finalement pas profité aux Kabyles. En règle générale, les grandes pelouses à gazon naturel profitent beaucoup plus aux formations africaines qui sont dans le rythme de la compétition. La JSK aurait pu en tirer bénéfice lors des qualifications. De plus, l’absence du public a fait lui aussi l’affaire des adversaires de la JSK qui jouent très à l’aise.
Entre la menace de la CAF et les agissements des pseudo supporters
La domiciliation des rencontres au stade du 5-Juillet était une nécessité diraient certains, mais l’idéal serait de connaître la réaction de ces pseudo supporters qui ont saboté leur équipe au stade du 1er-Novembre lors d’un certain JSK – FC Missiles. La JSK venait pourtant tout juste de marquer. Une réaction bizarre et incompréhensive. La JSK a frôlé une lourde sanction lors du match suivant face au Jaraaf lorsque ces mêmes pseudo supporters avaient lancé des projectiles en fin de match, sachant que leur équipe était sous la menace de sanction. La question qui mérite d’être posée aujourd’hui est la suivante : les supporters kabyles ont-ils une part de responsabilité dans les résultats qu’enregistre l’équipe actuellement ? Même si là aussi les avis divergent, on reste convaincu que la JSK n’aurait pas fait pire au stade du 1er-Novembre. On peut même avancer qu’elle aurait fait mieux, car les statistiques sont là pour le prouver. En plus des mauvais résultats et face à la situation délicate que traverse le club, la JSK se trouve entre la menace de suspension d’une année par la CAF et celle des agissements de certains.
—————————————————-
Nessakh : «Ces matchs nous permettront de travailler notre cohésion»
Se trouvant à Oran, le latéral gauche Chamseddine Nessakh est revenu sur la défaite de vendredi estimant que son équipe est passée à côté de son sujet. Toutefois, l’ex-Asémiste a essayé de positiver les choses, estimant que ces défaites serviront de leçon dans le futur.
A 48 heures de la défaite, dans quel état d’esprit vous trouvez vous ?
Je suis toujours déçu par le résultat de vendredi dernier. On est passé vraiment à côté de notre sujet. On voulait réaliser au moins une première victoire cette saison. Dommage, car la volonté n’a pas suffi. On est en manque d’efficacité pour l’instant. Ce n’est qu’un passage à vide. Il faut relever la tête et continuer à travailler.
La défense a encaissé son 5e but en 3 matchs. Où réside le problème ?
Il est vrai que c’est inquiétant, mais je dirai qu’on souffre de cela depuis un bon bout de temps. La raison, c’est les nombreux changements au fil des rencontres. Le staff n’a pas assez d’effectif et nous sommes pris en plein milieu de la coupe de la CAF. Ce n’est vraiment pas évident. Avant de parler de mauvais résultats, je dirai que les gens doivent savoir dans quelles conditions on prépare nos rencontres. C’est très difficile.
L’attaque reste elle aussi stérile avec un seul but de marqué. Pensez-vous que c’est l’une des raisons de cette débâcle ?
Il est connu en football que lorsqu’on ne marque pas, on fini par encaisser. Nous n’arrivons pas à trouver la solution en attaque. Pourtant, on se crée plusieurs occasions devant les buts. On fait le plus difficile mais il nous manque la finition. On doit se montrer plus réalistes devant si on espère réaliser une victoire dans les prochains jours.
Sachant que vous êtes éliminés de la course, avec quel état d’esprit allez-vous aborder les 3 prochaines rencontres ?
Comme je viens de le dire, on doit terminer la compétition avec au moins une victoire. Nous sommes dans l’obligation de réagir. Même si ce n’est pas un objectif pour le club, on a une réputation à défendre. On doit le faire pour la JSK. Je pense qu’il est encore possible de reprendre les choses en main. Il faut seulement y croire. Maintenant, on jouera sans pression du moment qu’on est éliminés.
Pensez-vous que ces rencontres constituent une bonne préparation pour le championnat ?
Oui, on gagne en expérience. Mais le point noir c’est que ces rencontres tombent au mauvais moment. La seule satisfaction, c’est que nous allons améliorer notre cohésion au fil des matchs en prévision du championnat. En Ligue 1, je sais qu’on sera plus efficaces. Je dirai que nos supporters doivent se montrer patients avec nous. A chaque fois que la JSK traverse une période difficile, elle finit toujours par relever la tête.