Il semblerait que les déclarations du président faites après la rencontre face au CRB ont fait réagir le technicien français. Hannachi, qui avait conseillé à Lang de prendre ses affaires et de rentrer chez lui, n’a pas laissé le technicien des Canaris indifférent. Ce dernier nous a déclaré que si le président ne voulait plus de lui, il était prêt à quitter les lieux dans les 24 heures qui suivent. Mais pas à n’importe quel prix ! En effet, le Français a proposé une résiliation à l’amiable de son contrat qui le lie jusqu’à la fin de la saison avec le club du Djurdjura. En de termes plus clairs, il souhaiterait percevoir une certaine somme, avant de rentrer chez lui.
Sauf que le président Hannachi ne l’entend pas de cette oreille. En effet, le premier responsable des Canaris n’est pas prêt à donner le moindre centime à son entraîneur. Dans le cas où Lang serait limogé, il ne percevra que son salaire du mois d’octobre, rien de plus. Reste à savoir si Lang est prêt à faire des concessions ou tiendra tête à la direction du club. En attendant, le bras de fer continue toujours entre les deux hommes.
A. A.
«Je ne suis pas contre une résiliation du contrat à l’amiable»
Au lendemain de la rencontre qu’a livrée son équipe face au CRB qui s’est terminée par la victoire du Chabab sur le score d’un but à zéro, l’entraîneur de la JSK, Lang, estime qu’un score de parité aurait été logique, au vu des nombreuses occasions de but mal exploitées par les partenaires de Akkouche, en deuxième mi-temps particulièrement. Lang a bien voulu revenir sur cette énième défaite de la JSK à l’extérieur qui a fait couler beaucoup d’encre, notamment le président qui n’a pas été du tout tendre envers son entraîneur, allant jusqu’à l’inviter à rendre le tablier.
Contacté hier par nos soins en début d’après-midi, le technicien français affirme n’avoir rien reçu de la part de son président, tout en affirmant qu’il ne sera guère contre une séparation à l’amiable, dans le seul intérêt de la JSK. «C’est le président du club. Donc en tant que premier responsable de cette équipe, il peut dire ce qu’il veut. Pour ma part, je ne verserai plus dans la spéculation à travers la presse, car la JSK a surtout besoin de stabilité. Maintenant dans le cas où le président souhaiterait une séparation à l’amiable, je n’y verrai aucun inconvénient», a-t-il dit.
«Les joueurs devraient s’occuper de leur travail sur le terrain»
Interrogé sur la réaction de certains joueurs qui sont montés au créneau, pour n’avoir pas été convoqués ou pour avoir été remplaçants ou remplacés, comme ce fut le cas, à deux reprises, pour l’avant-centre Hamiti, le technicien français rétorque : «Les joueurs qui osent s’appuyer sur la presse pour exprimer leur mécontentement feraient mieux de s’occuper de leur travail sur le terrain et ce, dans l’intérêt du club. Je dispose d’un effectif étoffé et je compose mon onze rentrant sans favoritisme aucun. A titre d’exemple, je dispose de six joueurs axiaux qui méritent tous de jouer d’entrée, à savoir Coulibaly, Berchiche, Belkalem, Belabès, Ziti et Hemlil.
Il se trouve que je dois aligner deux seulement. A ce moment-là, les quatre autres joueurs affichent leur déception. Ce qui est tout à fait normal. C’est le cas au milieu du terrain où ils sont six joueurs à vouloir jouer. A présent que Maroci est revenu à la compétition, Saïdi qui mérite bien qu’on lui accorde un maximum de temps de jeu, Cherif El Ouazzani, Dehouche, Tedjar, Yahia-Cherif. Avec tout ce beau monde, il faut bien sacrifier quelques-uns d’entre eux. Ceux qui ne sont pas en forme bien évidemment, au lieu de verser dans la polémique, feraient mieux de travailler.
Je n’oublierai pas le compartiment offensif où pas moins de quatre attaquants sont candidats à des places de titulaires. Parmi eux, Akkouche, Hamiti, Braham-Chaouch ainsi que le revenant Aoudia. Je dois signaler que Hamiti, au moment de son remplacement, aurait mieux fait de respecter son partenaire Aoudia qui a besoin de compétition pour revenir à son meilleur niveau. Même avec un autre entraîneur, ce problème se posera toujours», a expliqué Lang
«Avant de penser à leur propre intérêt, ils feraient mieux de privilégier celui du club»
Voulant avoir son avis sur les joueurs qui affichent leur mécontentement lorsqu’ils ne sont pas convoqués pour un match, Lang répondra : «J’ai l’impression que les joueurs ne pensent qu’à leur propre intérêt et mettent de côté celui de l’équipe. C’est vexant quand même lorsqu’un joueur manifeste son mécontentement au moment où un de ses coéquipiers prend sa place. C’est l’intérêt de l’équipe qui prime, à mon avis. Or, je constate que les joueurs veulent tous être alignés, alors que seuls onze joueurs doivent être retenus pour le début de chaque match.»
«L’équipe sera mûre au fil des rencontres»
Pour revenir sur ce qu’il avait déclaré quelques minutes après le coup de sifflet final de la rencontre CRB-JSK, où il avait dit que son équipe était encore jeune et qu’elle ne sera efficace qu’au fil des journées, l’entraîneur Lang a bien voulu revenir sur ses propos : «Je l’ai dit et je le répète, le groupe est encore jeune, il commence à acquérir de l’expérience en se frottant à la compétition du haut niveau. Il faut encore plus de temps pour que cette jeune équipe puisse se mesurer à d’autres formations habituées à ce palier.»
Lyès A.
Hannachi : «Il attend une résiliation à l’amiable, moi, je veux qu’il démissionne»
Afin d’en savoir davantage sur une probable résiliation de contrat à l’amiable entre Lang et la direction des Canaris, nous avons joint par téléphone le premier responsable du club, Mohand Cherif Hannachi, qui s’est montré ferme sur la question. «Je ne compte pas résilier son contrat à l’amiable. S’il décide de déposer sa démission, je lui payerai le dernier mois de son travail, pas plus. S’il attend une résiliation à l’amiable, moi je lui dis que j’attends sa démission dans les prochaines heures. Il devrait le faire, s’il a vraiment un minimum de dignité. Je ne veux plus de lui au club !»
M. L.
Lang-joueurs
Sale quart d’heure pour le technicien français après la défaite de son équipe, vendredi dernier, face au CRB. Après les critiques de son président Mohand Cherif Hannachi, Lang a été sévèrement critiqué par ses joueurs à la fin de la rencontre. Le motif est que la tactique mise en place n’a pas convaincu. Ce ne sont pas seulement les joueurs remplaçants qui ont affiché leur mécontentement, même ceux qui ont évolué d’entrée de jeu n’ont pas hésité à remettre en cause les choix tactiques de leur coach. A leur tête, Farès Hamiti. Juste après la rencontre, le joueur en question a déclaré : «Tant que cet entraîneur est en place, ce n’est pas la peine de me convoquer.» D’autre joueurs aussi qui ont préféré garder l’anonymat, ont dit : «On n’arrive plus à travailler avec lui. On ne s’adapte pas à ses choix tactiques. Il apporte trop de changements dans l’équipe au cours de chaque match.» En plus de l’aspect tactique, il faut dire qu’il n’y a plus cette bonne ambiance de travail. Un climat malsain s’est installé depuis plusieurs semaines au sein de cette équipe. Au point où il y a cassure entre Lang et ses joueurs.
«Il a fait du chantage l’été dernier et aujourd’hui il nous dit qu’il porte la JSK dans son cœur»
Aussi, les joueurs de la JSK n’ont pas apprécié le chantage qu’a fait Lang l’été dernier, lorsqu’il avait exigé le double de son salaire pour reprendre les rênes de la barre technique.
Un joueur nous a déclaré ceci : «J’ai du mal à comprendre la mentalité de Lang. Après le chantage qu’il a fait l’été dernier, il a osé nous dire qu’il est revenu à la JSK parce qu’il aime ce club.
C’est un charlatan qui ne cherche que son propre intérêt. Nous n’avons plus envie de travailler avec lui.» Ce qui nous donne un aperçu sur l’ambiance qui règne chez les Canaris.
L. F.
Sendjak pressenti
Alors qu’une rupture devrait se faire entre le technicien français Lang et la direction des Canaris, le nom du futur entraîneur de la JSK circule avec persistance dans la ville de Tizi Ouzou. C’est Nacer Sendjak qui est le plus proche de la barre technique des Vert et Jaune. Alors que rien n’est encore officiel, Sendjak fait déjà l’unanimité au sein des supporters de la JSK. Connu comme étant le sauveur, certains observateurs le voient comme l’homme de la situation. De son côté, Sendjak ne veut pas trop se prononcer sur le sujet pour le moment, sans doute par respect à Lang qui, jusqu’à preuve du contraire, est toujours l’entraîneur en chef de la JSK.
«Je ne peux tourner le dos à la JSK»
Afin de connaître ses intensions concernant l’idée de revenir à la barre technique de la JSK, nous avons joint par téléphone Nacer Sendjak qui ne s’est pas opposé à cette idée. Il nous dira: «Pour l’instant, rien n’est encore officiel. Je dirai qu’il y a toujours un entraîneur en place. Par respect, je ne peux pas trop me prononcer. Mais ce qui certain, si le président me propose l’idée de revenir à la tête de la barre technique, je répondrai favorablement à sa demande. Vous savez que je ne peux tourner le dos à la JSK. J’ai gardé d’excellents rapports avec les dirigeants et les supporters. C’est chez moi à Tizi. Et ça ne posera aucun problème d’y retourner.»
A. H.