En dépit de la décision prise par la SSPA Le Doyen d’attaquer en justice Mohand Cherif Hannachi pour ses propos concernant l’utilisation de l’argent de Sonatrach pour financer les activités de la section football, le patron de la JSK ne se laisse pas impressionner. De Paris, où il se trouve pour régler des affaires personnelles, il nous a déclaré : «Sur le fronton du groupe Sonatrach, c’est le drapeau de l’Algérie qui flotte, pas le drapeau d’un club donné. Sonatrach appartient à tous les Algériens et nous avons tous le droit de profiter de ses subventions. C’est ce que j’ai voulu dire et je persiste dans mes propos. C’est haram qu’un seul club profite de l’argent d’une entreprise publique appartenant à tous les Algériens.»
«Je suis algérien moi aussi et notre club a le droit de bénéficier de l’argent du peuple»
De ce fait, il persiste et signe les propos qu’il a tenus après le match JSK-MCA à Tizi Ouzou. «Je suis responsable et j’assume pleinement mes propos», martèle-t-il. «J’ai le droit de défendre les intérêts de mon club. Je n’ai pas fait d’attaques sur un plan personnel. J’ai relevé une situation que je trouve anormale», Sonatrach n’a pas le droit de donner son argent, qui est l’argent du peuple, à un seul club. Je suis algérien moi aussi et les présidents des autres clubs le sont également.»
«Je ne parle pas pour la JSK, je parle pour tous les clubs»
Le président de la JSK a tenu à préciser qu’il n’agit pas uniquement pour le bien de son club. «Les clubs algériens sont en train de souffrir sur le plan financier. Ils ont tous droit à une aide de Sonatrach. Donc, je ne parle pas pour la JSK seulement, je parle pour tous les clubs», a-t-il insisté afin de couper court à toute ambiguïté.
«Si Boumella m’attaque en justice, je déposerai plainte contre Sonatrach»
Ayant appris l’intention du MCA de l’attaquer en justice suite aux propos qu’il a tenus, Hannachi a réagi avec une pointe de défi : «Si Boumella m’attaque en justice, je déposerai plainte contre Sonatrach. C’est aussi simple que ça. S’il le faut, j’irai très loin dans cette affaire. J’ai soulevé une question de principe : c’est injuste qu’un seul club bénéficie de l’argent d’une grande entreprise publique qui appartient à tout le peuple.»
«Les anciens du MCA sont tous mes amis»
En conclusion, notre interlocuteur a balayé les spéculations faisant état d’un compte qu’il serait en train de régler avec le MCA. «Je n’ai aucun problème avec le Mouloudia. Tous les anciens joueurs et dirigeants de ce club sont mes amis. Je suis juste en train de soulever un problème d’équité.»
——————————
Benlamri «Je ne rêve pas de jouer au Mouloudia, car ce n’est pas le Real !»
Tout a commencé la veille du match JSK-MCA lorsque le président de la JSK a déclaré publiquement que les responsables du Mouloudia ont essayé d’approcher ses joueurs. Après la rencontre qui s’est soldée sur le score de trois buts à zéro en faveur des Kabyles, le manager général du MCA, Kamel Kaci-Saïd, a laissé entendre qu’il n’a jamais contacté les joueurs kabyles et qu’il n’y est pour rien, si les poulains de Azzedine Aït Djoudi veulent jouer pour le Mouloudia. Et comme le président Hannachi ne se trouve pas en Algérie pour répondre à son interlocuteur, le défenseur central Djamel Benlamri, convoqué en équipe nationale militaire, a tenu à déclarer que le Mouloudia n’est pas le Real Madrid pour que les joueurs rêvent de jouer pour lui : «Le Mouloudia n’est pas le Real Madrid pour qu’on rêve de jouer pour lui. On est bien à la JSK et on défend les couleurs d’un club d’une dimension continentale.»
«Je n’ai pas été convoqué contre le Burkina, alors comment voulez-vous que je le sois face à la Belgique ?»
Malgré ses excellentes prestations, Benlamri n’a toujours pas gagné la confiance du sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, qui ne l’a toujours pas convoqué chez les Verts. Désespéré, l’axial kabyle, qui tenait vraiment à être retenu pour la Coupe du monde, nous dira : «Je n’ai pas été convoqué contre le Burkina-Faso, alors comment voulez-vous que je le sois contre la Belgique ? Je vais travailler encore et encore dans l’espoir d’avoir, un jour, la chance de défendre les couleurs de mon pays.»
