JSK : Hannachi attaque Iboud pour diffamation

JSK : Hannachi attaque Iboud pour diffamation

Décidément, la dernière sortie médiatique de Miloud Iboud n’est pas passée sans susciter des réactions, en particulier de la part de Hannachi. En effet, Iboud, qui a accusé l’actuel président de la JSK d’avoir proposé une prime à l’US Chaouia en 1993, ne s’est pas arrêté là,  il a même déclaré  que Hannachi a profité du transfert de Moussa Saïb au club français de l’AJ Auxerre.

Mais il faudrait dire que c’est la première accusation qui a le plus agacé le président Hannachi. Le premier responsable kabyle estime que ces accusations n’ont aucun fondement. De plus, le président de l’US Chaouia, Yahi, a apporté le jour même un démenti à cette affaire, en déclarant qu’il n’a jamais été question de la moindre prime de Hannachi à cette époque, qui était venu soutenir son équipe jusqu’au dernier instant. Face à ces accusations, Mohand Cherif Hannachi a pris la décision d’ester Iboud en justice pour diffamation. C’est la justice qui tranchera donc dans cette affaire.

Douicher «La JSK doit redevenir comme avant, avec ou sans Hannachi»

Vu la guerre médiatique acharnée qui a éclaté dernièrement entre les anciens joueurs de la Jumbo-Jet et l’actuel président du club kabyle, Hannachi, l’ancien joueur de la JSK et actuel milieu récupérateur de l’ASK n’a pas caché sa déception de ce qui arrive à l’équipe de son enfance. Il nous a donné son avis : «Même si je ne suis pas à la JSK physiquement, je suis de près ses nouvelles, c’est l’équipe de mon cœur avant tout, celle où j’ai fait tout mes classes. Je dois dire que cette guerre médiatique est violente et féroce. Pour ma part, je veux que la JSK redevienne comme elle était avant, au sommet. Avec Hannachi aux commandes ou un autre président, c’est le bien de l’équipe qui passe en premier. Il faut que ces gens sachent et comprennent cela, on doit penser à l’avenir et à ce qu’il y a de meilleur pour le club avant tout».

Saïb «C’est difficile pour la JSK de  rattraper son retard»

L’ex-entraîneur et ancien joueur de la JSK, Moussa Saïb était l’invité avant-hier soir de la chaîne satellitaire, Berbère TV. L’ancien Auxerrois qui a évoqué plusieurs sujets relatifs à sa carrière professionnelle, a jugé utile de parler de la situation délicate que la JSK traverse ces derniers temps, soit depuis que les supporters réclament le départ du président Mohand Cherif Hannachi. Saïb est revenu sur les incidents entre les anciens joueurs et le président kabyle. Ainsi, il en a profité pour déclarer que c’est difficile pour les Kabyles de revenir dans le championnat, après avoir laissé filer plusieurs points à domicile : «Comme tout le monde le sait, il reste encore 9 rencontres, ce qui veut dire 27 points à jouer. D’ailleurs, c’est pour cela que je vous dis que c’est difficile pour la JSK de rattraper tout le retard. Je me souviens qu’en 2008, nous n’avons perdu aucun match à domicile mis à part le nul concédé contre l’USM Blida.»

«Je miserai sur l’Entente, l’USMA et l’ASO pour le titre de champion»

A propos des clubs qui pourraient conquérir le titre, donc potentiellement champions, Moussa Saïb a misé sur l’ESS, l’USMA et l’ASO, vu les noms de joueurs que les clubs renferment : «D’après les résultats enregistrés jusqu’à présent, je miserai sur l’Entente, l’USMA et l’ASO pour remporter le titre de champion d’Algérie. Si je dis ça, c’est par rapport aux noms des joueurs que chaque équipe renferme.»

«Ce qu’a vécu la JSK l’an dernier est très grave»

Moussa Saïb a jugé utile de revenir sur le parcours de la JSK l’an dernier. D’après lui, c’est grave qu’un club comme la JSK évite de justesse la relégation en Ligue 2. A ce sujet, il dira : «C’est inadmissible qu’un club comme la JSK évite la relégation en Ligue 2, dans la dernière journée de championnat. Il reste encore 9 journées, je demande aux joueurs de rester concentrés et ce, pour éviter le scénario de l’an dernier.»

«Je le dis encore une fois, la JSK appartient à tous les Kabyles»

«Je ne vous cache pas que je suis toute l’actualité de la JSK. Comme tout le monde le sait, la JSK appartient à tous les Kabyles. A mon avis, il faut que tout le monde soit réuni pour trouver les meilleures solutions.»

«C’est Baris qui a encaissé l’argent de mon transfert à Auxerre, pas Iboud»

Profitant de sa présence sur le plateau de Berbère Télévision, Moussa Saïb a tenu à rappeler que ce n’est pas Iboud qui a encaissé l’argent de son transfert à Auxerre en 1992. Il dira aussi que c’est Rachid Baris qui s’était occupé des formalités.  Il ajoutera à ce sujet : «Lorsque je suis parti à Auxerre en 1992, le président Baris m’y avait rejoint quelques jours après. Il a d’ailleurs récupéré le chèque représentant le montant de la transaction. Je tiens donc à préciser que Mouloud Iboud n’a rien à voir dans cette histoire.»

«Je n’ai jamais pris part à un match arrangé»

A propos de l’histoire du match US Chaouia-JSK de 1992, Saïb lancera : «Je ne me souviens pas avoir pris part à un match arrangé. Lorsque je jouais à la JSK, on se donnait à fond sur la pelouse.»

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Ils se sont exprimés sur la situation de la JSK sur Chourouk TV

Achiou :   «Une solution d’urgence doit être trouvée, la JSK n’est pas pour la Kabylie seulement»

«Personnellement, la situation que vit actuellement la JSK m’affecte beaucoup. Malgré la courte durée que j’ai passée sous ses couleurs, j’ai vécu des moments inoubliables, notamment cette forte présence des supporters. J’ai joué 25 matches dans un stade archicomble. Ce club n’appartient pas seulement à la Kabylie, la JSK a représenté tout le pays et la confrontation n’est pas la solution. Des solutions urgentes doivent être trouvées pour relancer la machine. Sinon, je tiens à vous confier aujourd’hui, et pour la première fois, que ce sont les promesses non tenues du président Hannachi qui m’ont poussé à ne pas prolonger la durée de mon contrat», a confié Achiou.

«L’instabilité de l’effectif a beaucoup influé»

«En plus des promesses non tenues du président Hannachi, ce qui m’a poussé à partir, un autre paramètre, et pas des moindres, à savoir l’instabilité de l’effectif, a fait que la JSK n’a pas pu continuer sur sa lancée. Pas moins de sept joueurs sont partis lorsque je portais les couleurs de la JSK. Ce détail est très important. La JSK est connue pour sa stabilité et les changements ont beaucoup influé sur la situation actuelle.»

Hadj Adlène : «Les supporters n’arrivent pas à admettre la régression du club»

«Je suis aussi touché par tout ce qui se passe à la JSK, c’est une des plus graves crises de son histoire. Connue par sa force à tous les niveaux, la JSK n’arrive plus à dominer, même localement, ce qui a fait réagir les supporters, qui ont demandé le départ du président Hannachi. La régression du club fait très mal aux supporters et je les comprends parfaitement. Le dialogue est souhaité entre toutes ces parties qui sont en train de s’affronter par voie de presse. J’ai même constaté que la guerre des mots s’est amplifiée, plus que la crise elle-même. Ces attaques doivent cesser et seul le dialogue mènera la JSK au bout du tunnel.»

Nazef :  «Pousser le bouchon trop loin en milieu de saison, et c’est la JSK qui risque la relégation»

«A mon avis, la solution pour faire sortir la JSK de la crise doit être trouvée conformément aux lois qui régissent le monde sportif associatif. Néanmoins, le plus urgent est de permettre à l’équipe de terminer la saison avant de passer à autre chose. Tout ce qui est en train de se passer n’arrange pas les affaires de l’équipe appelée à assurer sa survie en Ligue 1. Même ce que sont en train de faire les supporters est, selon moi, exagéré, A force de pousser le bouchon, c’est le club qui risque la relégation. Il faut donc placer l’intérêt du club au-dessus de tout autre considération.»

Bouiche Nasser, ex-joueur du MCA  : «De ma vie, je n’ai vu la JSK jouer devant une cinquantaine de supporters»

«Ce qui me laisse pantois, c’est de voir la JSK jouer dans un stade vide. De ma vie, je n’ai assisté à ce scénario. Jadis, la JSK puisait sa force de ses milliers de supporters. Aujourd’hui, même à domicile, le club évolue devant des gradins vides. Cette situation révèle que la crise est sérieuse et j’espère qu’elle trouvera un dénouement le plus tôt possible. Il est vraiment dommage d’assister au péril d’un club qui est une référence pour notre football en général.»