Ils n’en diront jamais assez, les anciens joueurs de la JSK, ceux de l’épopée du Jumbo jet surtout, lorsqu’il s’agit pour eux d’évoquer leur carrière riche en matière de titres remportés.
Avoir opté pour la JSK, le club le plus titré du pays, est pour nombre d’entre les anciens joueurs un passage obligé, précisément pour ceux qui sont venus des autres clubs du pays, à l’instar de Medane Hakim qui, bien qu’il soit originaire d’Ath Yenni, dans la wilaya de Tizi Ouzou, a connu ses débuts en football dans la prestigieuse école de formation qu’est l’USMH à laquelle il dit rester éternellement reconnaissant du fait qu’elle lui a ouvert les portes d’une carrière singulière jusqu’à même porter le maillot de la sélection nationale. Evoquant ses premiers pas à l’USMH, Medane a tenu à confier : «Après avoir débuté dans la modeste équipe de l’IRHD, j’ai accompagné mon frère aîné Abdenour pour un test de sélection à l’USMH. Je ne devais que suivre de loin n’étant pas concerné. Mais une fois sur les lieux, j’étais étonné de voir bon nombre de bambins concourir pour un poste à l’USMH, alors je me suis dis pourquoi ne pas faire pareil ? Avant la fin des tests, mon frère m’a passé ses souliers et, l’espace de dix minutes, feu Ramit, l’entraîneur, m’a retenu», a confié Medane.
«Ramit venait à bord d’une Land Rover de la gendarmerie me chercher au quartier»
Ce qui a marqué Medane, c’est la perte de son père à son jeune âge. Obligé de rentrer avec sa famille à Ath Yenni pour quelques mois, Medane a raté les premières séances d’entraînement : «L’événement le plus douloureux de ma vie est le décès de mon père, que Dieu ait son âme. J’étais le plus proche de lui de tous mes frères, et son décès m’a fait une peine immense, j’ai dû me déplacer avec toute la famille dans mon village Agouni Ahmed et passer plusieurs mois. L’entraîneur Ramit, que Dieu ait son âme, n’a jamais cessé de sillonner les artères de mon quartier à bord d’une Land Rover de la gendarmerie pour me récupérer dans son effectif. Il a toujours insisté pour me reprendre, lui qui ne connaissait pas la raison de mes absences répétées aux entraînements.»

« S’il n’avait pas insisté, je ne sais pas ce que je serais devenu aujourd’hui »
Et d’ajouter : «Ramit a continué d’insister jusqu’au jour où il a fini par me reprendre dans l’équipe et, aujourd’hui, j’ai une pieuse pensée en sa mémoire. Je vous assure que n’était-ce son insistance, je ne pourrais vous dire aujourd’hui si j’allais devenir un jour un joueur de football de haut niveau. C’est en quelque sorte grâce à lui que je n’ai pas raccroché après la perte de mon défunt père.»
«Ma venue à la JSK était le souhait de tout mon entourage »
Après avoir brillé de mille feux sous les couleurs jaune et noir, l’autre étape pour Medane était inéluctablement la JSK : «A chaque fois que je viens à Ath Yenni, c’est tout mon entourage familial qui me demande de venir à la JSK, je prenais un réel plaisir à évoluer avec les Metref, Mokdad, Mezani, Mechouet et Mezar, pour ne citer que ceux-là, aux tournois organisés. C’est en 88, à l’âge de 22 ans, que Baaziz Khalef, un cousin à moi, a concrétisé ma venue chez les Canaris où j’ai connu des moments ineffaçables de la mémoire. Après une formation digne à l’USMH, je devais passer à un palier supérieur et la JSK est le chemin recommandé. Je ne me sentais pas étranger, je connaissais déjà presque tout le monde, les internationaux entre autres.»
«Nous étions avides de titres»
Sur ce qu’il a vécu durant toute sa carrière à la JSK, Medane se rappelle du moindre détail et affirme : « J’étais venu à la JSK pour donner une autre dimension à ma carrière, je voulais remporter des titres et c’est le club le mieux indiqué pour moi. Jouer à la JSK c’est vous demander de jouer constamment des titres, la JSK est le club le plus titré et à chaque fois que vous remportez un titre, vous le mettez de côté pour penser à remporter un autre de niveau plus haut. Je me rappelle de mon premier titre de champion d’Algérie. Ce fut ma première expérience. Au moment où je le fêtais avec un goût particulier, j’ai été étonné de voir mon entourage penser déjà au match suivant. Khalef a organisé une modeste collation certes, mais a sensibilisé le groupe sur le match d’après en Coupe d’Afrique. C’est vous dire qu’il n’y a que ceux qui ont remporté des titres qui peuvent vous décrire les sensations d’un joueur. La JSK nous a offert tous ces moments et nous resterons toujours reconnaissants envers ce club le plus cher à nous tous, les Kabyles.»
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Saïdi a entamé, hier, la rééducation
Après avoir subi une intervention chirurgicale au ménisque dimanche dernier à Alger, le milieu de terrain, Saïdi, a entamé depuis hier son programme de rééducation chez Guillou. Ce dernier s’occupera du joueur jusqu’à lundi prochain deux fois par jour avant de lui proposer un autre programme fait de footing. En principe, Saïdi ne pourra reprendre avec le groupe que vers la fin de la semaine prochaine et sa participation au prochain match face à l’ASK est incertaine vu qu’il n’aura pas encore suffisamment récupéré.
«Je me sens beaucoup mieux»
« J’ai entamé mon programme de rééducation avec Guillou et ça prendra quelques jours. En principe, je reprendrai le footing lundi prochain et je ferai de mon mieux pour revenir au plus vite dans le groupe. Depuis l’intervention, je me sens beaucoup mieux», a tenu à nous déclarer Saïdi.