JSK : Fabbro : «En tant qu’étranger, je m’abstiens de critiquer les arbitres, mais il y a des limites à ne pas franchir»

JSK : Fabbro : «En tant qu’étranger,  je m’abstiens de critiquer les arbitres, mais il y a des limites à ne pas franchir»

Avec du recul, un peu moins de vingt-quatre heures après le match perdu à Bologhine, nous avons sollicité l’entraîneur Fabbro pour nous expliquer les raisons de cet énième échec. D’emblée, Fabbro a tenu à nous dire : «En tant qu’entraîneur étranger exerçant en Algérie, je m’abstiens du mieux possible de faire la moindre déclaration sur le niveau de l’arbitrage. Ma mission consiste à diriger un club sur un plan technique. Néanmoins, je vous assure qu’il y a des limites à tout, ce que nous avons constaté à Alger est loin d’être accepté, nous avons été privés d’un bon résultat. Je n’ai pas pour habitude de chercher des excuses à mes défaites, j’assume pleinement mes responsabilités, mais à ce rythme, je crains le pire.»

«Je remercie Hannachi de m’avoir renouvelé sa confiance »

Pour ce qui est de l’attitude de Hannachi qui ne lui a pas imputé la responsabilité de la défaite, et mieux encore, lui a accordé son entière confiance, Fabbro nous confie : «Je suis content que le président m’ait renouvelé sa confiance, nous avons discuté au vestiaire avant même de quitter le stade de Bologhine, je lui ai dit que si c’est moi le problème, je suis prêt à partir. Sa confiance m’encourage à surmonter cette épreuve et travailler pour chercher des résultats positifs.»

«J’ai revu le match à la télé, on a été trop passifs sur le but»

De retour à Tizi, l’entraîneur Fabbro a revu le match à la télé. Il nous dira : «J’ai eu l’occasion de revoir le match dans son intégralité à la télé. Je vous assure qu’on pouvait revenir d’Alger avec un résultat positif, l’équipe a bien développé son jeu. Le seul point que je regrette, c’est que nous avons été trop passifs sur l’action du but, j’ai même expliqué aux joueurs en réunion ce matin qu’il ne faillait pas perdre la concentration à l’intérieur de la surface de réparation.»

«J’ai visionné quelques matchs du CSC, j’ai donc mon idée sur l’adversaire»

À notre question de savoir comment l’équipe préparait le match du CSC de ce samedi, Fabbro ajoutera : «Nous devons tourner la page et préparer le CSC. Les joueurs ne sont pas démobilisés, au contraire, ils se préparent à se déplacer en conquérants. J’ai visionné plusieurs matches du CSC cette saison, j’ai donc une idée sur l’adversaire. Nous mettrons en place un plan qui nous permettra de revenir avec un résultat positif.»

«Notre effectif est de qualité, je suis convaincu de pouvoir redresser la barre»

A propos du dernier match et beaucoup plus du parcours de son équipe depuis le début de la saison, Fabbro nous dira : «Notre effectif est de qualité, je ne pense pas qu’il y ait un problème à ce niveau-là, je suis même convaincu que tous ensemble, nous saurons améliorer la situation, redresser la barre n’est pas impossible.»

«Je ne marginalise personne, je gère bien mon vestiaire»

A la question de savoir comment il gérait les mécontents, notamment les joueurs qui ne jouent pas souvent, le technicien italien dira : «Je ne marginalise personne, je mets les joueurs sur un pied d’égalité. Je gère bien le vestiaire, et les joueurs savent bien qu’ils sont là pour travailler dans l’intérêt de l’équipe.»

«Hannachi a été satisfait du rendement de l’équipe, en dépit de la défaite»

A l’issue de la défaite amère concédée contre les Rouge et Noir de Soustara, et après avoir récolté les déclarations du président Hannachi, nous nous sommes entretenus avec le premier responsable à la barre technique, Enrico Fabbro, pour nous expliquer cet échec immérité. D’après l’Italien, son équipe était supérieure à l’USMA, laquelle n’a eu qu’une seule occasion nette, durant les 90 minutes de la partie. Néanmoins, il a dit que le président Hannachi a été très satisfait du rendement de son équipe, malgré la défaite. A ce sujet, il dira : «Contre l’USMA, tout a bien fonctionné, sauf les buts. Nous avons largement dominé notre adversaire qui n’a eu qu’une seule occasion pendant toute la partie. Le peu que je puisse vous dire, c’est que le président Hannachi a été satisfait du rendement global de l’équipe. Il a compris que nous n’avons pas été chanceux encore une fois.  C’est le plus important.»

«Même si je n’aime pas critiquer les arbitres, nous avons été lésés contre l’USMA»

Sans doute, l’arbitre Zouaoui n’a pas été à la hauteur. Les responsables de la JSK l’ont pointé du doigt, car il les a privés d’un penalty valable en seconde mi-temps. Selon eux, même le coup-franc, qui a été derrière le premier but des Usmistes n’était pas valable. Poursuivant ses déclarations, Fabbro ajoutera : «Même si je n’aime pas trop critiquer les arbitres, cette fois-ci, nous avons été lésés contre l’USMA. En plus du coup-franc douteux qui leur a été accordé sur l’action du but, le directeur du jeu nous a privés d’un penalty valable. N’oubliez pas aussi que le vestiaire qui nous a été réservé ressemble à une écurie. Si cela continue ainsi, le football demeurera toujours dans l’amateurisme.»

«Tous les  matchs sont difficiles, pas seulement celui du CSC»

Avant de conclure, Enrico Fabbro a reconnu la difficulté de tous les matches de championnat, pas seulement du CSC : «Vous savez, je ne pense pas qu’il existe des matches faciles en championnat. Notre prochain match s’annonce d’ores et déjà difficile contre le CSC. Pour cela, nous devons bien le préparer. J’espère qu’on sera efficaces cette fois.»

——–

Retour sur l’annonce de démission de Fabbro

Affecté par cette défaite de trop, le technicien italien, Enrico Fabbro, a annoncé sa démission devant l’ensemble des joueurs, des membres de son staff, des dirigeants et du président Moh Cherif Hannachi. Le coach kabyle n’a pas attendu le lendemain pour le déclarer, puisque dès qu’il est rentré dans le vestiaire, il a provoqué une réunion où tout le groupe était présent. Fabbro a expliqué au président qu’il n’avait plus les capacités morales pour mener à bien sa mission. Après deux défaites de suite en championnat, l’Italien n’arrive plus à trouver les solutions pour obtenir des résultats. Aux yeux de plusieurs observateurs, Fabbro a tout simplement craqué après une semaine sous pression. De retour de Rome dimanche dernier, l’Italien savait qu’il n’avait plus le droit à l’erreur. Certains pensent aussi que Fabbro a été très intelligeant en crevant l’abcès en premier, histoire de sortir par la grande porte. Il savait que tôt ou tard, le clash allait avoir lieu. Cette fois-ci, Hannachi a agi avec prudence, en refusant la démission de son entraîneur. Il lui a renouvelé sa confiance, du moins jusqu’à samedi prochain face au CSC.

Le coach soupçonne un dirigeant de vouloir le pousser à partir

Depuis le fameux match nul face au MCO au stade de Tizi Ouzou, l’Italien sait qu’il est sous pression et qu’il ne bénéficie plus du soutien de l’ensemble des dirigeants. D’ailleurs, un membre influent au sein de la direction avait même déclaré le lendemain dans les médias que la JSK avait mis fin aux fonctions de Fabbro, chose qui a soulevé la colère de Hannachi. Cette même personne avait laissé entendre que l’Italien allait gérer son dernier match face à l’USMA, chose qui n’a pas été du goût de Fabbro. Même s’il ne l’a pas déclaré officiellement, Fabbro soupçonne ce dirigeant de vouloir à tout prix le pousser à partir, du moment que c’est un membre influent au sein de la direction et proche de Hannachi.

«Si c’est moi le problème, je pars»

Lors de cette réunion d’après- match, Fabbro n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. C’est en présence des joueurs que l’Italien a annoncé sa démission. Il a dit clairement au président ceci : «Cela fait quatre mois que j’entraîne l’équipe et j’ai tout fait pour que la JSK réapprenne à gagner. Ce soir, je suis affecté par cette seconde défaite de suite. Nous jouons bien, mais nous n’arrivons pas à inscrire des buts. Je n’ai plus l’énergie de continuer. Si c’est moi le problème, je pars. J’ai décidé de démissionner de mon poste d’entraîneur en chef. Je ne connais que vous (président, ndlr) et je tenais à vous le dire devant l’ensemble des joueurs et des membres de mon staff. Je n’ai de problème avec personne, ni avec Karouf, ni avec un autre membre de mon staff ou mes joueurs. Je n’ai connu que des hommes à la JSK.» Ce n’est qu’après l’annonce de la démission de Fabbro que le président Hannachi a pris la parole à son tour en rejetant cette décision. Hannachi a expliqué à son entraîneur que ce n’était pas le meilleur moment d’annoncer sa démission et que l’équipe avait encore besoin de ses services. L’Italien devrait donc poursuivre sa mission jusqu’à samedi prochain face au CSC.

——-

En refusant la démission de Fabbro

Hannachi joue la carte de la stabilité

Il y avait de la tension dans l’air, au coup de sifflet final de la rencontre qui a opposé la JSK à l’USMA. L’entraîneur en chef de la JSK, Fabbro, qui a perdu son match aurait, selon des indiscrétions, déposé sa démission au vestiaire expliquant à son président Mohand-Cherif Hannachi qu’il ne pouvait plus travailler dans un environnement pourri, à savoir un arbitrage qui ne cesse de se distinguer par un niveau très bas. Travaillant sous une forte pression depuis le début de la saison, l’entraîneur Fabbro a toujours dépassionné les débats, restant toujours persuadé qu’avec le temps, son équipe allait trouver sa vitesse de croisière. Devant l’obligation de résultat, c’est l’avenir de Fabbro qui a été mis en jeu en cas de faux pas. Par ailleurs, ni la défaite d’hier ni celle face au CRB, quelques jours plus tôt, n’ont précipité son départ. Mieux, le président Hannachi a déclaré en fin de match qu’il refusait catégoriquement le départ de Fabbro et qu’il favorisait la carte de la stabilité au niveau de la barre technique. En réagissant de la sorte, Hannachi n’a pas imputé la responsabilité de la défaite à son entraîneur encore moins aux joueurs, dès lors qu’il a pointé un doigt accusateur senvers l’arbitre Zouaoui qui, selon lui, a privé la JSK d’un meilleur résultat. Conforté dans son poste d’entraîneur en chef des Canaris, Fabbro a devant lui trois jours pour remobiliser ses troupes et préparer du mieux possible le périlleux déplacement à Constantine qui attend son équipe ce samedi. Un match que d’aucuns estiment difficile. Fabbro, qui a été soutenu par Hannachi, trouver les solutions à même de débloquer sa ligne d’attaque et revenir à Tizi avec un résultat positif, le moindre faux pas reléguerait la JSK en bas de l’échelle, ce qui rendra sa tâche beaucoup plus complexe.