Comme tout le monde le sait, la phase aller de la première édition du championnat professionnel a été arrêtée avant terme, une décision prise par les responsables centraux de la balle ronde dans l’optique d’éviter tout dérapage pouvant surgir à travers les enceintes sportives suite aux derniers événements et par la même attendre le retour à la normale à travers les différentes villes du pays. Une occasion donc pour annoncer la trêve hivernale qui pointait le nez.
Ainsi, les deux dernières journées qui restaient à jouer seront consommées avant d’entamer la phase retour et ce à partir du 10 février prochain. La JSK recevra donc le MCEE, puis se déplacera à Alger pour affronter le MCA et enchaîner du coup avec la phase retour. Les Kabyles sont en ce moment en plein congé d’une semaine exactement avant de revenir aux entraînements à Tizi le 17 janvier.
Comme chaque fin de la phase aller, on a jugé utile de revenir avec un joueur sur le parcours du club jusque-là ainsi que les perspectives attendues pour la seconde manche. Et qui de mieux qui connaît la JSK au sein de l’effectif actuel que le milieu de terrain, capitaine d’équipe, Lamara Douicher, qui est à sa deuxième décennie sous les couleurs jaune et vert. Aimablement, il a bien voulu nous livrer ses impressions…
Vous avez bénéficié d’une semaine de repos avant de reprendre le travail lundi prochain à Tizi. Des vacances qui tombent au bon moment pensent la majorité de vos partenaires. Quel est votre avis ?

Je suis entièrement d’accord. Dès que l’administration nous a fait part de la nouvelle – on venait d’ailleurs de quitter l’entraînement – nous sommes rentrés chez nous. Moi, je suis déjà à Beni Douala où je profite de cette semaine de congé pour bien me reposer. Cela coïncide avec le Yennayer que j’ai la chance de passer au milieu de la chaleur familiale. Ces moments ont une grande importance pour nous et l’on profite au maximum avant de retrouver à partir de la semaine prochaine une mission qui consiste à nous préparer pour la phase retour.
La JSK a terminé la première partie du championnat à la huitième place. Quel bilan faites-vous en tant que capitaine d’équipe ?
Je vous l’ai déjà dit dans l’entretien que je vous ai accordé, la situation que nous avons vécue au milieu de cette phase aller était prévisible du moins pour les joueurs qui ne sont pas à leur première année au club. Après une superbe participation en Champion’s League africaine, la reprise du championnat allait être très délicate. En tant qu’ancien, je savais qu’on allait passer par ces moments-là. Cette année, j’ai eu comme impression que ça a trop duré.
Pourquoi au juste ?
Tout simplement, la majorité des éléments formant cette saison l’ossature n’ont pas assez d’expérience pour vivre de tels moments. Les années précédentes, les joueurs avaient quand même une certaine expérience qui leur permet de gérer ce genre de situation. Je ne dis pas que ceux d’aujourd’hui n’ont rien fait pour dépasser ces moments, ça serait de l’ingratitude de ma part.
Justement, la situation n’a pas tardé à engendrer comme conséquence le départ des entraîneurs Geiger et Bouhelal…
Bien que la question relève du ressort de la direction et qu’elle soit la seule à décider sur ce point, je dirai toutefois que le changement à la barre technique devenait au fil des jours inévitable, il fallait trouver les meilleures solutions à même de faire revenir l’équipe dans le sillage des victoires. Ainsi, la direction a jugé nécessaire d’apporter un changement notable.
Vous effectuerez dès la reprise des entraînements un stage hivernal, c’est l’occasion de régénérer vos efforts, n’est-ce pas ?
Il était évident que nous allions opérer de la sorte. Comme chaque saison, l’équipe passe par deux préparations, estivale et hivernale, au Maroc. Le mois de juillet dernier, on a axé beaucoup plus le travail sur la préparation de l’équipe qui allait représenter le pays en Ligue des champions. Maintenant, nous devons passer par une deuxième préparation pour la suite du championnat sans oublier la compétition africaine que nous retrouverons sous peu.
On évoque le recrutement hivernal. L’attaque demeure le compartiment qui sera le plus touché, êtes-vous de cet avis ?
Compte tenu des départs, et pas des moindres, il est naturel que la direction cherche à combler le vide qu’ils auront à laisser dans l’équipe. Concernant l’attaque, je dois signaler qu’un renfort qualitatif est souhaitable au vu des importantes échéances qui nous attendent. Lors de la phase aller, on a été souvent victimes d’un manque d’efficacité devant.
Comment voyez-vous l’avenir de l’équipe lors de la phase retour ?
C’est vrai qu’au départ, tout le monde s’inquiétait vu les moments difficiles qu’on a traversés. Etant donné le rendement du groupe en général lors des dernières rencontres, le dernier match face à l’ESS plus précisément, il y a vraiment de quoi s’attendre à ce que l’équipe aille mieux au retour de la compétition. On a vraiment bien réagi, il faut l’avouer. Aussi, l’écart qui nous sépare du podium, pour ne pas dire du leader, n’est pas insurmontable. Il va falloir juste se remettre à l’évidence et chacun de nous fasse ses propres calculs pour s’apercevoir qu’on est en mesure de revenir en haut du classement général.
Revenons si vous le permettez à votre situation. D’aucuns estiment que vous jouez un rôle prépondérant dans la stabilité du groupe. Votre forme actuelle plaide en votre faveur alors qu’on a tendance à vous reléguer au rang des remplaçants. Un commentaire ?
Je ne vous le cache pas, la situation ne me réjouit pas, sauf que je n’ai pas pour habitude de contester les décisions du staff technique. Moi, la mission qu’on me confie, je l’assume pleinement. Je ne lésine jamais sur les moyens. Ma meilleure réponse, je préfère la donner sur la pelouse lorsqu’on me fait signe. Là, je donne le meilleur de moi-même. Autre chose, je laisse le soin à mon entourage direct, seul habilité à me juger.