L’entrée des joueurs kabyles au stade a été quelque peu mouvementée, à cause des supporters venus demander vraisemblablement des explications, après ce qui s’est passé au vestiaire à la fin du match contre l’ESS lorsque le capitaine Rial s’est fait entendre. Juste après avoir exprimé leur soutien à Mekkaoui qu’ils ont encouragé, les supporters présents hier devant le stade s’en sont pris à l’axial Benlamri qui venait d’arriver avec quelques minutes de retard, en raison des embouteillages.
A la grande surprise, Benlamri, qui se dirigeait vers le portail pour rentrer au stade, a été interpellé par les supporters qui lui en ont fait entendre des vertes et des pas mûres. Une attitude qui a vraiment affecté le joueur qui n’a rien compris. Voulant s’expliquer avec ces supporters pour leur faire savoir qu’il n’y était pour rien dans la situation actuelle et qu’il faisait de son mieux pour aider l’équipe à s’en sortir, Benlamri a fini par comprendre qu’il était ciblé. Devant les hostilités, Benlamri a rebroussé chemin. Les dirigeants ont réussi, certes, à le faire rentrer au stade, mais selon des informations, Benlamri, qui a été trop affecté par ce traitement, a menacé de ne plus revenir à Tizi.
Il a quitté le stade en pleurs
Suite aux injures dont il a été la cible, l’axial de la JSK a pris la décision de ne pas s’entraîner. Il a informé le manager général Idrès, qui a assisté à toute la scène, lui faisant savoir qu’il n’avait pas du tout le moral pour reprendre l’entraînement. Entouré des éléments du service de sécurité dépêchés sur les lieux, le joueur s’en est allé en pleurs surtout qu’il ne s’attendait vraiment pas à un tel traitement, après les moments difficiles que traverse son équipe depuis plus de deux mois.
Les dirigeants l’ont fait revenir à de meilleurs sentiments, mais…
Les dirigeants de la JSK, qui se trouvaient à l’intérieur du stade au moment où Benlamri était entouré par des supporters, se sont précipités sur les lieux pour calmer les esprits surchauffés des supporters et bien évidemment épargner à leur joueur cette lourde pression qui ne fera que compliquer davantage la situation. Les responsables kabyles ont, certes, fait revenir Benlamri à de meilleurs sentiments, lui qui est allé récupérer son équipement de sa voiture, mais on voyait bien qu’il était abattu et n’avait pas du tout le moral pour travailler.
Il a demandé à Ciccolini de le ménager pour la séance d’hier
Une fois à l’intérieur du stade, Benlamri a eu une discussion avec son entraîneur Ciccolini. Selon nos informations, Benlamri a tout d’abord présenté ses excuses pour être arrivé en retard à l’entraînement à cause des embouteillages sur l’axe Alger-Tizi puis a demandé gentiment d’être ménagé de la séance surtout qu’il avait le moral à zéro. Ciccolini, qui s’est montré compréhensif, a demandé au joueur de suivre l’entraînement à partir de la main cou
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«Je ne suis pas un tricheur, j’ai toujours donné le meilleur de moi-même pour ce grand club»
Très affecté par la réaction des supporters à son égard, Benlamri a tenu à nous révéler : «Franchement, je n’ai pas compris pourquoi ces supporters s’en sont pris à moi. Je venais d’arriver pour reprendre l’entraînement avec mes partenaires le plus normalement du monde. On m’a invectivé, ce qui m’a beaucoup blessé. C’est injuste, car je ne mérite pas un tel traitement. J’ai toujours mouillé le maillot. Sincèrement, je ne suis pas un tricheur, j’ai toujours donné le meilleur de moi-même pour ce grand club. La situation qu’on traverse est difficile, c’est de soutien dont on a le plus besoin.»
«Je n’assume pas seul la responsabilité de cette situation»
Benlamri n’arrivait toujours pas à comprendre pourquoi ce groupe de supporters s’en est pris à lui. «Je ne sais pas pourquoi toute cette méchanceté contre moi. Je pense avoir toujours mouillé le maillot sur le terrain. Je n’ai jamais rechigné à l’effort et Dieu seul sait comment je porte la JSK dans mon cœur. C’est vrai que la situation est difficile, mais à ce que je sache, je n’assume pas seul la responsabilité de cette situation», a tenu à ajouter Benlamri, visiblement abattu.