JSK : Benlamri déballe tout : «Je ne suis pas un voyou !»

JSK : Benlamri déballe tout : «Je ne suis pas un voyou !»
jsk-benlamri-deballe-tout-je-ne-suis-pas-un-voyou.jpg

Considéré comme l’un des piliers de la JSK, le défenseur Djamel Benlamri traverse une période très compliquée. L’ancien joueur du NAHD a été invectivé par de pseudo-supporters lors de la reprise de l’entraînement, lesquels l’ont insulté pendant plusieurs minutes le traitant de «voyou » qui n’aime pas la JSK. Des propos qui ont affecté le joueur qui a quitté Tizi en larmes, avant de jurer de ne plus y revenir. 48 heures plus tard, nous avons réussi à le joindre et il nous raconte tout avec détails. Interview !

Tout d’abord, on vous remercie de nous avoir accueillis ici au Club des Pins…

C’est moi qui vous remercie de vous être déplacés jusqu’ici pour moi.  Je suis à votre disposition.

Sans trop tarder, racontez-nous ce qui s’est passé avec les supporters lors de la reprise de l’entraînement…

LG Algérie

Je n’arrive toujours pas à comprendre. Ce sont de pseudo-supporters qui se sont acharnés contre moi sans aucune raison valable. D’ailleurs, c’était la première fois que je voyais leurs visages. Ils m’ont accusé d’être la source des problèmes à la JSK, alors que c’est faux. Je suis un amoureux de cette équipe dont je défends les couleurs avec fierté. En quittant le stade, j’ai versé des larmes car je ne m’attendais à être traité de la sorte.

D’après les supporters, ils estiment que vous êtes un joueur autoritaire qui fait la pluie et le beau temps à la JSK…

Une autre preuve qu’ils ne me connaissent pas bien ! Je ne suis pas autoritaire et je ne fais que mon devoir, sans plus. Comment puis-je faire la pluie et le beau temps dans une équipe qui renferme des joueurs plus expérimentés, à l’image du capitaine Rial ou bien Delhoum ? C’est totalement faux ! Ce ne sont que des ragots.

Après cette période assez délicate, quand comptez-vous reprendre l’entraînement ?

Je ne sais pas encore. En ce moment, je n’ai aucune envie de reprendre, car je suis vraiment abattu. J’ai reçu un coup très dur car je ne m’attendais jamais à vivre une telle situation, notamment de la part des supporters. J’ai toujours été présent pour la JSK que j’aime.

Le président Hannachi vous a-t-il appelé pour vous remonter le moral et vous convaincre de revenir ?

Oui, le président Hannachi m’a appelé pour me motiver et me consoler. Il sait bien ce que je vaux et il sait que je ne suis pas un tricheur.

Ne craignez-vous pas une réaction de François Ciccolini, après avoir boudé l’entraînement ?

L’entraîneur connaît toute la vérité. D’ailleurs, il n’a pas aimé la réaction des supporters qui m’ont insulté alors que j’étais prêt à reprendre le travail le plus normalement du monde. Il a aussi essayé de me motiver en me conseillant de prendre du recul, à la condition que je sois encore plus fort à l’avenir.

Des supporters disent que vous êtes un voyou. Qu’avez-vous à leur dire ?

Si j’étais un voyou, je n’aurais jamais porté le maillot d’une aussi prestigieuse équipe comme la JSK. Ces personnes essayent à tout prix de me détruire et je ne sais pas pourquoi… Ce qui me fait mal, c’est le fait que ma mère ainsi que toute ma famille soient au courant de tout cela, alors que c’est faux. Croyez-moi, ça me touche vraiment. Je n’accepterai plus ça désormais.

Après avoir quitté le stade du 1er-Novembre en colère, avez-vous pensé à quitter la JSK ?

Certes, j’étais vraiment en colère et j’ai même versé des larmes car je me sentais trahi, mais je vous jure que je n’ai même pas pensé à quitter la JSK. J’adore cette équipe et je le dis encore une fois : en Algérie, je ne jouerais jamais pour un autre club. Je quitterai ce club le jour où ils n’auront plus besoin de moi.

Racontez-nous comment vous avez choisi la JSK…

J’étais en contact avec plusieurs équipes, mais j’ai directement choisi la JSK car il y avait en face un président que je respecte. C’est un vrai homme qui m’a toujours soutenu et je n’oublierai jamais ça. J’aurais pu opter pour une autre équipe et j’aurais touché beaucoup plus d’argent, mais je ne voulais pas.

Certaines personnes disent que vous et Mekkaoui formez un clan. Que pensez-vous de tout cela ?

Celui qui estime que nous sommes le mal de la JSK, Rebbi yahdih ! Mekkaoui et moi sommes des potes et on s’entend parfaitement bien. On a toujours été proches l’un de l’autre. Je crois qu’on n’aime pas nous voir amis. On essaye à tout prix de nous séparer. Ce que je peux dire, c’est que Zino est un bosseur et il est le meilleur à son poste. Aussi, si on était des voyous, on n’aurait jamais été retenus en Equipe nationale.

Aussi, les supporters disent que votre niveau est en chute libre depuis quelque temps, soit depuis le dribble de Belaïli lequel a inscrit le deuxième but lors du match face à l’USMA. Qu’en pensez-vous ?

Ce n’est pas vrai. Comment peut-on me juger alors qu’on joue souvent à huis clos ? Je suis très régulier et mon niveau est stable. Concernant le but de Belaïli, il n’est ni le premier ni le dernier à me dribbler. Je n’ai pas honte si un joueur me dribble car c’est ça le football. Des fois, on sort un grand match et des fois on fait des erreurs. Seulement, il faut apprendre à avancer et aller de l’avant.

Est-il vrai que le huis clos est l’une des causes des mauvais résultats ?

Tout à fait, ce n’est vraiment pas facile de jouer à huis clos. On a l’impression de jouer toutes les rencontres à l’extérieur. On traverse une période très difficile, et ce n’est pas le moment pour les supporters de semer la zizanie. On réussit des victoires à l’extérieur et on chute à domicile. C’est incroyable !

On vous accuse d’être des joueurs sans âme sur le terrain…

C’est absurde ! Ce n’est pas vrai ! Si on était des joueurs «froids», on n’aurait jamais décroché quatre victoires à l’extérieur, dont l’une face au Mouloudia. Les joueurs se battent vraiment et ça ne marche toujours pas bien. J’espère que tout cela sera bientôt réglé.

Ne pensez-vous pas que tout cela est dû à la mort d’Ebossé ?

On a essayé de tourner la page même si c’est difficile d’oublier Albert. Il nous manque toujours. Personnellement, j’ai toujours son image ici présente à chaque entraînement, dans les vestiaires et notamment lors des les matchs. Lorsqu’on perd un match ou qu’on rate un but, je me dis toujours que si Ebossé avait été là, on aurait certainement marqué ou gagné. Que Dieu ait son âme.

Selon certaines personnes, Benlamri est un voyou qui finira sa carrière sans réaliser ses rêves, comme ce fut le cas de plusieurs joueurs, à l’image de Meghraoui. Qu’avez-vous à répondre à ces gens ?

Je connais mes intérêts et je suis loin d’être bête. J’ai souffert pendant mon enfance et je connais bien la valeur de l’argent. Je suis conscient et ma carrière sera très riche, inch’Allah.

Ne pensez-vous pas qu’après tout cela, votre place en EN est en jeu ?

Non, car je n’ai rien fait. L’Equipe nationale est tout pour moi et je rêve d’en faire partie.

Que vous a dit Gourcuff, au juste ?

Gourcuff m’a redonné espoir et m’a fait savoir que je pourrais faire partie de l’EN A, donc, je travaille vraiment dur pour réaliser ce rêve.

Donc vous avez plus de chance, contrairement à l’époque de Vahid Halilhodzic…

C’est le jour et la nuit. Avec Halilhodzic, même si j’étais mille fois meilleur qu’actuellement, il ne m’aurait jamais retenu.

Savez-vous que Chenihi a été convoqué en EN A ?

Oui, je suis au courant et je suis très content pour lui, car il le mérite vraiment. C’est un très bon joueur. J’espère que je le rejoindrai bientôt.

Merci Djamel, pour cet entretien…

C’est moi qui vous remercie, je suis à votre disposition à chaque fois que vous me solliciterez.